Egypte. "Nous nous trouvons seulement au commencement d’un processus révolutionnaire de longue durée"
Entretien avec Gilbert Achcar sur la situation en Egypte
Lundi 8 juillet 2013
Publié par Alencontre le 7 - juillet - 2013
Entretien avec Gilbert Achcar
Jaisal Noor: Bienvenu sur The Real News Network. Je suis Jaisal Noor, à Baltimore.
Entretien avec Gilbert Achcar
Jaisal Noor: Bienvenu sur The Real News Network. Je suis Jaisal Noor, à Baltimore.
En Egypte, les militaires ont expulsé Mohamed Morsi du pouvoir.
Cette mesure s’est déroulée 48 heures après l’ultimatum que l’armée
avait adressé au président Morsi pour soit se désister soit aboutir à un
accord de partage du pouvoir avec les millions de manifestant·e·s qui
sont descendus dans les rues depuis le 30 juin.
Gilbert Achcar nous rejoint en ce moment afin de nous parler des
derniers développements. Il a grandit au Liban et il est aujourd’hui
professeur à la School of Oriental and African Studies de l’Université
de Londres. On compte parmi ses ouvrages: Le choc des barbaries. Terrorismes et désordre mondial (2002), qui a été publié dans 13 langues; La poudrière du Moyen-Orient(2007), avec Noam Chomsky; l’ouvrage acclamé par la critique Les Arabes et la Shoah (2009) et, plus récemment, Le peuple veut(2013).
Merci beaucoup de nous rejoindre.
Gilbert Achcar: Merci. C’est un plaisir que de parler avec vous.
Pouvez-vous nous faire part de votre réaction à la nouvelle selon laquelle le président Morsi, le dirigeant démocratiquement élu de l’Egypte, a été écarté du pouvoir par l’armée égyptienne?
Pouvez-vous nous faire part de votre réaction à la nouvelle selon laquelle le président Morsi, le dirigeant démocratiquement élu de l’Egypte, a été écarté du pouvoir par l’armée égyptienne?
Oui. Il s’agit ici, d’une certaine façon, de la répétition du même
scénario que celui qui s’est déroulé en février 2011. Ce que nous voyons
en fait dans les deux cas c’est un coup d’Etat, un putsch militaire,
dans le contexte d’un immense mouvement de mobilisation, à cela près que
les joueurs ou ceux qui se trouvent au pouvoir sont différents et que
la composition de la foule, la mobilisation de masse, est elle aussi
différente.
En janvier 2011, en janvier-février 2011, on avait, vous savez, cet
immense mouvement de protestation, ce grand soulèvement, dans lequel
étaient impliquées toutes les nuances de l’opposition au régime de
Moubarak. Ce qui incluait les libéraux, des mouvements de gauche mais
aussi les Frères musulmans. Ils représentaient une composante majeure de
la mobilisation à cette époque. Dans cette grande mobilisation de masse
se trouvait le même type d’attentes vis-à-vis de l’armée, l’idée selon
laquelle l’armée était du côté du peuple, qu’elle pouvait représenter
les intérêts du peuple. Il se trouve d’ailleurs que le 8 février 2011,
trois jours seulement avant la chute de Moubarak, The Real News Network
avait réalisé une interview avec moi dans laquelle je mettais en garde
contre ce type d’illusions au sujet de l’armée, au sujet des militaires.
Ce à quoi nous assistons actuellement fait juste suite à une espèce
de jeu de chaises musicales, si vous voulez. Les Frères musulmans sont
au pouvoir et les partisans de l’ancien régime, celui du régime
Moubarak, dans les rues aux côtés des libéraux, avec la gauche, avec
l’opposition populaire aux Frères musulmans. Il s’agit en un certain
sens d’une répétition du scénario avec, certes, une différence clé: la
nature de la force politique qui se trouve au pouvoir.
