Comment dégager la voie à des réponses politiques alternatives aux choix antipopulaires du gouvernement ?
Dans un contexte politique marqué par des attaques extrêmement violentes contre notre camp social, et en vue des échéances de mobilisation pour nos retraites et des élections municipales de 2014, le NPA a pris l’initiative d’inviter le PG et GA à discuter 1) de l’analyse de la situation politique et 2) des perspectives de travail unitaire. Il s’inscrit ainsi dans la dynamique de la résolution politique de son dernier congrès, à savoir une démarche unitaire envers toutes les composantes à la gauche du PS dès lors qu’elles s’inscrivent dans une indépendance durable par rapport au PS.
Compte-rendu de la rencontre entre le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) et le Parti de gauche (PG) du mardi 9 juillet 2013,
Montpellier.
Le NPA était représenté par Gérard Arnaud, Thomas Balenghien
et Martine Granier, tous trois porte-parole du NPA34. Le PG était représenté
par Alain Chaignon et Marie-Hélène Puigerolles, secrétaires départementaux
chargés des relations extérieures, et Muriel Ressiguier, tête de liste du PG
aux élections municipales de 2014.
NPA
Introduction de la situation politique en rappelant
l’extrême violence des attaques du gouvernement Hollande/Ayrault :
- attaque contre le code
du travail avec la transcription dans la loi de l’Accord National
Interprofessionnel (ANI) de janvier 2013, qui permet de contourner les
procédures d’information/consultation des instances représentatives du
personnel et de limiter les possibilités de recours à la justice lors des
procédures des plans de licenciement ;
- les
cadeaux aux entreprises qui continuent avec les 20 milliards du crédit impôt
compétitivité ;
- les
attaques contre les statuts des fonctionnaires, par la loi Fioraso dans la
dernière loi de l’enseignement supérieur et de la recherche ou dans les
procédures de privatisation de la
Poste ou de la
SNCF ;
- une
politique d’austérité implacable avec la diminution partout des budgets
publics ;
- une
politique intérieure réactionnaire, avec le démantèlement des camps de Roms, la
chasse et les expulsions des sans-papiers, le refus du droit de vote des
étrangers.
La seule mesure progressiste, le mariage pour tous, s’est
faite a minima, en deçà des promesses de campagne, et a nécessité presque un an
de tergiversations, permettant à la droite réactionnaire de déverser ses propos
homophobes.
Associée aux affaires, comme celle de Cahuzac, discréditant
les politiques professionnels et mettant en crise l’actuel système de
démocratie représentative, cette situation profite à la droite, et surtout à
l’extrême droite, dont les discours ont été légitimés par les politiques de
l’intérieur de Sarkozy, puis de Valls.
Face à ces attaques, les luttes des boites en fermeture
s’organisent, mais elles restent isolées et le mouvement social reste atone,
malgré quelques essais de convergence des luttes, du côté des Fralib ou de
celui de Sanofi programmé en septembre.
Face à cette situation, le NPA milite pour la construction
d’une réelle opposition de gauche, clairement dans l’opposition et durablement
indépendante du PS pour soutenir les luttes et
leur donner une perspective politique.
PG
Les constats sont sensiblement les mêmes. Il apparaît
évident que le gouvernement actuel ne mène pas une politique de gauche et
tourne le dos à la volonté de changement exprimée par le vote Hollande.
Le PG confirme sa volonté de se définir comme les ayants
droits de la victoire, ce qui n'a jamais signifié un accord avec la majorité
gouvernementale, mais il fallait attendre que les premières mesures du
gouvernement soient prises pour qu'une position clairement en opposition soit comprise. Le PG se situe clairement dans
l’opposition depuis le texte d'orientation du CN d'Octobre 2012.
Le PG cherche à permettre à tout un chacun de redevenir
acteur, de prendre part dans la lutte contre les politiques d’austérité, mais
c’est très difficile, car les uns et les autres manquent de confiance dans la
victoire ou sont imprégnés par la propagande libérale, et que le vote FN, un
vote en partie irrationnel ou de colère, est très présent.
Côté luttes, il y a, à l’heure actuelle, une intensification
des luttes de classe, dans les pays arabes, dans différents pays européens,
mais aussi en France. Face à cela, le gouvernement utilise la ficelle du
« dialogue social » pour imposer ses réformes, comme la future sur
les retraites. Il appartient aux syndicats d'organiser la lutte, car c’est à
eux de mener le mouvement de masse.
