Université Paul Valéry (Montpellier) : la mobilisation cible l'austérité socialiste adossée à la LRU sarkozyenne !
"A Paul Va comme ailleurs, stop à la rigueur!"
Rappel des revendications retenues par l' AG d'hier
-
abandon de toutes les mesures
-
maintien du site Du Guesclin de Béziers
-
maintien de l'ensemble des filières et des heures de cours
-
titularisation des personnels précaires, recrutement d'enseignants
et de personnels
-concentration devant le CA UM3 du mardi 8/10
-AG jeudi prochain 10/10 avec demande de banalisation de la journée mais pas d'appel à la grève
Compte rendu de l'AG publié sur le compte facebook de la mobilisation
L’intervention du Comité Sanofi/Recherche Publique/Santé à l'AG
Nous
représentons le Comité d’action Sanofi/Recherche Publique/Santé. Ce comité
regroupe sur Montpellier des
salariés de Sanofi, de la
Recherche Publique, des membres du Collectif des Précaires de
la Recherche,
des militants syndicaux et politiques. Nous œuvrons en soutien à la lutte des
salariés de Sanofi, depuis l’annonce l’année dernière de l’arrêt des activités
de recherche sur le site de Montpellier et la suppression de plus de 200
emplois alors que la multinationale Sanofi-Aventis fait des bénéfices records
et pille notre argent public par des subventions directes et indirectes. Fort
du constat de l’existence de liens étroits entre (1) les attaques menées contre
les salarié-es de Sanofi au nom de la rentabilité financière, (2) la situation
de la recherche publique de plus en plus soumise à la même logique, de plus en
plus instrumentalisée par l'industrie pharmaceutique, (3) la formation des
étudiant-e-s et (4) la dégradation générale de la santé publique, qu'il
s'agisse des hôpitaux ou de la Sécurité Sociale, nous sommes partisans de la
convergence des luttes : ON NE GAGNERA PAS EN SE BATTANT CHACUN DANS
SON SECTEUR !
Aujourd’hui, le Comité d’action Sanofi/Recherche Publique/Santé,
assure les étudiants et les personnels de l’Université Paul Valéry de son
soutien à leur lutte contre toutes les mesures de restrictions budgétaires
avancées, et à leur exigence de restitution immédiate par la ministre Fioraso
des 4 millions manquants au budget de l’Université !
Sur Midi Libre
"Pour une première manifestation, c’est pas mal. On s’inscrit dans un
mouvement assez long." Un peu plus de 300 étudiants de l’université
Paul-Valéry ont participé, ce jeudi, à la journée d’action contre les
restrictions budgétaires annoncées il y a deux semaines par sa
présidente, Anne Fraïsse. Lire la suite
A lire aussi
Pourquoi fermer la fac de Béziers ?
Madame la Ministre,
Vous agissez comme un médecin qui provoquerait la fièvre de ses malades, essaierait de les guérir par d’énergiques poisons et s’étonnerait de les voir mourir guéris. Je ne doute pas, qu’une fois traitées par «la procédure d’accompagnement» mise en place par vos équipes, les universités ne soient plus en déficit ; nous connaissons tous les remèdes proposés et les «solutions pour revenir à l’équilibre» qui s’apparentent beaucoup aux mesures de la loi LRU, celles-là mêmes auxquelles nous devons la mauvaise santé de nos universités. C’est sans doute ce que l’on appelle soigner le mal par le mal.
L'intégralité de la tribune
Le budget 2014 de l’ESR ne trompe personne. En euros constants il baissera de 0,7%, si l’on tient compte d’une inflation de 1,2% en 2014. Les 1000 postes supplémentaires annoncés sont par avance promis à la glaciation. Les intérêts du Plan Campus financent essentiellement de nouvelles réalisations, parfois pharaoniques (dogme de la visibilité internationale), alors qu’au moins un tiers du parc immobilier des universités est hors sécurité et que les chercheurs travaillent dans des laboratoires toujours aussi dégradés et mal équipés. Les millions de la politique d’excellence arrosent les plus « excellents », les plus grands et les plus gros, au détriment de nombreux laboratoires qui sont voués à la disparition ou à la fusion. Et la ministre fait aujourd’hui de la révolution numérique et des MOOCs le levier le plus puissant et le plus pervers d’une réduction massive des coûts de l’enseignement ainsi que l’accompagnement programmé du dégraissage de la masse salariale des universités.
