NPA 34 : ses propositions pour dégager localement et nationalement les bases d'une alternative de gauche ...
Extraits de la conférence de presse du NPA 34 le 1er octobre à Montpellier
Il est temps, à l'occasion des prochaines élections municipales, d'offrir une véritable alternative de gauche qui
s'appuie sur les mobilisations, sur les revendications portées par la population
au travers notamment des nombreuses associations qui se battent sur le terrain
(pensons aux questions de développement de la ville, de services publics...). Il s'agit, en réimpliquant les habitants dans les choix, de porter une autre politique pour la ville que celle de l'actuelle majorité
PS-PC-Modem à Montpellier.
La suite ci-dessous.
Cela saute aux yeux : Hollande n'est pas de gauche, sa politique est patronale... Ne nous voilons pas la face sur les conséquences politiques à tirer !
La suite ci-dessous.
Extraits de la conférence de presse du NPA 34 le 1er octobre à Montpellier
Il est temps, à l'occasion des prochaines élections municipales, d'offrir une véritable alternative de gauche qui
s'appuie sur les mobilisations, sur les revendications portées par la population
au travers notamment des nombreuses associations qui se battent sur le terrain
(pensons aux questions de développement de la ville, de services publics...). Il s'agit, en réimpliquant les habitants dans les choix, de porter une autre politique pour la ville que celle de l'actuelle majorité
PS-PC-Modem à Montpellier.
Nous restons dans la continuité de notre démarche de 2007 avec la
présentation de F. Viguié , une vraie alternative indépendante, au premier comme au second tour, du PS. Notre position ne peut être à géométrie variable,
c'est pourquoi nous avons refusé de participer le 12 septembre à une réunion
initiée par la fédération 34 du PCF à laquelle était convié notamment le PS.
Notre projet nécessite la plus grande clarté. Nous le disons à nos camarades
du FdG, à leurs militant-es : nous ne construirons rien de durable dans la
confusion avec des alliances qui permettent à chacun de voter ou pas le budget
par exemple, de gérer avec le PS ou non... cela c'est le bout de l'électoralisme
du "votez pour moi et vous verrez ensuite ce que je fais"....
L'enjeu est de taille, nous restons disponibles pour une liste commune. Mais d'ores et
déjà nous constituons une liste que nous
souhaitons ouverte à toutes celles et
à tous ceux qui aspirent à une autre vie à Montpellier contre la logique
productiviste, les politiques d'austérité et discriminatoires, pour retisser du
lien social dans cette ville en s'appuyant notamment sur les services publics
et en redonnant la parole aux habitants dans les choix de développement urbain
loin des projets coûteux et pharaonesques !
Montpellier Unlimited, c'est des impôts unlimited, pauvreté
et chômage unlimited, bétonnisation unlimited, déni démocratique
unlimited. L'héritage du frêchisme, c'est les impôts locaux parmi les plus
élevés dans une ville parmi les plus pauvres.
Face à Montpellier Unlimited et ses dérives, nous optons pour "Vivre autrement à Montpellier", pour "Montpellier,
sociale, écologique et solidaire" !
Les axes de notre campagne :
Nos impôts locaux sont parmi les plus lourds des villes de France : à quoi servent-ils ? Les
grands projets inutiles (plus de 130 millions d'euros à la mairie de Montpellier ) se déploient sur un territoire
marqué par un taux de chômage qui flirte avec les 14% alors que l'on dénombre 29% nombre de pauvres, les femmes payant un lourd tribut à ce dramatique état de fait ! En revanche les
subventions et autres aides aux "entreprises " (entendez les
actionnaires), censées lutter pour l'emploi, se multiplient avec les résultats que l'on
connaît. Il est inacceptable de laisser croire que la solution des problèmes majeurs d'emploi de cette
ville dépend d'arrosages financiers avec l'argent des contribuables...
- logement :
L'idée d'un plan de doublement
des constructions, comme le propose par exemple le FdG, ferait qu'il faudrait 35
ans pour épuiser la liste des ayants droits. Face à la souffrance sociale,
il faut sortir des logiques purement gestionnaires :
. en organisant la saisie de près de 10 000 logements vacants sur
la ville, en appliquant réellement les lois de réquisition,
. en soutenant et encourageant les mobilisations d'occupation, en
fournissant des appuis juridiques et financiers à l'occupation et à la
réhabilitation des locaux (insonorisation, écologie au service de l'habitat).
