Les élections européennes du 25 mai sont l’occasion
de revisiter, dans une perspective de longue durée, la question de
l’unification européenne et l’attitude de la gauche à son égard.
Sommaire
- Le cœur du problème
- L’échec de la tentative d'unification européenne par la force
- Trotski et la stratégie de l'Internationale communiste révolutionnaire
- La réalisation du scénario utopique
- La deuxième phase de l’unification "par le haut"
- Quelle attitude de la gauche face au processus d'unification par le haut
Certains militent pour plus de fédéralisme, notamment fiscal, avec l’objectif d’organiser des transferts financiers des pays du Nord vers les pays du Sud. D’autres défendent la sortie de l’euro, voire de l’UE, et une stratégie de développement économique centrée sur l’Etat-Nation – ou les Etats-Nations – dont la gauche radicale réussira à s’emparer.
L’intérêt d’aborder le problème en adoptant une perspective de longue
durée est que cela permet de se situer au niveau des tendances de fond
qui déterminent le développement du processus d’unification européenne.
Trop souvent le débat se pose à gauche de façon volontariste, faisant fi
précisément des tendances lourdes qui pourtant devraient en être le
point de départ.
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A notre avis
A notre avis
Le texte de notre camarade Christakis est précieux pour placer en perspective historique et politique la question du dépassement de la forme nationale des Etats, en particulier pour ce qui concerne les Etats et les peuples d'Europe. Une réserve cependant : l'absence de la problématique écologique dans une démarche générale qui semble faire du développement des forces productives l'alpha et l'oméga de la rupture anticapitaliste, sans plus de nuances sur les dégâts du productivisme... capitaliste ! Une phrase comme "La question n’est pas de s’opposer aux tendances fondamentales du
développement historique mais de se battre pour leur donner une forme
progressiste" inscrit étonnamment, sans plus de précision "écologique", la réflexion de l'auteur dans une conception unilatérale du progrès, elle-même liée à une conception linéaire et quelque peu mécaniste, disons-le, un peu datée, de l'évolution des sociétés selon laquelle le socialisme serait le parachèvement des processus même du mode de production capitaliste. Travers que des marxistes comme Daniel Bensaïd ont pourtant invité à dépasser afin de rendre possible ce qui, quel que soit le nom qu'on lui donne, s'apparente à une visée écosocialiste nécessaire à un anticapitalisme du XXIe siècle pour qui l'aberration écologique du système à renverser participe du coeur dudit système. Voilà une piste en tout cas à inscrire dans ce débat auquel invite le texte très éclairant, à cette réserve près, il est vrai très importante, de Christakis.
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