Retraites. Pour le NPA, ce projet n'est ni amendable ni discutable, il doit tout simplement être retiré.
Retraites : tous dans la rue le 10 septembre
Mardi 27 août, à peine sorti de la pseudo concertation avec les
« partenaires sociaux », Ayrault a présenté la première réforme des
retraites menée par la gauche. Sur le fond une véritable réforme de
droite favorisant une nouvelle fois le patronat, et qui mérite une
mobilisation d'ampleur pour faire reculer ce gouvernement.
Le
scénario est habile : après le catalogue intégral des catastrophes
sociales annoncées par le rapport Moreau (allongement immédiat de la
durée de cotisation, baisse des pensions, attaques sur les
fonctionnaires…), la réforme annoncée aujourd'hui se présente « en
retrait », ne retenant qu’une partie des mesures et les espaçant dans le
temps.
Le gouvernement espère ainsi mieux faire passer la pilule et permettre à ses fidèles soutiens de la direction de la CFDT de crier à la « victoire du dialogue social ». Dans cette pièce de théâtre bien rodée, le patronat joue aussi son rôle : dénoncer une réforme insuffisante… tout en ayant bien du mal à cacher sa satisfaction.
Pourtant, cette réforme s'inscrit dans la droite ligne de toutes les régressions des régimes de retraite depuis 20 ans.
Hollande nous fait les poches
Le gouvernement n'a de cesse de répéter que cette réforme est une réforme de « justice sociale » en prenant appui sur les petites mesurettes (prise en compte de la pénibilité, du temps d'apprentissage...) qui cachent la forêt : une politique en faveur des entreprises, au détriment du monde du travail.
En allongeant la durée de cotisations et en les augmentant, ce sont les salariéEs et les retraitéEs qui, seuls, payeront. Concrètement, sur les 16 milliards d’euros qui doivent être financés d’ici à 2040, les salariéEs vont prendre à leur charge 5, 6 milliards d’euros, via l’allongement de la durée d'activité de 41, 5 ans à 43 ans, qui va commencer en 2020 et qui s’échelonnera jusqu’en 2035. Les retraitéEs contribueront à hauteur de 2, 7 milliards. Les majorations de pension des retraitéEs qui ont eu au moins trois enfants seront fiscalisées, et les retraites seront désormais revalorisées le 1er octobre au lieu du 1er avril (sauf pour les plus petites pensions), un décalage de six mois qui pèsera sur le pouvoir d’achat de tous les retraitéEs en 2014.
Quant aux hausses de cotisations sociales, le gouvernement veut nous faire croire que les salariéEs comme les entreprises sont impactés : 3, 2 milliards d’euros pour les salariéEs sous la forme d’une hausse de 0, 3 point des cotisations retraite, échelonnées de 2014 à 2017, et la même somme pour les entreprises sous la forme d’une hausse de leurs propres cotisations retraites.... Mais tout cela n'est que foutaises puisque Ayrault s'est précipité pour promettre aux entreprises de prolonger le « choc de compétitivité » engagé l’an passé.
Après les 20 milliards d’euros de crédit d’impôt offerts aux entreprises, via l'accord dit de compétitivité, ces mêmes entreprises vont donc profiter d'une nouvelle mesure d’allègement de cotisations sociales visant à compenser les 3, 2 milliards d’euros découlant de la hausse de leurs cotisations retraites. Une réforme des retraites quasiment indolore pour les patrons.
Qui va donc compenser les 3, 2 milliards d’euros des patrons ? À l'heure actuelle, le gouvernement n’a pas encore dit précisément les modalités de cette réforme complémentaire. Mais on sait qu’il réfléchit déjà à une réforme du financement de la protection sociale : les cotisations familiales employeurs pourraient être allégées ou supprimées (petit cadeau supplémentaire de 35 milliards d'euros par an). C'est donc bien l'ensemble de notre protection sociale qui est dans le viseur du gouvernement. Mais ça ne va sans doute pas s'arrêter là au vu de la déclaration d'amour de Moscovici aux entreprises lors de l'université d'été du Medef : baisse d'impôts, du « coût du travail » et simplification administrative. Sarkozy n'aurait pas mieux dit... et fait !
La CGT, FO, FSU et Solidaires appellent à une journée de grèves et de manifestations mardi 10 septembre. Celle-ci doit être la plus massive possible afin de constituer la première étape d'une mobilisation unitaire d'ampleur. Pour le NPA, ce projet n'est ni amendable ni discutable, il doit tout simplement être retiré.
L'argent existe pour financer les retraites sans amputer le pouvoir d'achat des salariéEs et des retraitéEs. Les milliards de la fraude fiscale, et les cadeaux fiscaux pour les plus riches, devraient être prélevés à la source sous forme d’augmentation des cotisations sociales patronales. Ainsi ils ne pourraient plus « s’évader »... Le partage du travail entre touTEs et le plein emploi garantiraient également le financement de la protection sociale : 5 millions de chômeurEs en moins, c'est 5 millions de cotisantEs en plus.
La rentrée sociale doit se faire contre cette réforme des retraites et contre celle sur la protection sociale qui suit. Faisons battre en retraite ce gouvernement !
Sandra Demarcq
Le texte sur le site national du NPA
Montpellier : La rentrée sociale sera animée
Le gouvernement espère ainsi mieux faire passer la pilule et permettre à ses fidèles soutiens de la direction de la CFDT de crier à la « victoire du dialogue social ». Dans cette pièce de théâtre bien rodée, le patronat joue aussi son rôle : dénoncer une réforme insuffisante… tout en ayant bien du mal à cacher sa satisfaction.
