A précaires pas contents, ministre contente ... d'elle-même !
Bloquée dans sa voiture par des manifestants pas spécialement désireux de répondre aux souhaits de la sécurité d'aller se faire voir ailleurs, la ministre a fini par condescendre à descendre et aller au contact des trublions. Lesquels ne se sont pas fait prier de lui exprimer leur ras le bol mais aussi leur désespoir devant la situation qui était faite à certains de leurs collègues. A quoi elle répondit en se glorifiant d'avoir préservé le budget de la recherche publique, d'avoir lâché du fric pour, tiens donc,
résorber la précarité, même que si celle-ci était toujours là, c'était "la faute à pas elle" mais à ce machin appelé "direction des organismes"... Bref, de la langue de ce bois dont on fait les flû..., les ministres socialistes, et qui leur permet de poursuivre en toute bonne conscience ce pour quoi ils sont programmés : en l'occurrence la visite d'une Maison de la Télédétection pas spécialement habilitée à télédétecter des sorties de précarité pour chercheurs à la recherche de pouvoir continuer leur job avec un minimum de confiance dans l'avenir... Mais que voulez-vous que des dirigeants socialistes s'encombrent de tels accidents de leur histoire toute faite d'aplatissements libéraux devant le système...
Renvoyés au bilan de l'action menée, les chercheurs mobilisés ne se leurraient pas sur son efficacité : ils savent d'expérience que le socialisme ministériel a la carapace gestionnaire endurcie (on se souvient de ce que la récente lutte à la fac Paul Valéry a révélé de la chose et de la personne) mais que, de toute façon, ne rien dire, ne rien faire, est le pire cadeau à "leur" faire et, au final, revient à les encourager à faire "évoluer la recherche publique vers le "tout projet", vers l'emploi précaire, vers les sciences appliquées plutôt que fondamentales, bref, vers une recherche court-termiste absurde, inhumaine, et dont le concept ne peut germer que dans le cerveau malade d'un technocrate n'ayant jamais vu de laboratoire" pour reprendre leurs termes...
Article rédigé librement à partir des notes transmises par le
Collectif des Précaires de la Recherche de
Montpellier. Photos tirées de leur page Facebook.
Une illustration des préoccupations essentielles de la ministre
Pour en savoir plus sur la situation des personnels de la recherche
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