Dans les deux nous voyons une immense mobilisation. Et ce
soulèvement est absolument fascinant. C’est quelque chose qui va en fait
au-delà des attentes, y compris celles de personnes comme moi qui
rejettent tous ces commentaires lugubres que vous avez à chaque fois que
des élections conduisent au pouvoir des forces semblables aux Frères
musulmans. Vous aviez toutes sortes de commentaires selon lesquels le
printemps s’est transformé en automne [islamiste] ou en hiver
[intégriste]; beaucoup ont vu dans ces événements une raison, si ce
n’est un prétexte, pour simplement dénigrer l’ensemble des soulèvements
dans la région. Il y avait aussi d’autres, comme moi, qui insistaient
sur le fait que nous nous trouvons seulement au commencement d’un
processus révolutionnaire de longue durée. J’ai même déclaré, en fait,
que j’étais assez content de voir les Frères musulmans accéder au
gouvernement parce que cela serait la meilleure manière pour qu’ils
s’exposent et, ainsi, perdent leur capacité de mystifier les gens avec
des slogans démagogiques du type «l’islam est la solution».
Comme je viens de le mentionner, nous sommes face à une foule très
hétérogène, politiquement parlant. J’ai entendu à la télévision quelques
interviews de personnes dans les rues. Nombreux sont ceux, dans les
cafés ou dans des endroits de ce type, qui expriment leur préférence
pour Moubarak au lieu de Morsi. Il y a donc, bien entendu, un grand
nombre de partisans de l’ancien régime, un grand nombre de personnes qui
représentent, comment dire?, une masse plutôt conservatrice, qui est
contre les Frères musulmans en raison de leur profonde maladresse au
pouvoir. Ils se sont comportés lamentablement, de la façon la plus
inepte possible, et ils sont parvenus à se mettre à dos tout le monde.
Il y a donc des partisans de l’ancien régime mais vous avez aussi
dans cette mobilisation des masses immenses de gens qui agissent en
raison de leur situation de classe, si vous voulez, voyant que rien n’a
été fait contre la détérioration de leurs conditions de vie car le
gouvernement n’a fait que poursuivre les politiques sociales et
économiques du régime précédent. On trouve aussi l’opposition libérale,
qui est opposée aux Frères musulmans pour des raisons politiques mais
n’est pas contre leurs politiques sociale et économique car les libéraux
partagent, sur le fond, les mêmes options. Vous avez ensuite la gauche.
Il s’agit donc d’une foule très hétérogène. De la même manière qu’en
2011 il y avait des forces très hétérogènes, des forces de natures très
différentes qui se sont rassemblées autour du seul point commun qui
était leur opposition à Moubarak, c’est le même phénomène aujourd’hui
dans l’opposition à Morsi.
Bien entendu, cela ne résoudra en rien le problème. Toute illusion
selon laquelle l’armée et qui que ce soit que l’armée portera au pouvoir
(car l’armée se retrouve pour une seconde fois en position de faiseur
de rois) amènera à des améliorations des conditions sociales et
économiques et, partant, des conditions d’existences des travailleuses
et travailleurs en Egypte est tout simplement sans aucun fondement.
Toutes les illusions de ce type ne sont que cela : des illusions.
On se trouve là face à une contradiction entre ceux qui soutiennent
le coup d’Etat de l’armée parce qu’ils souhaitent le rétablissement de
l’ordre, parce qu’ils sont convaincus que les Frères musulmans ne
parviennent pas à réaliser cet objectif, ceux et celles qui languissent
d’un retour du pays à la normalité – ce qui signifie en fait l’arrêt du
mouvement de grèves, l’arrêt de tous les mouvements sociaux qui se sont
déroulés de manière très intensive au cours des deux dernières années.
Il y a donc ce genre de personnes. D’un autre côté on trouve ceux et
celles qui se révoltent contre Morsi parce qu’il a poursuivi les
politiques sociales de Moubarak.
Nous nous trouvons donc en pleine contradiction. Le problème est
qu’à l’exception de groupes marginaux, il y a peu de conscience de cela.
La tragédie réside ici en l’absence d’une force de gauche disposant
d’une crédibilité populaire réelle et d’une vision stratégique claire de
ce qui se passe. Cela manque terriblement.