. en apportant un soutien aux mobilisations contre les expulsions sans
relogement (cf Petit Bard)
Il ne s'agit pas de militer uniquement pour une loi de blocage des
loyers (il y a là aussi divergence avec le
programme du FdG) mais pour une loi de baisse unilatérale, d'au moins 20% dans un
premier temps, de tous les loyers privés
comme le demandent les associations qui luttent sur ce front
(DAL …).
Enfin s'il faut reprendre le contrôle du foncier et de
l'aménagement urbain, il faut préciser ce que cela signifie. En finir avec la propriété foncière
lucrative.
-services publics : petite enfance , éducation,
eau. Maintien et développement des services publics, refus des délégations au
privé.
Un effort particulier sera fait chaque année sur les crèches : plus de 300 demandes sont actuellement non satisfaites.
Un effort particulier sera fait chaque année sur les crèches : plus de 300 demandes sont actuellement non satisfaites.
- eau : nous nous sommes inscrits et nous nous inscrivons toujours complétement dans la bataille menée par le collectif Eau 34 et Eau
Secours 34 pour demander une régie publique qui seule permet d'assurer une
gestion sociale (avec un tarif progressif : premiers M3 utiles gratuits et taxation
de l'usage de gaspillage), écologique (avec la lutte contre les fuites par un meilleur entretien des réseaux),
et démocratique avec la participation des usagers et des salariés au conseil
d'administration de la régie. La bataille n'est pas terminée (cf communiqué d'Eau Secours 34,
recours gracieux dans un premier temps et perspective d'un dossier argumenté
déposé devant le Tribunal administratif).
Bien sûr toutes ces questions écologiques,
sociales et de solidarité se croisent...
Nous sommes contre la compétition entre territoires et les
politiques d'attractivité qui font sans cesse grossir la population de l 'agglo
de Montpellier. Nous nous opposons à l'étalement urbain qui développe
l'artificialisation des terres alors que la spéculation immobilière repousse les
populations à revenu modeste de plus en plus loin en les confrontant à des frais de transport toujours plus élevés...
Le projet d'urbanisation de Montpellier prévoit un étalement
vers la mer avec le développement du quartier d'affaire OZ et la future gare
TGV: cela suppose un coût démesuré (250 millions d'euros assumé par l'agglo pour 350 ha avec en sus 40 millions d'Euros pour la prolongation de la ligne 1 reliant Odysseum à la nouvelle gare). Cette politique relève de la mégalomanie la plus aberrante : il ne s'agit visiblement pas d'une gare concernant les étudiants et les salarié-es. Quant aux conséquences sur le plan écologique, il n'y a qu'à évoquer la destruction
des terres agricoles, le bétonnage de ce qui reste de la ceinture verte près du
littoral, la diminution de la biodiversité. A cela s'ajoute le problème d'interconnexion d'une
gare qui sera coupée du tissu urbain, au bout du réseau TAM alors que la gare actuelle
est au centre ville. Pour un coût entre130 et 150
millions d'euros, d'autres pistes peuvent être envisagées, réfléchies comme, par
exemple, celle d'une gare de banlieue vers le Corum, une gare de proximité (cf la proposition d'Eric Boisseau, le représentant régional des usagers
des transports).
Les transports c'est un choix politique pour une vraie
révolution (cf le nouveau rapport sur le réchauffement climatique). La
tarification est un choix politique (répartition des richesses),
Nous œuvrerons pour des transports en commun gratuits et écologiques et un maillage ( avec des plateformes multimodales). Avec des bus suffisants assurant des passages fréquents; avec des voies de circulation réservées. Nous favoriserons le développement des transports dits « doux » ( vélos et piétons). Nous développerons les parkings gratuits à l'entrée de la ville (avec récupération du bénéfice de la gestion des parkings Vinci).
