... Avec des salariéEs de la santé rassemblés pour rencontrer l'ARS qui a fait savoir RAC (Rien A Cirer)...
Correspondance NPA 34
Jeudi 6 février 2014 à 8h30, une
trentaine de salariéEs de la Santé se sont regroupéEs devant l'Institut de
Formation et des Ecoles à l'appel de la CGT Santé et Action Sociale. Ces
salariéEs et militantEs syndicaux du CHU, des cliniques privées, du Centre d'Hémodialyse
du Languedoc Méditréranéen avaient demandé à s'entretenir avec la directrice
départementale de l'Agence Régionale de Santé, qui s'était fait porter pâle
pour l'occasion.
Sur l'hôpital, ce sont 300 suppressions de postes de la fonction publique qui sont annoncées, auxquelles s'ajoutent 80 postes supprimés parmi les sous-traitants privés. La diminution des effectifs est la conséquence directe de la volonté du gouvernement Hollande/Ayrault d'appliquer l'austérité budgétaire à tous les secteurs publics, avec 6 milliards d'économies réalisées, entre autres, par des « gains de productivité dans le secteur hospitalier ». Autrement dit en demandant toujours plus à toujours moins de salariéEs des hôpitaux, avec comme conséquence, la mise en danger des personnels et des patientEs traitéEs à la chaîne. Une vieille rengaine de l'entreprise privée...appliquée à l'hôpital public.
Sur l'hôpital, ce sont 300 suppressions de postes de la fonction publique qui sont annoncées, auxquelles s'ajoutent 80 postes supprimés parmi les sous-traitants privés. La diminution des effectifs est la conséquence directe de la volonté du gouvernement Hollande/Ayrault d'appliquer l'austérité budgétaire à tous les secteurs publics, avec 6 milliards d'économies réalisées, entre autres, par des « gains de productivité dans le secteur hospitalier ». Autrement dit en demandant toujours plus à toujours moins de salariéEs des hôpitaux, avec comme conséquence, la mise en danger des personnels et des patientEs traitéEs à la chaîne. Une vieille rengaine de l'entreprise privée...appliquée à l'hôpital public.
Dans les cliniques privées, où la
rentabilité pour les actionnaires est financée par notre Sécurité Sociale, les
conditions de travail ne sont pas meilleures. Ainsi à la clinique du
Millénaire, les départs à la retraite, les arrêts maladie, les congés maternité
ne sont pas non plus remplacés,
obligeant les personnels à travailler à flux tendu. Betty est infirmière
au service des urgences de la clinique. Après 22 ans de carrière, elle a vu les
conditions de travail, et donc les soins aux malades, se dégrader. Et puis une
section syndicale CGT s'est montée, dont une des premières victoires au
tribunal fut la reconnaissance en 2012 de la totalité des 540 salariéEs de la
clinique, permettant entre autre d'avoir 2 déléguéEs du personnel. Avec le
syndicat, le Comité d'Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail a pris
toute sa place avec un travail quotidien acharné pour que les conditions
d'accueil des patientEs et de travail des salariéEs ne soient pas des variables
d'ajustement pour les bénéfices de la famille Ponseillé, qui possède 12 autres
cliniques. Le syndicat a également permis la convergence avec les sections
d'autres cliniques privées : plus on est nombreux, plus on est fort !
Autre conséquence de l'austérité budgétaire du gouvernement Hollande/Ayrault, un
des 4 pôles régionaux de chirurgie cardiaque doit fermer, précarisant ainsi
l'avenir professionnel des salariéEs de la clinique du Millénaire, spécialisée
en cardiologie et neurologie.
Au cours de cette journée nationale de mobilisation appelée par la confédération syndicale CGT, des rassemblements étaient également organisés à EDF Croix d'Argent, devant l'hôtel de l'agglomération, au Conseil Général, avec, en convergence des différents secteurs, la manifestation à 14h30.
La construction d'une opposition
résolue et frontale à la politique de ce gouvernement, qui n'a de cesse de
dégrader les droits des salariéEs (la majorité de la population) pour le
bénéfice des actionnaires des grandes entreprises et des banques (la minorité
de capitalistes), est plus que jamais urgente pour mener la riposte syndicale
face aux mesures antisociales (cadeau des 35 milliards par an de la branche
famille de la Sécu aux grandes entreprises, 50 milliards de moins pour les
hôpitaux, les écoles...). Dans l'Hérault, seule la FSU s'était jointe à la
mobilisation mais sans appeler à la grève. Nationalement la CGT, tout en rejetant les nouveaux cadeaux
gouvernementaux au patronat et les contreparties austéritaires pour la
population, ne propose de construire ni un front syndical de lutte contre le gouvernement et le MEDEF ni une convergence, sur la durée, de
l'action autour des secteurs déjà en lutte comme ici, à Montpellier,
les Sanofi qui restent dramatiquement isolés. Après les attaques contre les retraites, le code du
travail avec l'ANI, il est temps de prendre la mesure du rôle antisocial de ce
gouvernement et de sa politique en faveur du patronat. Les syndicats de salariéEs
sont nos outils pour lutter, à nous de nous en saisir. LA SANTÉ N'EST PAS UNE
MARCHANDISE !
Au cours de cette journée nationale de mobilisation appelée par la confédération syndicale CGT, des rassemblements étaient également organisés à EDF Croix d'Argent, devant l'hôtel de l'agglomération, au Conseil Général, avec, en convergence des différents secteurs, la manifestation à 14h30.
Texte et photos correspondant NPA Montpellier
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NPA 34, NPA