La coupe de l’excellence est pleine, Madame la Ministre, et les caisses des universités sont vides !
Mais puisque la ministre ne veut rien voir, ni savoir, opposons-lui les faits. Ils sont têtus. Ci-dessous quelques exemples documentés des conséquences de son excellente politique qui poursuit le massacre néo-libéral et applique les directives européennes qui obligent à la fusion des opérateurs publics à des fins d’économies. La liste n’est pas exhaustive et l’on pourra la compléter utilement par les 63 chroniques du blog de Pierre Dubois sur les budgets des universités ou par les analyses bien informées de Yann Bisiou.[...]
Montpellier 3 mérite le soutien de toute la communauté d’enseignement et de recherche. Toutes les universités en difficulté méritent le soutien de l’Etat. Mais face à un gouvernement autiste, ce soutien ne pourra être obtenu qu’au moyen d’une grande opération vérité sur les budgets des universités.
L'intégralité du texte
NPA 34, NPA
Vous agissez comme un médecin qui provoquerait la fièvre de ses malades, essaierait de les guérir par d’énergiques poisons et s’étonnerait de les voir mourir guéris. Je ne doute pas, qu’une fois traitées par «la procédure d’accompagnement» mise en place par vos équipes, les universités ne soient plus en déficit ; nous connaissons tous les remèdes proposés et les «solutions pour revenir à l’équilibre» qui s’apparentent beaucoup aux mesures de la loi LRU, celles-là mêmes auxquelles nous devons la mauvaise santé de nos universités. C’est sans doute ce que l’on appelle soigner le mal par le mal.
L'intégralité de la tribune
Et aussi
Extraits : Depuis la loi LRU de 2007 et l’accession des universités aux très mal
nommées « Responsabilités et compétences élargies » (RCE), tous les
établissements publics de l’enseignement supérieur sont entrés dans un
processus d’appauvrissement continu. Il débouche aujourd’hui sur la plus
grave crise financière que nos universités aient jamais connue. Si la
triste réalité de cette paupérisation est vécue au quotidien par les
personnels et les étudiants, celle-ci fait l’objet d’un déni continu et
systématique des ministres et des gouvernements successifs. Geneviève
Fioraso, dont la politique poursuit et aggrave celle de ses funestes
prédécesseurs, communique en cette rentrée sur un air trop entendu : « Tout va très bien, Madame la Marquise ! ».
Les écuries et le château sont en feu, et la ministre voudrait éteindre
l’incendie avec quelques « accompagnements » dans la gestion de la
pénurie, mais sans aucun moyen financier supplémentaire susceptible
d’endiguer le péril qui croît un peu plus chaque jour. Geneviève Fioraso
se fait la gardienne des déficits.[...]
Plus de la moitié des universités ont un fond de roulement inférieur
aux 30 jours réglementaires. 15 sont en déficit, soit autant qu’en 2012.
La gestion de la masse salariale occasionne dans les établissements des
surcoûts qui n’ont jamais été compensés par l’Etat. Tout comme l’Etat
laisse à la charge des universités une part significative du coût du
Glissement Vieillesse technicité (GVT). Tout comme l’Etat prélève 200
millions au nom d’une mystérieuse « contribution au redressement des
comptes publics » qui a pour seule vertu de plomber un peu plus les
finances des établissements « publics ». Quand l’Etat donne un euro
d’une main, il en retire deux de l’autre main.
