Electricité plus chère. "Le gouvernement fustige l’austérité, tout en rognant sans relâche le pouvoir d’achat"
 Hausse des tarifs EDF : de l’austérité qui ne dit pas son nom
    
  
  
      
    
Ne cherchez pas la nouvelle sur la page d’accueil du site d’EDF.
 Dans sa rubrique « actualités », la centrale nous apprend que Philippe 
Monloubou a été nommé pilote du projet de compteurs communicants et 
qu’EDF et la Croix-Rouge française s’unissent pour lutter contre la 
précarité, mais ne dit rien, en revanche sur l’augmentation de 10% des 
tarifs de l’électricité, dont la moitié dès cette année, l’autre l’été 
prochain. Ces hausses seront présentées ce mardi au Conseil supérieur de
 l’énergie et à la Commission de régulation de l’énergie.
Le gouvernement rogne le pouvoir d’achat 
Rien non plus sur la page d’accueil du site du ministère de l’Ecologie, qui a annoncé la nouvelle par communiqué [PDF]. Le mode de cette communication est aussi courageux que son timing – le creux de l’été.
Mieux, le communiqué du ministère a le culot d’écrire que c’est par souci de « protéger le pouvoir d’achat » que ces deux hausses sont programmées :
Le gouvernement fustige l’austérité, tout en rognant sans relâche le pouvoir d’achat. Dans le cas d’EDF, il aurait été possible d’éviter cette augmentation qui tombe maintenant au pire moment pour de nombreux Français. La Cour des comptes a pointé en février la mauvaise gestion de cette société. Pour ne prendre qu’un exemple, assez frappant, entre 2005 et 2010, la rémunération des différents patrons d’EDF a plus que doublé...
« Plus on fera d’économies, moins on demandera d’impôts aux Français », expliquait François Hollande lors de sa dernière conférence de presse. Le raisonnement est valable pour les entreprises publiques et leurs tarifs.
 
Mieux, le communiqué du ministère a le culot d’écrire que c’est par souci de « protéger le pouvoir d’achat » que ces deux hausses sont programmées :
« Le gouvernement a décidé de lisser, sur plusieurs années, les hausses de tarifs nécessaires à la couverture des coûts d’EDF, prévue par la loi, afin de protéger autant que possible le pouvoir d’achat des ménages. »Certains, au ministère de l’Ecologie, pensent-ils que le fait de couper la queue du chat en deux fois est moins douloureux ?
Le gouvernement fustige l’austérité, tout en rognant sans relâche le pouvoir d’achat. Dans le cas d’EDF, il aurait été possible d’éviter cette augmentation qui tombe maintenant au pire moment pour de nombreux Français. La Cour des comptes a pointé en février la mauvaise gestion de cette société. Pour ne prendre qu’un exemple, assez frappant, entre 2005 et 2010, la rémunération des différents patrons d’EDF a plus que doublé...
« Plus on fera d’économies, moins on demandera d’impôts aux Français », expliquait François Hollande lors de sa dernière conférence de presse. Le raisonnement est valable pour les entreprises publiques et leurs tarifs.
« Hausse surprise » du dividende d’EDF 
Il y en a, en tout cas, qui sont heureux : ce sont les actionnaires d’EDF. Le titre s’est envolé
 à la Bourse. Ah oui ! Vous ne saviez pas ? EDF est une société cotée 
qui soigne ses actionnaires. En février, son président Henri Proglio a annoncé une « hausse surprise » de son dividende. C’est l’Etat qui en a profité le plus, puisqu’il détient 84% du capital...
Du point de vue des recettes de l’Etat, du point de vue des actionnaires de la société, cette hausse des tarifs est très logique. Elle permettra de « financer les investissements », promet-on.
Mais dans le climat social et économique actuel, elle n’a pas plus de sens que n’importe quelle autre mesure d’austérité.
Du point de vue des recettes de l’Etat, du point de vue des actionnaires de la société, cette hausse des tarifs est très logique. Elle permettra de « financer les investissements », promet-on.
Mais dans le climat social et économique actuel, elle n’a pas plus de sens que n’importe quelle autre mesure d’austérité.
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Note du NPA 34
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 NPA 34, NPA