Côté politique, les crises profondes que traversent l’UMP ou
le PS expriment l'impasse du libéralisme face à la crise. Au PS, les
divergences sont fortes, et des voix de plus en plus nombreuses s’opposent aux
« réformes » du gouvernement Hollande/Ayrault. Par ailleurs, outre
les partis, les institutions mêmes sont en décomposition.
Il y a là une formidable opportunité pour les partis à la
gauche du PS. D’ailleurs, le PG ne se définit pas comme un parti d’extrême
gauche, mais c’est bien un parti de la vraie gauche. Il a pour ambition de
gagner l’hégémonie à gauche, de ramasser les voix qui se portaient
classiquement sur le PS. Déjà les scores électoraux des présidentielles, les
meetings ou les manifestations importantes organisées par le Front de gauche,
ainsi que la marche du 05 mai qui a réuni 3 ex-candidats en tête de cortège ont
permis aux uns et aux autres de savoir ne pas être seuls. Par ce poids, il ne
s’agit bien sûr pas d’essayer de peser sur le PS, mais d'offrir une
alternative : clairement le PG est prêt à prendre le pouvoir.
NPA
Dans notre analyse, le vote FN n’est pas un vote
irrationnel. Ce parti a clairement teinté son discours d’un vernis social. Le
slogan « défendez nos emplois à PSA, avant le mariage pour tous » a
été clairement efficace. De plus, comme dit précédemment, les politiques
intérieures de Sarkozy puis de Valls ont légitimé les discours du FN.
Par ailleurs, il ne nous semble pas que l’UMP soit dans une
crise majeure. La tentation pour des notables de rejoindre le FN n’est pas
nouvelle (cf. l’époque Mégret), ce n’est pas pour cela que l’UMP va imploser.
Nous ne nions pas les discordances au PS, mais des courants d’opposition ont
toujours existé, sans remettre en cause la ligne directrice du PS.
Notre principale divergence semble résider dans
l’articulation entre luttes et perspectives politiques. Proposer un référendum
pendant les retraites était une erreur ou tarder à se déclarer dans
l’opposition à ce gouvernement d’austérité n’aide pas à clarifier la situation.
Plus que les électeurs du PS, ce sont les personnes qui souffrent, qui sont
licenciées à qui nous voulons nous adresser, même si l’une des difficultés est
l’absence de victoire récente. Nous
savons qu’un réel changement ne viendra que d’une réelle mobilisation de masse.
Il faut donc être présents dans les luttes, essayer de les aiguillonner, et
toujours développer un discours politique permettant aux uns et aux autres de
se projeter dans un futur émancipateur, notamment par le biais de
revendications transitoires adaptées et mettant en exergue les exemples qui
nous entourent comme la sécurité sociale, les retraites…, qui par essence
portent en eux une subversion forte du capitalisme : ces exemples
permettent de démontrer que oui, c’est possible ! Mais ce n’est pas au NPA
de prendre le pouvoir. Les élections
sont des moments de la vie politique importants, car ils permettent une
audience, notamment médiatique, qui fait habituellement défaut au discours
anticapitaliste. Mais il faut bien se garder de jouer le jeu de l’illusion
institutionnelle, car la déception pourrait être à la hauteur de l’espoir. Ce
n’est pas par les institutions, ni par une VIe république que la vie des gens
changera. Il faut être clair dans le discours. C’est effectivement grâce à
l’auto-organisation des travailleurs que les choses changeront durablement.
Sur les prochaines élections municipales, nous souhaitons
appliquer la même position, c'est-à-dire mener une liste indépendante du PS au
premier et second tour. En effet, comment pouvoir faire une fusion technique,
totalement incompréhensible pour tout un chacun, avec la déclinaison locale des
politiques nationales d’austérité. Comment faire liste commune avec Moure,
alors que l’on se bat pour le retour en régie publique de l’eau ? Comment
militer dans la campagne BDS et faire liste commune avec des élus sortants
organisant chaque année « la journée de Jérusalem » ? Il existe
à Montpellier l’opportunité de construire une liste indépendante, portant une
autre ambition pour la ville, dans un contexte où le retour de la droite est
très improbable, et le risque de l’extrême droite très faible.
PG
Il est évident que le PG se retrouve sur l’idée de se
positionner contre la transcription locale des politiques d’austérité, il y a
là aucune ambiguïté. Le PG cherche à construire une liste la plus large
possible, Front de Gauche élargi à d’autres partis comme le NPA ou à des
associations/représentant s du mouvement social.
La position officielle du PG, notamment sur les consignes au
second tour pour lesquelles le débat n’a pas encore abouti, sera fixée aux
assises d’octobre.
