Que se passe-t-il au Front de Gauche 34 ?

La relation au PS, une question qui sème la confusion dans le Front de Gauche !

L'article publié aujourd'hui (accessible aux seuls abonnés) par Montpellier journal s'ouvre sur le titre ci-dessus et les lignes suivantes.

En corrélation avec la situation à Paris et dans quelques autres villes, Montpellier a vu les élus communistes à la mairie reconduire leur ralliement de toujours aux socialistes tandis que la section PC de la ville se prononçait à une majorité écrasante pour une liste autonome estampillée Front de Gauche et emmenée par Muriel Ressiguier du PG. Le 23 janvier dernier le PCF, par son Conseil National, a paru trancher sans réserve la dispute locale en validant la participation "indépendante du PS" à la liste du Front de Gauche et en infligeant ainsi apparemment un camouflet sans appel au secrétaire fédéral, Michel Passet, et à ses partisans, (r)alliés au PS. Las Montpellier journal, fidèle à sa démarche exigeante d'un journalisme d'investigation dépourvu de toute complaisance, a décidé d'aller y voir de plus près en s'adressant à l'un des responsables dudit Conseil National. Et, c'est l'objet de l'article du jour, on découvre que les choses sont plus compliquées qu'il n'y paraissait de prime abord : en effet, il ressort des propos d'un membre de cette instance nationale du Parti Communiste que la validation de la liste d'indépendance vis-à-vis du PS, de la liste Front de Gauche, était en fait subordonnée au respect d'une clause qui ... relativisait, et même cassait, cette indépendance. Montpellier journal nous apprend, en effet, en relayant les propos de son interlocuteur, que le Conseil National communiste n'accordait son aval à la participation à la liste du Front de Gauche que si garantie il y avait que celle-ci se désiste automatiquement au second tour pour la liste de gauche la mieux placée, donc, on l'aura compris, dans son esprit, la liste socialiste. Qui plus est, contre tous les discours tenus localement, avec cependant quelques flous dans certaines déclarations, par le Front de Gauche sur le possible recours à une fusion technique, donc excluant tout accord politique, avec le PS, on indiquait en haut lieu à Montpellier journal que « Nous au Parti communiste, on n’a jamais eu la culture de la fusion technique. Ça n’existe pas d’ailleurs. » : en point d'orgue de ce positionnement en faveur d'une ouverture de second tour du Front de Gauche vers le PS, il était carrément indiqué qu'il fallait que les communistes montpelliérains obtiennent de cette coalition que soit conclu, par-delà même un simple désistement, un accord ouvertement politique avec les socialistes, une véritable fusion politique avec eux, incluant la solidarité de gestion, laquelle devait se cristalliser par excellence au moment décisif qu'est le vote du budget ! De quoi retrouver au second tour tout simplement la position défendue par Michel Passet dès le premier tour (1). Tout cela pour en arriver là ?

Or, de tout cela il n'a jamais été question dans les déclarations des communistes de Montpellier : ni en direction de la presse ni, aussi incroyable que cela puisse paraître, des...partenaires du Front de Gauche! Sollicités par Montpellier journal les responsables montpelliérains du PCF se sont refusés à cette heure à toute communication sur ces révélations. Pour plus de détails il convient de se reporter à l'article particulièrement fouillé mis en ligne sur le site de Montpellier journal.  

Nous noterons seulement, quant à nous, que c'est justement sur la question du second tour que le Front de Gauche a décidé de rompre la démarche unitaire  largement avancée avec nous, le NPA : si nous avions accepté (2) l'éventualité qu'en dessous des 10 % des voix, donc sans pouvoir nous maintenir, le Front de Gauche puisse, sans nous, procéder à une fusion technique, une vraie fusion technique, avec la liste socialiste, il n'en allait pas de même avec un score à 10% ou plus qui autoriserait le maintien, un maintien incontournable pour nous. Pas pour le Front de Gauche dont la position de refus de s'engager clairement sur la question a été bien résumée, en l'approuvant, par sa composante Ensemble : "Maintien, fusion technique, fusion programmatique (sic), difficile de trancher  définitivement, par principe et par avance, avant même de connaître les résultats du premier tour, comme le demande le NPA." Ces camarades et bien d'autres ne savaient apparemment pas que, pour certains de leurs partenaires, à en croire le membre du Conseil National du PCF, la question était tranchée : ce devait être fusion programmatique "par principe et par avance" ! Et qu'elle allait devoir être tranchée pour ... l'Ensemble du Front de Gauche. Comment ? Pour commencer en rompant avec le NPA...? PS d'abord, PS toujours ? Tôt ou tard ? Mais chut ?

Il sera intéressant d'entendre ce que les protagonistes d'un épisode qui s'annonce peu glorieux, hélas, pour l'image de l'autre gauche répondront à l'article de Montpellier journal.

(1) Une phrase sybilline de Michel Passet au lendemain du Conseil National semble s'éclairer aujourd'hui d'un jour nouveau : "De son côté, Michel Passet, secrétaire héraultais du PCF, qui souhaite se présenter sur la liste du candidat socialiste J-P. Moure, dédramatise la situation. "Le national a suivi le vote des militants, c'est logique. On s'y attendait". Il assure néanmoins que les instances nationales du PCF ont demandé à la liste Front de gauche de "clarifier sa position au second tour" (Lire ici). "Clarifier la position au second tour"... Le non-dit serait dit aujourd'hui seulement... grâce à Montpellier journal.

(2) Chacun peut apprécier ici la constance de la politique "isolationniste" du NPA, ce slogan dont se repaît inlassablement Ensemble 34 qui vit une véritable amnésie quant à ce qu'il est advenu en 2011 en Languedoc-Roussillon d'un autre épisode unitaire : la rupture, déjà par le Front de Gauche, de l'unité réalisée avec le NPA aux Régionales de l'année précédente à travers A Gauche Maintenant !... Constance isolationniste, avez-vous dit ? Autant pousser un peu les vérifications sur le sujet : Hérault. Le NPA a rencontré le PG et GA membres du Front de Gauche et Le NPA 34 au PG : "vous nous tendez la main pour les municipales, nous répondons d'accord..."

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 Pour rappel

Réunion de constitution de la liste Montpellier sociale, écologiste et solidaire !

Mercredi prochain 29 janvier à 20h au local du NPA, 32 bis rue du Faubourg Boutonnet  (Tram Albert 1er).  Lire ici

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