Le NPA prépare sa rentrée politico-sociale à Port Leucate
L'Hérault du jour du 25 août 2013
Martine Granier, porte-parole héraultaise du NPA.
PHOTO REDOUANE ANFOUSSI
Politique. Les universités d'été du parti anticapitaliste ont lieu dans l'Aude du dimanche 25 au mercredi 28 août.
On l’a d’abord dit orphelin lorsque son leader
charismatique Olivier Besancenot a soudainement pris du recul. Puis
déchiré lorsque la moitié de ses membres ont choisi de rejoindre le
Front de gauche l’an passé. Mais 4 ans et demi après avoir repris le
flambeau de la LCR, le NPA est toujours debout. « Nous avons eu un creux
après la scission qui nous a affaiblis. Mais la demande d’adhésions est
en train de repartir » assure même la porte-parole héraultaise Martine
Granier.
Une petite embellie qui pourrait selon elle se confirmer à Port
Leucate, où se tiennent de ce dimanche 25 au mercredi 28 août les
traditionnelles universités d’été du parti anticapitaliste. « 550 places
ont déjà été réservées. On attend entre 700 et 800 personnes » se
réjouit M. Granier. Comme chaque année, le menu à la fois politique
(ateliers, débats, conférences...) et culturel (théâtre, musique...)
promet d’être consistant. Et les échanges vifs en raison des échéances à
venir. « Le gros enjeu c’est de préparer la rentrée sociale autour de
la question des retraites et des salaires » résume M. Granier en pensant
déjà à la manifestation unitaire du 10 septembre au Peyrou.
Des luttes sociales à mener dans la rue mais aussi sur le front politique en vue des échéances électorales de mars (municipales), puis juin 2014 (européennes). « Nous avons initié une série de rencontres avec les composantes du Front de gauche. Noua avons rencontré le Parti de gauche, la Gauche anticapitaliste (composée d’anciens membres du NPA). Et nous attendons aussi la réponse du PCF pour discuter ». La base ? La construction d’une alternative indépendante du PS, accusée de troquer le social contre une politique de droite, voire pire en étant sur le point de réussir (les retraites) ce que celle-ci n’avait pas pu faire. « Le NPA se refuse à toute fusion avec le PS » tranche la porte parole héraultaise. Même un accord technique de second tour pour contrer le FN ? « Une fusion technique de second tour, ça ne veut rien dire. Vous êtes sur la liste du PS ou vous n’y êtes pas ». Or, même localement, la politique socialiste ne passe pas. « On ne peut pas dénoncer la privatisation des crèches, des parkings ou de l’eau quand on est dans l’opposition et ensuite rejoindre la liste des socialistes. Ca n’a aucun sens, les électeurs ne le comprendraient pas ».