Et dès le 10 septembre nous nous retrouverons pour mener
ensemble la bataille pour la défense de retraites
Compte rendu de la rencontre NPA34-GA34 du 8/07/2013
Le NPA était représenté par Thomas Balenghien, Anne Freiss
et Martine Granier. La GA
était représentée par Boris Chenaud, David Hermet et Xavier Marchand.
Analyse politique générale
Introduction par le NPA
Introduction de la situation politique en rappelant
l’extrême violence des attaques du gouvernement Hollande/Ayrault :
- attaque contre le code du travail avec la transcription
dans la loi de l’accord national interprofessionnel de janvier 2013, qui permet
de contourner les procédures d’information/consultation des instances
représentatives du personnel et de limiter les possibilités de recours à la
justice lors des procédures des plans de licenciement ;
- les cadeaux aux entreprises qui continuent avec les 20
milliards du crédit impôt compétitivité ;
- les attaques contre les statuts des fonctionnaires,
attaqués par la loi Fioraso dans la dernière loi de l’enseignement supérieur et
de la recherche ou dans les procédures de privatisation de la Poste ou de la SNCF ;
- une politique d’austérité implacable avec la diminution
partout des budgets publics ;
- une politique intérieure réactionnaire, avec le
démantèlement des camps de Roms, la chasse et les expulsions des sans-papiers,
le refus du droit de vote des étrangers.
La seule mesure progressiste, le mariage pour tous, c’est
faite à minima, en deçà des promesses de campagne, et nécessité presque un an
de tergiversations, permettant à la droite réactionnaire de déverser ses propos
homophobes.
Associée aux affaires, comme celle de Cahuzac, discréditant
les politiques professionnels et mettant en crise l’actuel système de
démocratie représentative, cette situation profite à la droite, et surtout à
l’extrême droite, dont les discours ont été légitimés par les politiques de
l’intérieur de Sarkozy, puis de Valls.
Face à ces attaques, les luttes des boites en fermeture s’organisent,
mais elles restent isolées, et le mouvement social reste atone, malgré quelques
essais de convergence des luttes, du côté des Fralib ou de celui de Sanofi
programmé en septembre.
Face à cette situation, le NPA milite pour la construction
d’une réelle opposition de gauche, clairement dans l’opposition et durablement
indépendante du PS pour soutenir les luttes et leur donner une perspective
politique.
Pour la GA
La GA
partage ce qui est dit ci-dessus mais il est nécessaire de prendre la mesure de
ce qui est nouveau dans la situation par rapport aux expériences antérieures
des gouvernements PS.
- Pour la première fois, un gouvernement dirigé par le PS ne
réalise aucune réforme à vocation sociale à son arrivée. Auparavant, le PS cherchait un tant soit peu
à satisfaire ceux qui venaient de voter pour lui avec quelques réformes
emblématiques (certes limitées et critiquables) marquant une différence avec la
droite (les réformes de 81 sont un cas un peu particulier, mais en 1988, il y a eu le RMI et la CMU, et en 1997 les 35h). Le mariage pour tous ne remplit pas ce rôle
car il ne touche pas à la question sociale. Sur certaines questions (loi
reprenant l’accord sur l’emploi, projet sur les retraites), le PS va même au-delà
de ce qu’ont pu faire les précédents gouvernements de droite.
- La montée du FN semble plus profonde que précédemment.
Elle concerne un électorat plus jeune, et le FN gagne une forte influence dans
des zones populaires périurbaines et les petites villes industrielles en crise.
Des groupes néofascistes plus à droite que le FN peuvent profiter de la montée
du FN pour se construire et mener des actions plus violentes. Le FN est en
position de force car ses idées progressent dans une société en crise,
légitimées par la droite sarkozyste ou
aussi par Valls
- Sur bien des sujets, (la seule exception est la question
européenne), il y a fusion entre l’électorat de droite et celui du FN, tandis
que l’UMP est de plus en plus droitière. Cela risque de conduire à des
recompositions à droite avec possible construction d’un puissant bloc de droite
dure avec le FN et des bouts de l’UMP.
Tout cela se passe dans une crise européenne majeure, où les
luttes sociales sont menées, mais presque jamais victorieuses.
Si on voit émerger au Portugal ou en Grèce des blocs
politiques de gauche radicale, capables de se poser en alternative voire d’être
candidat au pouvoir, la gauche radicale apparaît néanmoins assez en difficulté
en Europe.
Stratégie
La perspective politique du NPA est de construire une
opposition de gauche au gouvernement, appuyée sur les luttes et le mouvement
social, comme perspective politique permettant de rompre avec le capitalisme.
