« On n’hésitera
pas, s’il le faut, à bloquer les grosses machines que sont certains
festivals »
Réunis en AG lundi 5 mai à Montpellier, les
intermittents poursuivent, dans la région comme ailleurs, le mouvement
de protestation contre les dispositions de l’accord sur leur
assurance-chômage.
Ajouter de la précarité à la précarité. C’est la conséquence qu’aura, s’il est traduit en convention et agréé par l’Etat - comme c’est probable -, l’accord sur les nouvelles règles d’indemnisation du chômage signé le 22 mars par le patronat, la CFDT, FO et la CFTC. Un texte qu’ont refusé de parapher la CGT Spectacle, la CGC et la Coordination des intermittents et précaires (CIP), tant ses dispositions durcissent notamment le régime d’indemnisation des intermittents, déjà fragilisés par la réforme de 2003.
Alors que leur régime d'assurance chômage est remis en question, les
intermittents du spectacle continuent à faire fonctionner un monde de la
création qui n'existerait pas sans eux.
Nous ne sommes là ni pour nous engraisser avec le système ni pour buller
dans notre canapé. Nous aimons passionnément travailler. C’est lassant
de passer pour des tire-au-flanc", assène Yann Le Floch, régisseur son à
Paloma, pour Jazz 70 et d’autres associations nîmoises. L’indignation
est partagée par tous les artistes et techniciens qui voient
régulièrement leur régime d’assurance chômage remis en question sous
prétexte qu’il plomberait financièrement la collectivité. Or, le déficit
soi-disant chronique de ce régime particulier est stable depuis 2000.
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