Bon. Il y a eu l’apparition d’une figure pouvant jouer le rôle de
rassembleur des aspirations, disons, sociales et progressistes du
peuple. Il s’agissait du candidat nassérien [Hamdeen Sabahi], par
référence à Nasser qui dirigea l’Egypte jusqu’en 1970. Ce candidat
représentait donc une espèce de nationalisme de gauche. Il arriva
troisième [en 2012, avec 20, 72% contre 23, 66% pour Ahmed Shafik – un
officier, représentant de l’ancien régime – et 24, 78% pour Mohamed
Morsi]. Ce fut la grande surprise des élections présidentielles. Il
représente la seule figure réellement populaire dans la vaste gamme de
la gauche égyptienne.
Le problème est qu’il partage complètement le discours qui prévaut
actuellement selon lequel l’armée est notre amie, elle est avec le
peuple, etc. Il se trouve, en outre, en alliance avec les libéraux et
avec quelqu’un qui est un survivant de l’ancien régime, Amr Moussa
[secrétaire général de la Ligue arabe entre 2001 et 2011, il a été avant
cela ministre des Affaires étrangères entre 1991 et 2001]. Il a fait
récemment des déclarations dans lesquels il a affirmé que cela avait été
une erreur pour le mouvement populaire, avant que Morsi n’accède au
pouvoir, de dire «à bas le régime militaire», cela alors que le Comité
suprême des forces armées (CSFA) gouvernait le pays d’une manière
terrible. Ces déclarations ne sont pas rassurantes du tout. Il était
toutefois la seule personne qui a émergé comme attractif pour les
aspirations populaires à un changement à gauche et non un changement sur
la droite – que cela soit dans une direction islamiste ou en direction
de l’ancien régime.
La question désormais est de savoir si – et il s’agit bien entendu
d’un conditionnel – l’armée met en œuvre le programme qu’elle a annoncé,
qui inclut la tenue d’élections présidentielles à court terme, ce qui
se passera avec ces élections et comment ce candidat précisément – parce
qu’il est le seul capable de percer à gauche – se positionnera dans ces
élections: quel type de discours développera-t-il et quel sera son
programme? Nous aurons à observer cela si – une fois encore si – des
élections auront lieu. Il est trop tôt pour se prononcer à ce sujet
parce que les Frères musulmans rejettent en ce moment le coup d’Etat et
le dénoncent pour ce qu’il est: un coup d’Etat. Il en s’agit d’un, en
effet. Et cela même s’il ne s’agit pas tout simplement d’un putsch
contre un gouvernement démocratiquement élu, mais d’un putsch contre un
gouvernement élu démocratiquement mais qui est parvenu à se mettre à dos
la vaste majorité du peuple égyptien. Les mobilisations contre Morsi
ont atteint des niveaux jamais vus. C’était absolument sans précédent.
Le mouvement d’opposition en Egypte, c’est-à-dire l’opposition à
Morsi, a la forte conviction que Washington soutenait Morsi. Il y avait
en effet de nombreux signes indiquant le soutien de Washington à Morsi,
des mises en garde contre l’intervention des militaires, l’insistance
sur la nécessité de suivre la voie constitutionnelle, de ne pas s’en
écarter bien que la Constitution, celle qui existe aujourd’hui, a une
légitimité tout à fait discutable. Cet immense mouvement, en effet, ne
reconnaît pas cette constitution comme légitime mais comme imposée par
les Frères musulmans. L’ambassadrice des Etats-Unis au Caire a fait une
déclaration, au commencement des mobilisations contre Morsi, dans
laquelle elle a dit qu’elles sont nuisibles à l’économie du pays. Cela
est apparu comme une déclaration de soutien flagrant à Morsi. Il y a
donc de nombreuses indications de cela.
Washington se trouve en réalité dans un véritable désarroi. Ceux
qui soutiennent, et ils sont nombreux, en particulier sur Internet,
toutes ces théories du complot selon lesquelles Washington est tout
puissant et tire les ficelles de tout ce qui se passe dans le monde
arabe sont complètement à côté de la plaque. Je veux dire que
l’influence de Washington, des Etats-Unis dans la région en général, se
trouve à un niveau très bas. C’est là le résultat de la défaite en Irak,
car il s’agit là d’une défaite majeure pour le projet impérial des
Etats-Unis. Il y a eu cette combinaison entre ce désastre pour la
politique impériale des Etats-Unis et le renversement d’amis clés de
Washington, tel Moubarak.