Faute de parvenir à créer cette opposition claire au PS et à offrir cette
perspective, l’extrême droite va continuer à bénéficier du désespoir d’une
partie de plus en plus importante de la population.
Le NPA a fait le choix de ne pas entrer au FdG car, pour
l’instant, il est principalement dans une stratégie institutionnelle (exemple
appeler à un référendum au moment où le mouvement social contre la réforme des
retraites était le plus fort – blocage des raffineries, ou réclamer le vote
d’une loi sur l’interdiction des licenciements boursiers, par les députés PS
qui viennent de transcrire dans la loi l’ANI de janvier 2013) et dans la
recherche de l’implantation d’élus. Certains positionnements du Front de Gauche
sont ambigus : proposition de Mélenchon d’être premier ministre de
Hollande, gestion locale avec le PS de certaines composantes du FdG.
Nous savons qu’un réel changement ne viendra que d’une
réelle mobilisation de masse. Il faut donc être présent dans les luttes, essayé
de les favoriser, et toujours développer un discours politique permettant aux
uns et aux autres de se projeter dans un futur émancipateur, notamment par le
biais de revendications transitoires adaptées et mettant en exergue les
exemples révolutionnaires qui nous entourent déjà (sécurité sociale,
retraites…). Mais le NPA considère que ce n’est pas à lui à prendre le pouvoir.
Les élections sont des moments de la vie politique importants, car ils
permettent une audience, notamment médiatique, qui fait habituellement défaut
au discours anticapitaliste. Mais il faut bien se garder de jouer le jeu de
l’illusion institutionnelle, car la déception pourrait être à la hauteur de
l’espoir. Ce n’est pas par les institutions que la vie des gens changera, même
si des victoires politiques dans ce cadre peuvent encourager la mobilisation
sociale. Il faut être clair dans le discours. C’est grâce à l’auto-organisation
des travailleurs que les choses changeront durablement.
Le NPA invite toutes les formations politiques et sociales à
la gauche du PS à construire cette opposition.
La GA
pense que le rassemblement de l’opposition de gauche que le NPA appelle de ses
vœux, existe déjà en partie avec le Front de Gauche. Celui-ci a pris
l’initiative de deux importantes manifestations de rue depuis un an, ce qui est
une première sous un gouvernement PS et montre que le FDG n’est pas que dans
une stratégie institutionnelle. Les critiques que portent le NPA sur le FDG ou
sur certaines prises de positions de JLM peuvent être parfois justes mais le
NPA raisonne comme si la situation était figée. Il y a une dynamique à l’œuvre
liée à la crise économique, à la politique menée par le PS, à la décision prise
de ne pas aller au gouvernement, dynamique qui, malgré des limites, des
ambigüités, et des contradictions, fait que le FDG incarne aujourd’hui
l’opposition de gauche. La gravité de la
crise plaide pour un rassemblement unitaire de toutes les forces de gauche qui
s’opposent à l’austérité, la longue liste des « ambigüités » et des
désaccords passés est assez secondaire.
Au-delà, il ne s’agit pas de simplement faire de
l’opposition de gauche en espérant un souhaitable mais incertain mouvement
social d’ampleur. L’objectif n’est pas de faire tomber le PS pour voir revenir
au pouvoir une droite dure. Il s’agit de construire une force politique capable
d’incarner une vraie alternative de gauche. Une force capable d’être candidate
au pouvoir, sachant qu’une vraie transformation sociale nécessitera
certainement la combinaison de mouvements sociaux d’ampleurs et des percées
électorales de la gauche radicale. Aucun parti à gauche du PS ne peut prétendre
à lui seul répondre à un tel défi d’où la nécessité de construire un front.
La GA
œuvre donc pour que le processus du FdG réussisse. En effet il n’y aurait rien
à espérer d’un échec du Front de Gauche, échec toujours possible : risque
de sclérose à cause de la concurrence entre ses deux principaux partis,
possibilité de voir revenir la question de l’alliance avec le PS à l’occasion
des municipales ou sous prétexte des risques liés au FN et à la droitisation de
l’UMP...
La GA
a donc choisi de participer activement de l’intérieur et considère que la
position de spectateur est dommageable.
La création d’un troisième pôle rouge et vert au sein du FdG
a pour but de peser au sein du FdG par un programme de rupture et un mode de
fonctionnement différent des deux composantes principales. Si le PG a évolué vers la gauche depuis sa
création et présente l’intérêt de réunir des gens divers, il a un mode de
fonctionnement trop vertical qui lui interdit d’être le parti creuset qu’il
prétend être. Le PC vit aujourd’hui des contradictions internes importantes
liées notamment au rôle des élus dans les municipalités cogérées avec le PS.