Dans le meilleur des cas, l’équilibre budgétaire n’est atteint qu’au
prix de mesures d’économies drastiques : non renouvèlement de CDD, gels
de centaines de postes (2000 emplois gelés depuis 2011 et 3000 supprimés
depuis 2008, selon le SNESUP-FSU),
suppressions de centaines de milliers d’heures d’enseignement,
disparitions de formations, déconstruction des maquettes de diplôme,
limitations des capacités d’accueil des étudiants (euphémisme pour
désigner des mesures de quotats et des tirages au sort), crédits de
recherche en baisse, sous-administration criante des services centraux,
conditions d’exercice des missions dégradées, souffrance au travail,
disparition programmée de sites. Et désormais, avec la nouvelle loi dite
« Fioraso », disparition de petites universités par fusion ou
absorption dans de gigantesques « communautés d’établissements ».Le budget 2014 de l’ESR ne trompe personne. En euros constants il baissera de 0,7%, si l’on tient compte d’une inflation de 1,2% en 2014. Les 1000 postes supplémentaires annoncés sont par avance promis à la glaciation. Les intérêts du Plan Campus financent essentiellement de nouvelles réalisations, parfois pharaoniques (dogme de la visibilité internationale), alors qu’au moins un tiers du parc immobilier des universités est hors sécurité et que les chercheurs travaillent dans des laboratoires toujours aussi dégradés et mal équipés. Les millions de la politique d’excellence arrosent les plus « excellents », les plus grands et les plus gros, au détriment de nombreux laboratoires qui sont voués à la disparition ou à la fusion. Et la ministre fait aujourd’hui de la révolution numérique et des MOOCs le levier le plus puissant et le plus pervers d’une réduction massive des coûts de l’enseignement ainsi que l’accompagnement programmé du dégraissage de la masse salariale des universités.
La coupe de l’excellence est pleine, Madame la Ministre, et les caisses des universités sont vides !
Mais puisque la ministre ne veut rien voir, ni savoir, opposons-lui les faits. Ils sont têtus. Ci-dessous quelques exemples documentés des conséquences de son excellente politique qui poursuit le massacre néo-libéral et applique les directives européennes qui obligent à la fusion des opérateurs publics à des fins d’économies. La liste n’est pas exhaustive et l’on pourra la compléter utilement par les 63 chroniques du blog de Pierre Dubois sur les budgets des universités ou par les analyses bien informées de Yann Bisiou.[...]
Montpellier 3 mérite le soutien de toute la communauté d’enseignement et de recherche. Toutes les universités en difficulté méritent le soutien de l’Etat. Mais face à un gouvernement autiste, ce soutien ne pourra être obtenu qu’au moyen d’une grande opération vérité sur les budgets des universités.
L'intégralité du texte
La position du NPA 34
Nous sommes confrontés à une politique
néfaste, celle qui, faisant consensus entre l'UMP et le PS, crée, sous
couvert d'autonomie, les conditions pour que le service public du
supérieur trébuche et, à court terme, trépasse. Les étudiants et les
personnels sont le cadet des soucis de cette gauche-là qui,
sous-estimant le jeu en électron libre de la présidente de Montpellier 3, ne s'attendait pas à voir déballer
sur la place publique ses turpitudes qu'il faut bien désigner comme
néosarkozyennes !
Il va de soi que l'opération de
transparence engagée par la direction de Paul Valéry est un véritable
coup de pied dans la fourmilière des manipulations gestionnaires et
autres simulacres politiques auxquels recourt le gouvernement dans sa
politique universitaire. En ce sens elle dévoile une situation générale
des universités que les présidences et les conseils d'université n'osent
pas rendre encore publique. Mais il est de l'intérêt des étudiants et
des personnels sur l'ensemble du pays de ne pas en rester là, dans la
contemplation de "la polémique de Montpellier", et donc de la relayer
par une action boule de neige interpellant sur la réalité des comptes de
chaque université en rapport avec les coupes sombres qu'elles induisent
et organisant le refus général de "l'austérité universitaire" !
Nos dossiers Béziers,
Education,
Luttes,
Montpellier,
Université/Recherche
NPA 34, NPA