Washington a donc tenté de parier sur les Frères musulmans. En
effet, au cours de la dernière période, depuis le commencement du
soulèvement dans le monde arabe ou aussitôt après, Washington a choisi
de parier sur les Frères musulmans. Ils ont renouvelé en fait leur
ancienne alliance car ils ont travaillé étroitement avec les Frères
musulmans au cours des années 1950, 1960, 1970 en fait jusqu’en 1990-91.
Ils étaient en collaboration étroite avec les Frères musulmans. Ils ont
renouvelé cette collaboration convaincus que dans les conditions
actuelles du monde arabe, avec toutes ces mobilisations de masse – qui
constituent le développement nouveau et majeur, depuis décembre 2010,
janvier 2011 –ils ont besoin d’alliés disposant d’une réelle base
populaire, avec une organisation réellement populaire. Ceux qui
correspondaient évidemment à cette définition et qui étaient disposés à
collaborer et à coopérer avec Washington étaient les Frères musulmans.
C’est ce qu’ils firent et c’est ce qu’ils continuent de faire.
La situation a désormais atteint un point tel que Washington
constate que les Frères musulmans ont échoué. Donc même du point de vue
de Washington, parier sur eux n’est désormais plus possible. Ils ont
échoué à rétablir l’ordre en Egypte. Ils ne sont pas parvenus à
contrôler la situation. L’allié majeur de Washington en Egypte est bien
entendu l’armée. L’armée a des liens très étroits avec Washington. Elle
est en partie financée par Washington [depuis la fin des années 1970,
soit à la suite de la conclusion d’un traité de paix avec Israël,
l’armée égyptienne reçoit une aide financière annuelle; elle s’élève
aujourd’hui à environ 1, 3 milliard de dollars]. Le gros des versements
des Etats-Unis à l’Egypte, qui vient juste après Israël du point de vue
des montants perçus, va à l’armée. La génération actuelle d’officiers a
été entrainée aux Etats-Unis. Ils ont participé à des manœuvres
militaires etc. L’armée est donc très liée à Washington. Et, bien
entendu, il n’est pas envisageable que Washington prenne position contre
l’armée. Je suppose qu’ils adopteront une position conciliatrice. Ce
qui importe, c’est qu’ils ne dirigent pas la situation. Et quiconque
pense que les Etats-Unis en sont les metteurs en scène est, comme je
l’ai déjà dit, complètement à côté de la plaque.
Je vais commencer par le dernier point. Non, je ne vois pas comment
les Frères musulmans pourraient gagner des élections maintenant. Les
prochaines élections seront des élections présidentielles selon la
déclaration faite par le commandant en chef de l’armée [el-Sissi] lors
de son discours. Si vous regardez ce qui s’est produit lors des
élections précédentes, Morsi a été élu au second tour grâce à des votes
qui n’étaient pas «pro-Morsi» mais plutôt contre Shafik, l’autre
candidat, un ancien militaire qui était considéré comme un représentant
de la continuité avec le régime Moubarak. Morsi n’a obtenu, même alors,
que près de 25% des voix au premier tour. Et je ne suis pas du tout
certain que les Frères musulmans obtiendraient à nouveau ces 25%. Donc,
non, je ne pense pas que cela soit vraiment possible, sans même parler
du fait que je peux difficilement imaginer l’armée organiser des
élections pour que Morsi ou son équivalent revienne au pouvoir. C’est
donc plutôt très improbable, pour le moins.
Ce qui va se passer, c’est exactement ce à quoi je faisais allusion
lorsque je parlais de la question du candidat nassérien. Ce front
d’opposition hétérogène se présentera-t-il ensemble aux élections avec
un candidat unique? Si c’est ce qui se produit, ce candidat ne sera pas
le nassérien mais plutôt quelqu’un comme Baradei, un libéral.
D’une certaine manière cela sera une autre étape, l’ouverture d’une
nouvelle étape dans un processus révolutionnaire qui sera loin d’être
achevé. Il continuera, et cela pour de nombreuses années, si ce ne sont
des décennies, d’instabilité avant d’arriver à une situation où les
choses changeront profondément avec des politiques sociales et
économiques différentes. Pour aboutir à cela il est nécessaire que se
produise un changement politico-social profond. C’est une chose qui
n’est pas encore visible. Il est donc trop tôt pour faire des
prédictions à ce sujet.
