Se tourner
vers les traditions, religieuses ou non, même largement (ré)inventées,
est souvent un premier acte de refus, de rébellion contre l’ordre
dominant impérialiste
Dans sa préface Alain Gresh souligne l’actualité de ce livre paru en 1966, en particulier sur les rapports « entre islam, développement économique et capitalisme dans le monde musulman »
Une
remarque : le préfacier, après l’auteur, utilise des formules très
respectueuses envers les croyant-e-s et leurs relations aux textes. Cela
n’enlève rien au caractère matérialiste de leurs analyses.
Bref extrait de la préface du livre de M Rodinson
Paru en 1966, « Islam et capitalisme », du célèbre orientaliste Maxime Rodinson, auteur, entre autres, d’une biographie du prophète Mahomet (1), n’avait encore jamais été réédité (2).
Cet ouvrage pose des problèmes d’une brûlante actualité : quels
rapports entretiennent islam, développement économique et capitalisme
dans le monde musulman ? Pourquoi ces sociétés sont-elles « en retard » ou « sous-développées » ? L’islam fait-il obstacle à l’adoption de mesures sociales, voire au socialisme ?
Réfutant l’idée selon laquelle il existerait des règles propres à ces
pays, radicalement distinctes de celles qui régissent l’Occident, ou
selon laquelle cet « Orient compliqué »
s’illuminerait grâce au déchiffrage des sourates du Coran, Rodinson
préfère adopter pour son analyse les sciences sociales, et prendre comme
fil rouge une pensée marxiste non dogmatique. Nous publions ici un
extrait de la préface à cette nouvelle édition.
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