La "crise" (c'est quoi déjà ?), oui, handicape le financement de l'action culturelle mais elle n'explique pas tout...
A notre avis
Comme nous aurons l'occasion de le développer pendant notre campagne des municipales à Montpellier (mais cela vaut pour la Région), nous sommes partisans de favoriser une politique culturelle qui rompe avec l'héritage frêchiste, à savoir un rapport élitiste à la Culture instrumentalisant celle-ci pour promouvoir une "image" chic et toc de la ville. Image condensée dans le fameux slogan "Montpellier la surdouée" de la préhistoire frêchiste de la ville que ressuscite, en fidèle héritage politique, le ridicule mais coûteux "Montpellier Unlimited" de l'actuel prétendant socialiste à la mairie.
Cette rupture avec la conception culturelle promue à Montpellier n'a cependant rien d'une démarche démagogique de développement d'une culture populaire qu'il suffirait de laisser s'exprimer aux dépens de la culture en place. Les choses sont trop complexes pour que l'on s'accommode de ces stériles oppositions : pour nous l'opéra, la peinture abstraite, conceptuelle, la musique "moderne", etc. ont toute leur place dans la vie culturelle de la ville de Montpellier. Nous dirons simplement qu'une municipalité optant, comme nous le défendons avec la liste que nous constituons pour la prochaine échéance électorale, pour un recentrage vers les plus démunis sans négliger aucunement les autres composantes de la population, favorisera l'accès du plus grand nombre à ces manifestations culturelles "savantes" dont elles sont aujourd'hui souvent exclues. Nous aurons le souci que le travail d'animation dans les quartiers, en lien avec le travail des professeurs dans les établissements scolaires, permette de dissoudre les barrières que la structure inégalitaire de la société, spécialement à Montpellier, pose à l'accès à cette culture, à la culture dans ses composantes les plus variées.
Cette réorientation de l'action culturelle de la mairie ne pourra se faire qu'avec une concertation et un soutien, pas seulement financier, de tous les instants avec les acteurs culturels de la ville, mais aussi extérieurs à la ville, permettant au passage des échanges de service, voire d'intervenants, avec d'autres communes, y compris étrangères. Au débouché de ces diverses approches, il y aura nécessairement une restructuration du paysage culturel de la ville qui, nous le garantissons, ne cèdera cependant d'aucune façon à un quelconque populisme triste et réducteur de même qu'il ne reconduira pas l'élitisme plastronnant du frêchisme ! La place qui sera reconnue aux acteurs culturels, la volonté de favoriser le pluralisme des manifestations culturelles, y compris celles, négligées, que les habitants, les jeunes en particulier, promeuvent de façon autonome dans les quartiers, permettront, nous le souhaitons ardemment, que Montpellier redéploie différemment, plus fertilement, son image de ville culturelle !
Quant au "nerf de la guerre", le financement public de cette dynamique, il est étroitement corrélé, pour nous, aux choix budgétaires de refus des "cadeaux" aux entreprises (y compris ceux accordés aux clubs sportifs professionnels de la ville !), des dépenses somptuaires dont est friande la bureaucratie néofrêchiste de la mairie (ou de l'Agglo), en particulier sur le poste des déplacements à l'étranger des élus. Dépenses somptuaires au demeurant peu clairement budgétées, à la mairie, comme souligné par la Cour des Comptes. Là aussi toute une réorientation sera de mise qui, sans pouvoir tout permettre de faire, dans le cadre financier toujours plus contraignant qui est imposé par le désengagement continu de l'Etat et le transfert de charges aux communes induit, cherchera à maintenir un haut niveau d'activités culturelles diversifiées sur la ville tout en aidant au développement des petites compagnies de créateurs. De toute façon, notre conception de la démocratie municipale ouverte sur l'intervention directe des habitants, donnera, en toute transparence, toutes les données, en particulier sur les ressources financières de la ville, pour que, à l'arrivée, les choix et les arbitrages concernant la culture reposent sur le plus large consensus. Sur ce terrain, comme sur les autres aspects de la politique que nous proposons pour la mairie de Montpellier, à travers la liste "Montpellier sociale, écologiste et solidaire", la politique à mener ne se conçoit pas sans la participation active de chacun ! Précisons par ailleurs que nous nous inscrivons dans la logique de ce qu'a été notre intervention, jusqu'en 2012, à la mairie de Montpellier, à travers notre élu d'alors (voir ici), où chacun peut retrouver ce que sont concrètement nos choix pour la culture et pour les autres aspects de la vie dans la ville; des choix clairement en opposition avec ceux de la majorité sortante. Nous reviendrons prochainement sur ce positionnement d'élu.
Tout ce qui vient d'être exposé à grands traits fera l'objet d'une approche circonstanciée, au plus près de ce qui se fait en matière de culture et en ouverture sur ce qui pourrait se faire. Nous sommes enfin preneurs de tout échange avec les associations de quartier ou les acteurs culturels de la ville pour préciser et enrichir notre programme sur ce chapitre.
Nos dossiers Culture,
Occitan, quartiers populaires, Montpellier
NPA 34, NPA