Pourquoi la crise du capitalisme devrait-elle être "payée" par les salariés (et les exclus du travail) ?
Commentaire
"Dans le Midi, les travailleurs devront sans doute s’y habituer." La chute de l'article est bien cela, une chute dans l'idéologie pure par laquelle le média transforme l'exposé honnête des chiffres sur les salaires en une énième pièce du dispositif psychosocial cher au libéralisme au pouvoir : les travailleurs sont appelés à lire les données de leur malheur (ici la dépréciation des salaires) et, dans la foulée, à n'envisager que passivité et résignation comme réponse à cet état de fait d'une société où d'autres continuent à s'enrichir (1). Avec la bénédiction des partis, de gauche comme de droite, participant de la consensuelle alternance. A noter cependant l'admirable, quoique discret, "sans doute" de ladite conclusion qui fonctionne comme la trace résiduelle d'une autre vision des choses : celle où les travailleurs disent basta et s'organisent pour contester que les choses suivent leur cours assassin... Le journaliste ne saurait être trop prudent : le salarié est si imprévisible...
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