"Il y a un chemin de sortie", a affirmé le président de la République (Midi Libre) : au mouvement social de l'aider à le prendre !
Les 60 engagements du candidat socialiste ne dessinaient pas les contours d’une véritable politique alternative. Ils cherchaient néanmoins à se distinguer du sarkozysme. Pourtant, deux ans après l’élection présidentielle, un constat s’impose : les rares avancées qu’ils comportaient n’ont pas été tenues. La continuité avec les politiques menées par le précédent gouvernement est presque totale. Les électeurs n’attendaient peut-être pas grand chose ; leurs modestes espoirs auront quand même été déçus.
Réforme fiscale aux oubliettes
Le premier chapitre des 60 engagements concernait la politique économique. Rétrospectivement, il est constitué d’une longue liste de reniements, qui donne le tournis. Pour « redresser la France », le candidat socialiste en appelait à « une grande réforme fiscale » (§14-17). Cette réforme n’a jamais eu lieu. Selon l’économiste Thomas Piketty, pourtant réputé proche du PS, la politique fiscale du gouvernement s’est réduite à une série d’ »improvisations » et d’ »incohérences ». Quant à la « remise à plat » annoncée par Jean-Marc Ayrault fin 2013, elle a définitivement été enterrée avec le « Pacte de responsabilité ».
A lire aussi
Si ATTAC, dans le texte d'ouverture de cette page, déconstruit sans encombre le hollandisme en ses reniements électoraux, l'ensemble de la mouvance altermondialiste est traversé par un débat vif sur souverainisme, sortie de l'euro, etc. où se brouillent, semble-t-il des repères...altermondialistes ?
Tiré de l'édito de l'hebdo L'Anticapitaliste: « La colère est toujours en train de bouillir »
Le positionnement de Frédéric Lordon sur l'euro (vidéo) : L'économiste Frédéric Lordon : "Il faut sortir de l'euro"
Sur le même sujet
Michel Husson : L’euro, une machine à diverger Colloque Penser l'émancipation 2, 21 février 2014
Nos dossiers Capitalisme, Gouvernement, PS, Front de Gauche, NPA, A la gauche du PS, Union Européenne
NPA 34, NPA