Alors, cette courbe du
chômage, elle baisse ou elle monte ? Elle s'inverse ou pas ?
Selon
l'INSEE, elle aurait plutôt tendance à baisser, alors que selon Pôle
Emploi le nombre de chômeurs est plutôt en augmentation...
C'est quoi, la différence ? Tout simplement qu'un certain nombre de
chômeurs (incrits à Pôle Emploi), répondent
NON ! à la question "êtes-vous à la
recherche d'un emploi". Alors, ce ne sont plus des chômeurs, ce
sont des fainéants. Et hop ! le tour est joué !
Voila ce que devient la politique : on ne s'intéresse plus à la
réalité, mais aux statistiques. Les emplois qui disparaissent, la
précarité qui devient la règle, la misère qu'on n'arrive plus à cacher,
les sans-abris qui dorment sur des bouts de carton, les restos du coeur
qui n'en peuvent plus, tout ça disparaît gràce l'INSEE.
Qu'importe le quotidien invivable puisque la courbe s'inverse. Ce sont
les chiffres qui le disent !
Leurs
chiffres, on s'en fout !
Ce monde produit autant de
misère pour les uns que
d'abondance pour les autres. Pas besoin de graphiques pour le
voir se développer au grand galop. Les licenciements collectifs, les
boîtes qui ferment pour aller faire du pognon ailleurs, les familles
qu'on expulse de leur logement quand ce n'est pas du territoire, ceux
qui font la manche, ceux qui vont planquer leur fric à l'étranger
pour surtout ne pas payer d'impôts, les logements de luxe occupés
quelques jours par an... Cette courbe-là, ce n'est pas l'INSEE qui nous
la dessine. Elle est là, devant nous, bien réelle, bien sinistre, qui
file
vers le haut.
Ce
monde-là, on n'en veut pas !
Et la courbe de la révolte,
alors ? Qui va la dessiner ?
On en voit se profiler les contours dans les luttes quotidiennes de
celles et ceux qui ne baissent pas les bras. Les Sanofi, les postiers,
celles et ceux qui soutiennent les sans-papiers, les sans-logis, les
Roms... Qui se retrouvent à Notre Dame des Landes, qui combattent
l'extrême-droite, qui soutiennent les Palestiniens. Qui combattent ce
gouvernement au service de toutes les oppressions, dans la rue comme
dans les urnes.
Ah ! tiens, ça me fait penser... n'oubliez pas de suivre la campagne de
la liste Montpellier
Sociale, Écologiste et Solidaire et puis de voter pour elle le
23 mars. Histoire de leur dire que leurs courbes, nous les inverserons
nous-mêmes, nous les dessinerons à notre manière, celle de la réalité
et de la lutte.