Sanofi met encore la pression
La Dépêche 14/08/2013
«Non merci, c’est gentil, mais ça ne m’intéresse pas !» Pour contrer les
remarques toutes faites des passants au sortir du métro, les salariés
en grève de Sanofi ne manquent ni d’imagination ni de pédagogie. «Mais
monsieur, oui, cela vous intéresse, vous n’avez jamais consommé de
médicaments peut-être ?»
Et les passants pressés de marquer le pas et
d’écouter (un peu) le discours des Sanofi, dont c’était hier déjà le 7e
«mardi de l’indignation». En se positionnant cette fois place Wilson (de
la sortie du métro Jean-Jaurès jusqu’au carrousel de la place), les
«indignés» avaient pour but de capter le plus de monde possible, y
compris les touristes de passage, un peu comme voilà quinze jours sur la
place du Capitole. La semaine dernière, les Sanofi inauguraient non
loin de leur usine de la route d’Espagne, le «rond-point des emplois
supprimés» avec, cerise sur le gâteau, les panneaux des sites menacés ou
déjà supprimés par la direction nationale de Sanofi.
Invariablement, les salariés rappellent que leur employeur constitue
le 1er laboratoire pharmaceutique français et que ce sont 50 milliards
d’euros de bénéfices qui ont été cumulés ces six dernières années,
encore plus de 8 milliards en 2012 ! Ils ne veulent pas assommer le
public de chiffres, mais ils indiquent juste qu’au niveau toulousain,
sur les 610 postes en contrat à durée indéterminée, environ 370 seraient
externalisés vers trois «start-up» (des jeunes entreprises à fort
potentiel de croissance), dont les emplois ne seraient pas garantis dans
le temps… Une soixantaine d’emplois serait en outre supprimée et des
familles seraient contraintes à la délocalisation.
«La direction est tantôt évasive, tantôt silencieuse, sur le plan de restructuration, et nous n’avons aucune garantie sur l’avenir», répétaient hier encore les représentants de l’Intersyndicale SUD et CGT, promettant de se retrouver très vite pour un 8e «mardi de l’indignation».
«La direction est tantôt évasive, tantôt silencieuse, sur le plan de restructuration, et nous n’avons aucune garantie sur l’avenir», répétaient hier encore les représentants de l’Intersyndicale SUD et CGT, promettant de se retrouver très vite pour un 8e «mardi de l’indignation».
Xavier Hurtevent
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