"A certaines concentrations, plus de 75 % des produits identifiés sont connus pour affecter négativement les yeux, la peau et d’autres organes sensoriels, le système respiratoire, le système gastro-intestinal et le foie"
Que sait-on des effets sanitaires de l’exploitation du gaz de schiste ? Trois chercheurs américains ont tenté de répondre à cette question en passant au crible l’ensemble des travaux publiés ces dernières années sur le sujet.
Le résultat de cette synthèse, publiée mercredi 16 avril dans Environmental Health Perspectives (EHP), la revue éditée par l’Institut national américain des sciences de la santé environnementale (NIEHS), dresse un état des lieux paradoxal : « Il y a des preuves de risques potentiels pour la santé publique dus au développement du gaz de schiste », écrivent Seth Shonkoff (université de Californie à Berkeley) et ses coauteurs, tout en notant un manque criant d’études épidémiologiques qui permettraient de sortir du doute sur leur réalité et l’ampleur de ces risques potentiels.
La
question sanitaire devient d’autant plus sensible outre Atlantique que, dans la
dizaine d’Etats producteurs, le développement rapide des gaz de schiste et de
réservoirs compacts, place un nombre croissant d’Américains à proximité
d’installations gazières de toutes sortes. Selon une analyse de bases de
données publiques conduite en octobre par le Wall Street Journal,
environ 15 millions d’Américains vivent à moins d’un kilomètre et demi d’un
puits. Dans le seul Etat du Colorado, environ 12 000 points de forage
sont situés à moins de 300 mètres d’habitations ou de lieux de vie.`
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