Saint-Christol-Lès-Alès. Call Expert : un "liquidateur" qui a le profil de l'emploi...Du sien. Quant à celui des salarié-e-s...
"Nous sommes traitées comme des délinquantes" !
L'Hérault du jour du 18 juillet 2013
Alès : un comité d’entreprise agité pour Call Expert
FRED GAUTIER Midi Libre17/07/2013
Les salariés ont découvert les nouveaux rebondissements de leur dossier.
(Photo FRED GAUTIER)
Call Expert en liquidation, la suite ne semble pas relever pour autant d’un long fleuve tranquille.
Hier matin, en présence de nombreux salariés et de membres de l’union
locale CGT, les responsables CGT de l’entreprise ont fait le point sur
un premier rendez-vous des responsables du comité d’entreprise (CE) avec
le liquidateur, passablement perturbant si l’on en croit les propos
d’Emilie Roucaute, la secrétaire du CE.
"Quand on est arrivé, on a été accueilli par des vigiles qui nous ont
accompagnées partout. Me Roussel (NDLR : le liquidateur) est arrivé avec
un procès-verbal déjà établi avant même la réunion. Il l’a lu
rapidement...", relate-t-elle.
"Mais une fois la réunion terminée, "il m’a demandé de revenir pour le
signer, et sous la pression j’ai signé", dénonce Emilie Roucaute.
"On est dans le cas typique d’un délit d’entrave"
Un responsable de la CGT "En CE, la CGT et la CFDT, nous avons voté la
demande d’une expertise comptable, poursuit Stéphanie Mallia, déléguée
CGT de Call Expert, car comment mettre en avant un plan de sauvegarde de
l’emploi sans connaître la situation financière de l’entreprise ?"
Elle met en avant le fait que ce vote n’a pas été mentionné dans le PV
du liquidateur. "Nous avons aussi voté une motion pour que l’argent du
CE serve à payer les frais d’avocat des salariés." Ce qui n’a, selon
elle, pas été non plus intégré au PV. Un PV qui "doit être établi par le
secrétaire du CE".
"On a perdu nos emplois, on est en droit d’attendre un minimum
d’humanité", s’insurge Emilie Roucaute, qui lâche : "Me Roussel était
très pressé..." et qui ne digère pas d’avoir vu arriver un commissaire
de police et des agents" pour faire quitter les lieux aux membres du CE
et à la dizaine de salariés venus les accompagner.
Le PV du liquidateur va être contesté
"On n’est pas des bêtes de foire, refuse Stéphanie Mallia qui souligne : Ce qui dérange, c’est le côté obscur de l’affaire."
A l’union locale CGT, on ne cache pas que le dossier Call Expert grossit
de jour en jour. "On est dans le cas typique d’un délit d’entrave",
explique un de ses membres. Qui annonce que l’inspection du travail va
être saisie dès aujourd’hui (NDLR : hier) et qui s’étonne encore que "le
mandataire judiciaire soit devenu liquidateur. C’est très rare."
"On ne va pas laisser les AGS payer à la place de Delamarre (NDLR : le PDG)", soulève un autre.
D’ores et déjà, le PV du liquidateur va être contesté. "S’il ne veut pas
le rectifier, on ira au tribunal de grande instance", prévient le
syndicat.
Et samedi 20 juillet à 9 h 30, à la bourse du travail, est prévue une
assemblée générale des salariés en présence de l’avocat Me Auran.
Le licenciement des salariés sera prononcé le mercredi 24 juillet.
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