"Hollande s'est placé dans le camp du patronat, nous sommes dans celui des salariés"
(Serge Ragazzacci, secrétaire départemental CGT 34)
Cela correspond aussi à une évolution confédérale, avec l'appel à la mobilisation du 6 février (Thierry Lepaon avait haussé le ton, mercredi dernier, contre le président François Hollande, déclarant que celui-ci avait tranché en faveur du Medef avec son "pacte de responsabilité" annoncé lors de ses voeux aux Français).Quelle est la portée réelle de ce changement ?
"On a laissé du temps à Hollande, on a voté pour lui afin de jeter Sarkozy, ce n'est pas pour qu'on nous mette au final Marine Le Pen" déclare Ragazzacci, reconnaissant ainsi, implicitement, que la CGT n'a pas engagé toutes ses forces pour faire reculer patronat et gouvernement lors des batailles contre l'A.N.I. et la "réforme" des retraites. Comme s'il suffisait de pousser un peu Hollande/Ayrault pour les faire agir en faveur des travailleurs contre le patronat... À vouloir ainsi les ménager, à ne pas se donner les moyens de les faire plier, nous voici au bout du compte avec 2 défaites infligées aux salariés sans réel combat !
Prenons acte de ce changement de discours qui devrait donner envie aux équipes syndicales de relancer les mobilisations. Reste à voir ce que ça va donner concrètement.
Allons-nous entrer dans une période où confédération, fédérations, Unions locales et départementales vont mettre en œuvre une politique de coordination et de centralisation des luttes qui sont actuellement éparses ? Nous aurons l'occasion d'y revenir dans un prochain article consacré aux luttes au sein de La Poste.
Car c'est bien là que sont les enjeux :
Si "Hollande s'est placé dans le camp du patronat", il faudra plus qu'un haussement de ton
pour mettre un terme à l'arrogance du MEDEF et permettre aux salariés de passer à l'offensive !
Claude (NPA Pic St-Loup)
---> Un article d'Annie Menras dans l'Hérault du Jour---> CGT. Un concentré des contradictions du syndicalisme français...
npa 34