Perspectives
Elections municipales à Montpellier
Le NPA est dans une dynamique de construire localement une
opposition de gauche à la politique municipale et contacte à ce titre les
organisations politiques et du mouvement social. Dans la logique des analyses
exprimées précédemment, une liste municipale issue de cette dynamique ne ferait
aucun accord au second tour avec les partis qui participent aujourd’hui au
gouvernement.
La GA
est partie prenante du processus de création d’une liste « à l’initiative
du FdG » qui a commencé par des discussions thématiques. Cette liste est
ouverte à qui manifesterait la volonté de participer. La GA s’est positionnée et mène bataille au sein du
FDG, car cela ne fait pas consensus, pour des listes de premier tour opposées à
la politique libérale d’austérité et à leur déclinaison municipale et donc
ces listes doivent être indépendantes du PS.
A propos du second tour (question posée par le NPA), la GA s’est prononcée pour une
fusion « technique » des listes de gauche au deuxième tour, sans
solidarité de gestion avec le PS. Il s’agît d’une bagarre liée au système de
scrutin, pour une représentation fidèle à la proportionnelle. De plus si le PS évolue à droite, l’UMP
aussi, donc il n’est pas possible de faire un complet trait d’égalité entre le
PS et la droite. Le FN est aussi une vraie menace dans certaines villes. La GA ne veut pas faire cadeau au
PS du seul argument qui lui reste : faire passer ceux qui le critiquent à
gauche pour les alliés objectifs de la droite et l’extrême droite. Cette
proposition pour une fusion technique s’applique beaucoup plus à des villes où
la droite dirige où là ou la droite et le FN sont une menace qu’à une ville
comme Montpellier où la droite et le FN sont faibles et où du coup un maintien
de la liste FDG au second tour est possible.
La présence d’une liste FDG au premier tour et l’exigence
d’une indépendance dans la gestion, vis-à-vis du PS, dans un éventuel accord
dit « technique » de deuxième tour (indépendance pour la GA - les autres composantes de
la liste étant libres de leur choix)
permet tout à fait un
positionnement d’opposition. Cette position de la GA sur le second tour est celle qu’avait la LCR aux municipales de 2001 et
2008, le NPA aux régionales de 2010.
La situation peut cependant évoluer d’ici mars 2014 et cette
question de second tour est pour nous, tactique, à analyser en fonction des
résultats et de la conjoncture.
Pour le NPA, ce positionnement introduit au contraire un
brouillage qui ne positionne pas clairement le FdG dans l’opposition.Les
exemples cités sont intervenus dans un contexte tout à fait différent.
Aujourd'hui c'est le PS qui est au pouvoir et mène une politique
antisociale.
Pour ne développer que le dernier exemple, celui des
régionales de 2010, la liste unitaire rassemblant notamment le NPA et le FdG se
présentait, en particulier en rupture avec la majorité sortante menée par
Frêche. Dès lors, un « accord technique » pouvait s’envisager avec
des listes d’opposition à Frêche (comme la liste dissidente du PS) et menées
par des partis ne participant pas au gouvernement. Pour le NPA la fusion, même
technique, n’est pas envisageable avec la liste de la majorité municipale.
Comment revendiquer le développement des crèches et militer pour un retour en
régie publique de l’eau et fusionner avec la liste de la municipalité sortante,
sans doute menée par Moure, qui a privatisé une crèche ou reconduit la
délégation de service public pour l’eau à Veolia. Comment essayer de mener une
liste avec des militants engagés dans le soutien au peuple palestinien et
fusionner avec ceux qui organisent chaque année la journée de Jérusalem.
Comment proposer un programme réellement anticapitaliste et fusionner avec le
PS ou EELV, qui au gouvernement, mène une politique, tout le monde en convient,
« au-delà de ce qu’ont pu faire les précédents gouvernements de
droite ». Pour le NPA, c’est une position qui n’est pas défendable et pas
compréhensible, d’autant plus dans une ville où le risque d’une victoire de
l’extrême droite est nulle et une victoire de la droite très improbable.
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Note
Le NPA 34 poursuit ses contacts pour rencontrer prochainement le PCF 34, la Fase 34, Alternative Libertaire 34, LO 34 et se déclare ouvert à toutes autres rencontres permettant d'avancer dans la voie énoncée en tête de cette page.
NPA 34, NPA