Nous œuvrerons pour des transports en commun gratuits et écologiques et un maillage ( avec des plateformes multimodales). Avec des bus suffisants assurant des passages fréquents; avec des voies de circulation réservées. Nous favoriserons le développement des transports dits « doux » ( vélos et piétons). Nous développerons les parkings gratuits à l'entrée de la ville (avec récupération du bénéfice de la gestion des parkings Vinci).
Tous ces sujets doivent être débattus et décidés avec les
habitants en s'appuyant aussi sur les associations de terrains qui, pour
certaines depuis des années, travaillent avec les habitants sur ces questions.
De même que les biens communs ne sont pas des marchandises, la ville non plus
n'est pas une marchandise. Un dernier point concernant les transports : la
question du doublement de l'A9. Nous y sommes totalement opposés :
12 voies, 6 pour l'A9 et 6 pour le boulevard urbain, 4 ans de travaux pour
25 kms, avec un coût de 850 millions à 1
milliard d'euros (ASF) et 500
millions environ pour les contribuables, des
échangeurs et aménagement du boulevard urbain. Le tout débouchant sur un grave coût écologique : plus de
camions, plus de pollution sonore et de l'air.
Pour nous, la seule solution passe par le développement du fret
ferroviaire ou par mer, mais aussi par la diminution du transport des marchandises au profit d'une localisation des productions.
Une politique de solidarité sera mise en place entre les quartiers et les territoires de la région sans oublier de la décliner sur le plan international : en particulier envers les Palestiniens (avec l'annulation de tout appui à la politique d'Israël) et l'ensemble des peuples luttant pour leur émancipation.
Au
moment où le gouvernement se vautre comme jamais dans une politique
antisociale, sécuritaire et géostratégiquement alignée sur les
impératifs du maintien de l'ordre impérialiste (Mali, Syrie), nous
voyons à l’œuvre des mouvements sociaux organisant la résistance mais
de façon encore isolée et éparpillée et donc impuissante à impulser une
riposte efficace aux mesures propatronales. Avec toutes ses limitations
liées à des stratégies syndicales jouant à contretemps et/ou à
contre-courant des urgences du moment, la première mobilisation en
défense des retraites a cependant montré la disponibilité de larges
secteurs de la population à commencer à s'engager dans une lutte décidée
pour les revendications. Sur le terrain politique aussi se manifeste
une paradoxale combinaison de volonté d'en découdre avec la bande à
Hollande-Ayrault et une désorientation sur les moyens de la traduire en
formule efficace de mobilisation.
Tout
cela amène le NPA a proposer que soient reconsidérés à la gauche du PS
les divers jeux tactiques d'autoaffirmation sectaire se croisant avec,
pour certains, des ponts tendus opportunistes et particulièrement
démobilisateurs, envers "la gauche" : envers celle qui pourtant assène
des coups toujours plus durs au monde du travail et des sans-travail
qu'il nous intéresse tant de tirer vers une politique de combat. Il faut
en finir avec le hiatus entre les grands discours d'opposition à
l'austérité et le maintien d'une ouverture, pour les prochaines municipales, envers le parti qui est au cœur de ladite austérité, tantôt
dès le premier tour (position du PCF contre une partie de ses
militants), tantôt au second tour (position plus ou moins en sourdine du
PG). Ce chaud et froid politique ne peut que décourager les militants
et encourager l'abstentionnisme ou les déplacements d'adhésion vers Le
Pen... La gauche d'alternative ne peut plus jouer au chat et à la souris
avec les alliances avec le PS : les concepts de rassemblement de gauche
ou de réorientation de la gauche, arborés encore par nombre de
dirigeants du Front de Gauche, en deviennent confusionnistes et, loin de
travailler à la rupture nécessaire avec la politique menée par le
gouvernement, permettent au PS de continuer d'accaparer l'idée qu'il est
encore de gauche dans l'instant même où il envoie tous les signaux sans
équivoque qu'il gère à droite, qu'il œuvre en faveur du capital contre
la population !
