"LE
VOL EST OUVERT..."
Oups... Excusez-moi ! C'est un lapsus. Pas de moi, rassurez-vous. Il
s'agit de Philippe Peyre, le vice-président du groupe Sanofi, lors de
l'assemblée des actionnaires au moment où ceux-ci devaient voter le
salaire du directeur général (plus de 8 millions d’euros, soit 508 fois
le SMIC). Mais n'allez pas faire une interprétation erronée : même dans
son inconscient, il ne peut pas considérer un tel montant comme un
pillage des richesses produites.
Sinon, il aurait dit : "
Nous allons maintenant
passer à la caisse... Enfin, je veux dire au vote." Ou bien "
Mettez vos billets dans
l'urne... Pardon, vos bulletins."
Mais non. Il a dû se prendre pour un pilote de ligne annonçant le
départ à ses passagers.
Ou pour un imam intégriste annonçant que cette année le voile serait
tout vert.
À moins qu'il s'agisse d'un viol...
C'est que, voyez-vous, l'interprétation des lapsus est un métier qu'il
ne faut pas laisser aux mains des amateurs. Nous avons bien trop tendance à
nous laisser dominer par notre subjectivité et nos a priori.
Dans le cas présent, on aurait facilement tendance à croire que nos
capitalistes se vivent comme des prédateurs.
Pas du tout ! À leurs yeux, ils ne sont rien d'autre que des pilotes de
ligne.
Avec de gros salaires...
npa 34 Claude
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