Amiens : la lutte, la solidarité.
"Aujourd'hui, il y a un ras-le-bol d'avoir des entreprises qui
délocalisent et veulent licencier alors qu'elles font des profits. (...)
C'est une catastrophe: 1.000 suppressions d'emplois à gauche, 800 à
droite. Le problème c'est qu'on se bat chacun de notre côté", a déclaré
Mickaël Wamen, représentant CGT de Goodyear, déplorant que "la
confédération CGT (n'ait) pas appelé à un grand rassemblement".
Environ 300 salariés de Goodyear Amiens-Nord et des employés d'autres entreprises en difficulté étaient rassemblés aujourd'hui devant le dépôt de l'usine pour protester contre le projet de fermeture du site.
"Il y a déjà eu 4.000 suppressions d'emplois en cinq ans chez Sanofi, et 2.000 sont prévues à nouveau alors que le groupe fait des milliards de bénéfices", a regretté Thierry Bodin, représentant CGT de Sanofi-Aventis.
La direction de Goodyear a engagé le 7 novembre la fermeture de l'usine, qui emploie 1.173 personnes, en clôturant la procédure de consultation des représentants du personnel.
Les syndicats CGT et CFDT, qui contestent la légalité de cette procédure, ont engagé plusieurs procédures judiciaires.
Les salariés de Goodyear avaient également mené plusieurs actions devant la cellule chargée de leur reclassement, mise en place le 18 novembre.
[AFP] npa34