Eradiquons le patriarcat !
La jeune femme se rendait en cour pour témoigner contre sa famille, qui
avait accusé son mari de l'avoir "kidnappée", et ainsi déclarer aux
magistrats qu'elle avait choisi d'épouser son Roméo prénommé Iqbal.
"Nous sommes la cible de menaces depuis que nous sommes mariés", a
déclaré mercredi Iqbal, joint par téléphone, depuis son village de
Jaranwala où ont eu lieu les funérailles de la jeune femme. […]
Au Pakistan, des lois entrées en vigueur au début des années 2000 interdisent les mariages forcées et pénalisent les crimes d'honneur, mais se heurtent à des coutumes ancestrales ou une interprétation étriquée de l'islam. Plusieurs ignorent ainsi que dans la religion musulmane "une femme a le droit de choisir son mari", souligne sur son blog la militante féministe pakistanaise Bina Shah.
NPA 34, NPA
Au Pakistan, des lois entrées en vigueur au début des années 2000 interdisent les mariages forcées et pénalisent les crimes d'honneur, mais se heurtent à des coutumes ancestrales ou une interprétation étriquée de l'islam. Plusieurs ignorent ainsi que dans la religion musulmane "une femme a le droit de choisir son mari", souligne sur son blog la militante féministe pakistanaise Bina Shah.
A notre avis
Ce qui est rapporté dans cet article est un assassinat. Il n'appelle qu'une chose : la répression. Une femme a été assassinée parce qu'elle a fait usage de sa liberté. C'est une horreur. Rien ne saurait amoindrir ce sentiment et prêter, chose incroyable quand on y pense, à une quelconque "compréhension" : ce n'est pas un supposé "impérialisme occidentaliste", hermétique à la différence culturelle et hypocrite sur ce qu'il institue lui-même comme discriminations contre les femmes, ce n'est pas l'islamophobie si répandue par nos contrées, qui appellent à condamner et à combattre de tels actes. C'est la reconnaissance d'un droit, celui de toutes les femmes du monde, de pouvoir dire ce qu'elles veulent sans avoir à encourir les foudres criminelles des machistes de toutes obédiences ou sans obédiences ! Qu'en l'occurrence ce soit une conception intégriste de l'islam qui soit à l'oeuvre dans cet assassinat ne doit autoriser aucun amalgame avec ce que pensent tant d'hommes et tant de femmes se réclamant peu ou prou de cette religion. Les dernières lignes de l'article disent clairement ce qu'il faut en penser : laïques au sens historique du terme, celui de défenseurs du droit de toutes les croyances à s'exprimer librement sans que nous renoncions à critiquer les religions, nous pouvons sans hésiter affirmer que l'assassinat de femmes n'est pas inscrit dans l'islam (au singulier essentialisant et stigmatisant), mais dans les interprétations intégristes et "littéralistes" qui en sont faites. Et tout aussi laïquement nous devons (d)énoncer que c'est par leurs appels au meurtre, de femmes en particulier, mais aussi à discrimination envers celles-ci que ces intégrismes doivent être combattus sans aucune faiblesse. Et que les assassins de Farzana doivent être punis !
Musulmane ou non musulmane, voilée ou non voilée, quand une femme dit oui, c'est oui, quand elle dit non, c'est non ! Ici et là, en Europe comme au Pakistan. Sans risquer de mettre en danger sa vie ou son intégrité physique et morale !
Patriarcat assassin !
Patriarcat assassin !
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