Conformément à son congrès national, le NPA 34 s'est adressé aux partis du Front de Gauche : le PG 34 et GA 34 et conserve l'espoir de rencontrer le PCF, la FASE ou LO. Il s'agit, comme nous l'avons déclaré à notre récente conférence de presse, d'explorer sans détour les voies d'une unité antiaustérité qui ne peut se décliner que comme une opposition de gauche au gouvernement à construire en toute clarté et avec une totale détermination. Là est la seule voie qui puisse efficacement casser toute perspective de retour de la droite et de percée de l'extrême droite : combattre et battre la gauche gouvernementale pour battre la droite et le FN, il faut se faire à l'idée que telle est l'équation politique du moment ! Tout renoncement à cette nécessaire révolution culturelle et politique sur ce qu'est la gauche et sur ses implications stratégiques passerait à côté des urgences de l'heure. Les mots doivent désormais s'ajuster aux choses : l'unité à gauche doit s'assumer comme une unité conquérante sans le PS, contre le PS, lui déniant, en toutes circonstances, la légitimité à dire de gauche sa politique capitaliste ! Les élections municipales seront un des deux tests pour mesurer si une telle orientation prend forme. Le travail pour contribuer à relancer le mouvement social, sur les retraites en particulier, est l'autre test tout aussi incontournable que le premier ! Le NPA est disponible pour un un tel défi !
Cela
saute aux yeux : Hollande n'est pas de gauche, sa politique est
patronale... Ne nous voilons pas la face sur les conséquences politiques
à tirer !
Pourtant
de forts discours sont tenus à gauche qui pourraient donner à penser
que l'alternative à la gauche Medef est en train de prendre corps : nous
lisons ainsi aujourd'hui dans Le Parisien dimanche que, pour Mélenchon, "Les désirs des puissants sont toujours les bienvenus pour ce gouvernement. […] [Celui-ci] a deux bêtes de somme : les ouvriers et les classes
moyennes! Comme la droite, pour lui, le grand ennemi, c’est le coût du
travail. Pas celui du capital. Il néglige la guerre à la fraude fiscale.
Elle coûte pourtant plus que la dette chaque année : 80 Mds€. […] Hollande a trompé beaucoup de monde et il continue. […] Il réunit toutes les conditions pour
être détesté. Le désespoir qu’il répand sert la soupe aux Le Pen." Et le dirigeant du Front de Gauche de conclure son entrevue d'une impitoyable formule : "(Avec ce gouvernement) les muselières sont distribuées avec les places."
Alors d'où vient le malaise ? Le Front de Gauche qui a suscité de gros
espoirs pendant la campagne des présidentielles se trouve en fait
confronté, par delà de si justes paroles, à son incapacité à traduire sa
relative percée électorale en une réponse hors temps électoral : aucune
de ses initiatives depuis juin 2012 n'a contribué à peser décisivement
sur le champ de la confrontation sociale, ce qui s'est traduit du coup
par des reculs très nets de ses candidats lors des diverses
consultations partielles dans le même temps où le FN tente de s'affirmer
comme la réponse aux agressions de "la gauche" !
Conformément à son congrès national, le NPA 34 s'est adressé aux partis du Front de Gauche : le PG 34 et GA 34 et conserve l'espoir de rencontrer le PCF, la FASE ou LO. Il s'agit, comme nous l'avons déclaré à notre récente conférence de presse, d'explorer sans détour les voies d'une unité antiaustérité qui ne peut se décliner que comme une opposition de gauche au gouvernement à construire en toute clarté et avec une totale détermination. Là est la seule voie qui puisse efficacement casser toute perspective de retour de la droite et de percée de l'extrême droite : combattre et battre la gauche gouvernementale pour battre la droite et le FN, il faut se faire à l'idée que telle est l'équation politique du moment ! Tout renoncement à cette nécessaire révolution culturelle et politique sur ce qu'est la gauche et sur ses implications stratégiques passerait à côté des urgences de l'heure. Les mots doivent désormais s'ajuster aux choses : l'unité à gauche doit s'assumer comme une unité conquérante sans le PS, contre le PS, lui déniant, en toutes circonstances, la légitimité à dire de gauche sa politique capitaliste ! Les élections municipales seront un des deux tests pour mesurer si une telle orientation prend forme. Le travail pour contribuer à relancer le mouvement social, sur les retraites en particulier, est l'autre test tout aussi incontournable que le premier ! Le NPA est disponible pour un un tel défi !
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