La méthode Frêche au poste de commande : "électeurs, il n'y a que les cons pour croire aux promesses" ! A lire ci-dessous
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A peine élu maire de Montpellier, Philippe Saurel avait annoncé vouloir reporter la réforme des rythmes scolaires. Lundi soir, en conseil d'Agglo, un voeu en faveur du report a été voté mais le président de l'Agglo a annoncé que la loi serait appliquée dès la rentrée 2014.
Le vœu restera pieux... mais il a longuement été discuté lundi soir.
En séance publique du conseil d’Agglomération, un débat s’est instauré entre élus communautaires autour de la réforme des rythmes scolaires. Un vœu expliquant notamment "le coût élevé" du projet du précédent ministre de l’Éducation nationale, Vincent Peillon. Un vœu, à l’initiative du président, Philippe Saurel, pour demander le report d’un an de l’application de cette réforme.
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Semaine de 4,5 jours : Montpellier appliquera à la rentrée la réforme des rythmes scolaires "a minima" (L'Hérault du jour)
Semaine de 4,5 jours : Montpellier appliquera à la rentrée la réforme des rythmes scolaires "a minima" (L'Hérault du jour)
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Cela commence à faire beaucoup en si peu de temps : après avoir jeté aux orties la promesse de se consacrer à plein temps à la ville dont il venait d'être élu maire en accédant à la tête de l'Agglo, après avoir cassé l'unité eau-assainissement en ne décidant que le passage de la première en régie publique, renvoyant le passage de la seconde aux calendes grecques, voilà que Philippe Saurel avance à la rentrée prochaine l'application de la réforme des rythmes scolaires contre ce qui était là aussi à son programme électoral.
Aux électeurs mais aussi à ceux qui n'avaient d'emblée aucune illusion sur la possibilité que le plomb néofrêchiste puisse se métamorphoser en or démocratique d'évaluer la signification politique de cette situation et de tirer les conclusions qui s'imposent pour que des réponses de gauche soient opposées à ce qui, par-delà la gymnastique verbale électoraliste sur l'avènement du nouveau, signe la reconduction du même. Lisons bien Midi Libre : "Le vœu [d'un report de l'application de la réforme des rythmes scolaires, voeu consacré même par un vote en séance] restera pieux... mais il a longuement été discuté lundi soir. En
séance publique du conseil d’Agglomération, un débat s’est instauré
entre élus communautaires autour de la réforme des rythmes scolaires." Il saute aux yeux qu'avec le chantre de la nouvelle donne montpelliéraine nous avons en fait la mécanique bien huilée, jusqu'à nouvel ordre, de la dépossession politique des habitants. Côté bulletin de vote : voeu pieux (vous y avez cru, c'est pour votre gueule !), côté élus : c'est l'entre-soi des conseillers d'agglo, de leur discutaille et de leur vote pour rien car c'est in fine le seul entre-soi qui compte en terre de Frêchie, celui du chef local avec les chefs nationaux, "C’est finalement tranché par Philippe Saurel, qui a eu "trois fois ce week-end Benoît Hamon au téléphone". " C'est finalement tranché" contre ce qui était promis : "René Revol [aura pu alerter] sur le risque "de territorialisation de l’école de la République". Puis sur les dangers, etc." mais, comme au bon vieux temps, c'est le big boss qui fait ce qu'il veut. Mais c'est aussi René Revol qui, n'en doutons pas, présent, en bon membre du PG, au premier rang du meeting Européennes du Front de Gauche demain à Montpellier, applaudira des deux mains les véhéments appels de Mélenchon à rompre avec tout ce qui ressemble de près ou de loin aux "solfériniens"... Tout en continuant, à l'Agglo de Montpellier, à son poste de vice-président de celui par qui la vieille politique-politicienne des socialistes de toujours version frêchienne mais mixée de vallsisme refait surface. Misère d'une gauche d'alternative ne sachant qu'alterner ce chaud et froid qui désespère tant de gens (lire ici) (1).
Le NPA 34, quant à lui, reste fidèle à ce qu'il a défendu pendant l'élection municipale en soutenant Montpellier sociale, écologiste et solidaire :
Sur cette base-là, le NPA 34 considère totalement contre-productif de participer, comme fait un des responsables locaux du Front de Gauche, à un exécutif comme celui du Conseil d'agglomération qui 1/ renie la parole donnée aux électeurs, 2/ met en place une réforme des rythmes scolaires qui est au coeur du dispositif gouvernemental de casse du service public d'Education et 3/ est en contradiction avec ce que le Front de Gauche lui-même défend sur les "rythmes". Le NPA 34 soutiendra sans aucune ambiguïté tout ce qui pourra contribuer à empêcher la mise en place d'une réforme scolaire contraire à l'intérêt des enfants, à l'égalité scolaire, à l'égalité territoriale ou encore à la qualité du travail des personnels des écoles. Le NPA 34 appuiera tout ce qui permettra à l'Ecole de retrouver les moyens d'être un véritable service public. Et à une gauche de gauche de faire ce qu'elle dit comme elle dit ce qu'elle fait et DONC d'être en opposition frontale et constante avec le social-libéralisme, dans toutes ses variantes. Ce n'est que par là que l'on redonnera l'espoir d'échapper au couple infernal des renoncements "de gauche" et des récupérations de droite et d'extrême droite. Tel est l'enjeu de la période !
(1) Dans la logique de son intégration dans l'exécutif de l'Agglo dirigé par le frêcho-vallsien Saurel, on devrait conclure que le pégiste René Revol est plus près du communiste Alain Chassaigne qui déclare « Est-ce que la stratégie [du Front de Gauche], c’est front contre front contre le Parti socialiste en considérant que, nous, on est la gauche vertueuse, la bonne gauche, et que le Parti socialiste est perdu pour toujours ou est-ce qu’on considère que l’on peut faire bouger l’ensemble de la gauche ? » (lire ici) que de Jean-Luc Mélenchon. Il suffit simplement de changer dans la phrase du communiste "Parti Socialiste" par "socialistes encartés ou non" : le fond stratégique reste le même !
(1) Dans la logique de son intégration dans l'exécutif de l'Agglo dirigé par le frêcho-vallsien Saurel, on devrait conclure que le pégiste René Revol est plus près du communiste Alain Chassaigne qui déclare « Est-ce que la stratégie [du Front de Gauche], c’est front contre front contre le Parti socialiste en considérant que, nous, on est la gauche vertueuse, la bonne gauche, et que le Parti socialiste est perdu pour toujours ou est-ce qu’on considère que l’on peut faire bouger l’ensemble de la gauche ? » (lire ici) que de Jean-Luc Mélenchon. Il suffit simplement de changer dans la phrase du communiste "Parti Socialiste" par "socialistes encartés ou non" : le fond stratégique reste le même !
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