Pourtant, cette réforme s'inscrit dans la droite ligne de toutes les régressions des régimes de retraite depuis 20 ans.
Hollande nous fait les poches
Le gouvernement n'a de cesse de répéter que cette réforme est une réforme de « justice sociale » en prenant appui sur les petites mesurettes (prise en compte de la pénibilité, du temps d'apprentissage...) qui cachent la forêt : une politique en faveur des entreprises, au détriment du monde du travail.
En allongeant la durée de cotisations et en les augmentant, ce sont les salariéEs et les retraitéEs qui, seuls, payeront. Concrètement, sur les 16 milliards d’euros qui doivent être financés d’ici à 2040, les salariéEs vont prendre à leur charge 5, 6 milliards d’euros, via l’allongement de la durée d'activité de 41, 5 ans à 43 ans, qui va commencer en 2020 et qui s’échelonnera jusqu’en 2035. Les retraitéEs contribueront à hauteur de 2, 7 milliards. Les majorations de pension des retraitéEs qui ont eu au moins trois enfants seront fiscalisées, et les retraites seront désormais revalorisées le 1er octobre au lieu du 1er avril (sauf pour les plus petites pensions), un décalage de six mois qui pèsera sur le pouvoir d’achat de tous les retraitéEs en 2014.
Quant aux hausses de cotisations sociales, le gouvernement veut nous faire croire que les salariéEs comme les entreprises sont impactés : 3, 2 milliards d’euros pour les salariéEs sous la forme d’une hausse de 0, 3 point des cotisations retraite, échelonnées de 2014 à 2017, et la même somme pour les entreprises sous la forme d’une hausse de leurs propres cotisations retraites.... Mais tout cela n'est que foutaises puisque Ayrault s'est précipité pour promettre aux entreprises de prolonger le « choc de compétitivité » engagé l’an passé.
À la botte du Medef
Après les 20 milliards d’euros de crédit d’impôt offerts aux entreprises, via l'accord dit de compétitivité, ces mêmes entreprises vont donc profiter d'une nouvelle mesure d’allègement de cotisations sociales visant à compenser les 3, 2 milliards d’euros découlant de la hausse de leurs cotisations retraites. Une réforme des retraites quasiment indolore pour les patrons.
Qui va donc compenser les 3, 2 milliards d’euros des patrons ? À l'heure actuelle, le gouvernement n’a pas encore dit précisément les modalités de cette réforme complémentaire. Mais on sait qu’il réfléchit déjà à une réforme du financement de la protection sociale : les cotisations familiales employeurs pourraient être allégées ou supprimées (petit cadeau supplémentaire de 35 milliards d'euros par an). C'est donc bien l'ensemble de notre protection sociale qui est dans le viseur du gouvernement. Mais ça ne va sans doute pas s'arrêter là au vu de la déclaration d'amour de Moscovici aux entreprises lors de l'université d'été du Medef : baisse d'impôts, du « coût du travail » et simplification administrative. Sarkozy n'aurait pas mieux dit... et fait !
Se battre jusqu'au retrait du projet
La CGT, FO, FSU et Solidaires appellent à une journée de grèves et de manifestations mardi 10 septembre. Celle-ci doit être la plus massive possible afin de constituer la première étape d'une mobilisation unitaire d'ampleur. Pour le NPA, ce projet n'est ni amendable ni discutable, il doit tout simplement être retiré.
L'argent existe pour financer les retraites sans amputer le pouvoir d'achat des salariéEs et des retraitéEs. Les milliards de la fraude fiscale, et les cadeaux fiscaux pour les plus riches, devraient être prélevés à la source sous forme d’augmentation des cotisations sociales patronales. Ainsi ils ne pourraient plus « s’évader »... Le partage du travail entre touTEs et le plein emploi garantiraient également le financement de la protection sociale : 5 millions de chômeurEs en moins, c'est 5 millions de cotisantEs en plus.
La rentrée sociale doit se faire contre cette réforme des retraites et contre celle sur la protection sociale qui suit. Faisons battre en retraite ce gouvernement !
Sandra Demarcq
Le texte sur le site national du NPA
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"discrète" du gouvernement à la revalorisation des pensions...Ce sera 6
mois en moins ... qui se
cumuleront chaque année !
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Réforme des retraites : Libé dénonce une "grosse manip"
Pour débattre avec Bernard Friot : « étendre le salaire pour rompre avec le capitalisme ? » (Université d'été du NPA)
Extrait
Bernard Friot, économiste sociologue et animateur du
« réseau salariat » était l’invité de l’Université d’été du NPA 2013 à
Port Leucate.
Il a participé à un débat sur le thème : « sortir du capitalisme par le salaire ? ». Nous reproduisons ci dessous une version rédigée de l’intervention de J.C.Laumonier , membre de la commission nationale santé sécu social du NPA qui engageait la discussion avec lui.
Un riche débat en a suivi que nous souhaitons poursuivre avec B. Friot.
Commission Nationale Santé Sécu Social du NPA
Il a participé à un débat sur le thème : « sortir du capitalisme par le salaire ? ». Nous reproduisons ci dessous une version rédigée de l’intervention de J.C.Laumonier , membre de la commission nationale santé sécu social du NPA qui engageait la discussion avec lui.
Un riche débat en a suivi que nous souhaitons poursuivre avec B. Friot.
Commission Nationale Santé Sécu Social du NPA
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