Ce que nous pouvons toutefois dire est qu’il est vraiment
improbable que l’armée tente de répéter ce qu’elle a fait à la suite du
précédent coup du 11 février 2011, lorsque, de la même façon, l’armée
écarta Moubarak du pouvoir. Ils font cela maintenant avec Morsi. Ils ont
gouverné longtemps le pays la première fois, avant l’élection de Morsi
[entre février 2011 et fin juin 2012]. Je les vois difficilement faire
la même chose parce qu’ils ont compris que cela leur était nuisible et
qu’en fait le pouvoir en Egypte était aujourd’hui une patate chaude.
C’est que… qui peut bien désirer faire face à tous les problèmes qui se
trouvent devant nous, dont l’un, non des moindres, est maintenant
constitué par les Frères musulmans eux-mêmes. Nous verrons bien ce qui
va se passer. S’ils sont juste subjugués, s’ils capitulent tout
simplement, ils le feront avec beaucoup de ressentiment et il y aura
beaucoup d’opposition de la part des cercles islamiques à qui que ce
soit qui viendra ensuite.
Il y a, d’un autre côté, une situation économique terriblement
mauvaise, très préoccupante, avec un pays au bord de la banqueroute, au
bord d’un profond désastre économique. La seule politique qui est mise
en avant par le vaste éventail de forces qui va de Morsi à Baradei en
passant par les militaires est le même agenda de mesures néolibérales
que le FMI promeut en Egypte. C’est juste impensable à quel point le FMI
est, comment dire, vraiment ce qu’il a été appelé il y a longtemps
déjà, le fondamentalisme monétariste international. A quel point il est
fondamentaliste dans la perspective néolibérale, d’engager l’Egypte,
après tout ce que nous avons vu, dans rien que plus encore des mêmes
politiques économiques qui ont été appliquées sous Moubarak et qui ont
mené à cette profonde crise économique : pas de croissance et, en tout
cas, très peu de création d’emplois, un immense chômage, en particulier
un chômage des jeunes. Ils continuent de préconiser les mêmes
politiques. Le FMI a exercé des pressions sur le gouvernement Morsi afin
qu’il mette en œuvre des mesures d’austérité supplémentaires, des
réductions supplémentaires aux subsides tels que ceux des prix de
carburant et d’autres produits de base. Ils continuent de préconiser de
telles politiques. Morsi ne les a pas mises en application, parce qu’il
ne le pouvait pas. Il n’était pas suffisamment puissant politiquement
pour le faire. Lorsqu’il essaya une fois de le faire, il fut confronté à
un tel tollé qu’il annula immédiatement, sur sa page Facebook, les
mesures qu’il avait annoncées. C’était vraiment ridicule.
Il s’agit donc d’une patate chaude. C’est pour cela, encore une
fois, que ce à quoi nous assistons n’est rien d’autre qu’un épisode
d’une longue histoire, qui se trouve en fait toujours dans sa phase
initiale. Nous allons assister à de nombreux autres développements dans
les années à venir en Egypte et dans le reste du monde arabe.
(Traduction A l’Encontre)
____
Traduction en français de la transcription d’une interview
menée, le 3 juillet, par la chaine télévisée The Real News Network
(TRNN) et diffusée en deux parties le 4 juillet.
A lire aussi
Egypte. 2011-2013 : la révolution qui, échappant au mythe éculé du Grand soir, se déploie radicalement dans le temps...
Mobilisations historiques en Égypte : la révolution continue
Egypte : quatre jours qui ébranlèrent le monde
Egypte : « Aujourd’hui, tous les masques de Mohamed Morsi et de son organisation les Frères musulmans sont tombés »
Les élections, l’Egypte et la démocratie, par (Les blogs du Diplo)
Egypte : quatre jours qui ébranlèrent le monde
Egypte : « Aujourd’hui, tous les masques de Mohamed Morsi et de son organisation les Frères musulmans sont tombés »
Les élections, l’Egypte et la démocratie, par (Les blogs du Diplo)
Nos dossiers international,
monde arabe
NPA 34, NPA