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16 juin
Cliquer sur les titres : De Lille à Paris, les cheminots affichent leur détermination / Devant l'Assemblée, les cheminots affichent leur détermination / SNCF : Antoine, 33 ans, gréviste, et pas le sentiment d'être privilégié / Les cheminots de la SNCF bloquent des voies à Paris / La grève à la SNCF est reconduite mercredi
/ Bac et grève SNCF : les lycéens pas plus en retard que les autres années /
Il y a 20 ans : Discours aux cheminots grévistes, Paris, Gare de Lyon, 12 décembre 1995
par
/ France Culture fustige les grévistes / L’Etat et les médias essayent-ils de nous instrumentaliser pour casser la grève des cheminots ? Déclaration du Mouvement inter lycéen en solidarité avec les cheminots grévistes et contre la manipulation médiatique de l’Etat / Soutien aux cheminots (pétition) /
A leur septième jour de grève, les cheminots de Béziers haussent le ton / Grève SNCF : l'UMP cherche sa voie
A leur septième jour de grève, les cheminots de Béziers haussent le ton / Grève SNCF : l'UMP cherche sa voie
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Nous, cheminots,
sommes conscients du désagrément que notre mouvement de grève
peut occasionner sur vos vies quotidiennes. Vous êtes nombreux
et nombreuses à vous interroger sur les causes de notre
protestation, ceci est légitime.
Les communiqués
de presse que nous avons envoyés et continuons d’envoyer
quotidiennement aux principaux médias nationaux et régionaux
restent souvent sans voix, sinon sont souvent tronqués voire
détournés de leur sens initial, alimentant l’incompréhension
du public. Nous souhaitons continuer à vous expliquer de
manière claire et simple que notre grève n’est ni « que pour
nous », ni contre vous. Aussi, nous demandons, depuis
plusieurs jours, un « grand débat télévisé » pour expliquer
les enjeux de cette réforme tant pour les cheminots que pour
les usagers.
La « réforme
ferroviaire », ce sont deux axes importants :
Si
ça ne marche pas avec deux entreprises…
… ça ne marchera pas
avec trois !
En
1997, une première réforme ferroviaire séparait l’entreprise
publique SNCF en deux entreprises distinctes : SNCF (chargée
de l’exploitation, billets, circulations…) et RFF (chargée
de l’entretien du réseau).
En
2014, le gouvernement et la Direction SNCF, admettant que la
séparation ne marche pas, prétendent vouloir rapprocher les
deux entreprises ferroviaires sous prétexte de simplifier
les flux financiers entre les deux comptes. On pourrait
sous-entendre un retour à l’entreprise SNCF unifiée comme
avant 1997 ?!! Et bien non !
En
fait, il s’agit de renommer SNCF et RFF, respectivement en
SNCF Mobilités et SNCF Réseau – toujours 2 entreprises
distinctes – et de chapeauter celles-ci par une 3ème
maison « mère » appelée astucieusement… SNCF, faisant croire
à son unicité !
Direction
et gouvernement brandissent en chœur qu’il faut
« désendetter » le réseau ferroviaire français… Soit !
Mais :
-
Ni au détriment des conditions de travail des cheminots, déjà largement dégradées au fil des années !
-
Ni au détriment des usagers qui paieront la dette par l’augmentation du prix des billets.
De
plus, cette méthode démantèlera un peu plus la SNCF et
facilitera sa privatisation. C’est un leurre de penser
que cela fera baisser le prix du billet et/ou améliorera
la qualité du service et la sécurité, à l’instar des
marchés de l’électricité et du gaz ! Aujourd’hui, la
Grande-Bretagne, triste théâtre de la privatisation du rail,
renationalise ses services ferroviaires et en Suède, c’est
70% d’opinion favorable à la nationalisation du réseau
ferroviaire.
C’est pourquoi,
nous demandons le retour à une seule Société Nationale du
Chemin de fer Français, SNCF, comme avant les réformes
libérales destructrices du service public !
« Vouloir
empêcher le dumping social » en faisant du dumping
social.
Une
autre volonté de la direction et du gouvernement est
l’alignement des « conditions d’utilisation » entre tous les
acteurs du secteur ferroviaire, du public et du privé par la
création de la Convention Collective Nationale (CCN) du
secteur ferroviaire. Selon eux, cela empêcherait la
concurrence entre les salariés du public et du privé. Ce
n’est dans l’absolu pas faux, mais pourquoi vouloir le faire
« au moins-disant » ?!
En
quoi l’égalisation par le haut des conditions de travail
de tous les travailleurs du ferroviaire du public et du
privé n’empêcherait-elle pas de la même manière la
concurrence entre ceux-ci ?
La
réponse évidente est que ce qui intéresse réellement la
SNCF entres autres entreprises du secteur, c’est que la
main d’œuvre leur coute le moins cher possible !
Depuis
plusieurs années maintenant, comme dans beaucoup
d’entreprises (peut-être même la vôtre ?!), les salariés
sont touchés par la dégradation continue de leurs conditions
de travail, les réductions de postes, les pressions
managériales, les refus de congés… Par la création de la CCN
dans les conditions de la réforme, les agents de la SNCF
perdront jusqu’à 20 jours de repos. C’est l’augmentation des
heures maximales d’utilisation y compris pour les agents
assurant des tâches sécuritaires. C’est l’épuisement au
travail qui guette chaque cheminot.
Certains
sont acteurs de VOTRE sécurité et c’est peut-être même un
conducteur déjà bien fatigué qui est en tête de votre
train ?! Peut-être est-ce un boulon défaillant, que
l’agent trop crevé chargé de son remplacement n’aura pas
vu et sur lequel roulera le train censé ramener votre
famille ?!
Ni
des « privilégiés », ni des « irresponsables », ni des
« emmerdeurs »
Comme
beaucoup d’entre vous, notre revenu ne provient que de notre
travail et uniquement de celui-ci. Les cheminots ne sont pas
« irresponsables ». Nous sommes au contraire conscients de
notre indispensabilité publique et des dysfonctionnements de
notre entreprise car confrontés quotidiennement à ceux-ci.
Elle est notre outil de travail et nous respectons nos
engagements de service public. Nos conditions de travail
sont VOS conditions de transport et, contrairement à nos
détracteurs, nous ne « jouons » pas avec vos vies !
Les
médias de masse martèlent sans cesse que la grève est
« impopulaire » et que 3 français/4 y sont défavorables. Là
aussi, c’est une énorme manipulation ! Il est évident
qu’une personne interrogée en gare ne soit pas satisfaite
d’attendre son train et réagisse à ce propos. Mais toutes ne
sont pas défavorables à notre mouvement, bien conscients que
ce qui nous touche les touchent ! On peut être usager de
la SNCF, on n’en demeure pas moins un salarié qui mesure
les conséquences de ces reculs, pour les subir soi-même !
En
espérant vous avoir éclairé(e) même légèrement et que vous
rejoindrez celles et ceux que nous croisons, lors de nos
distributions et informations au public, qu’elles soient
usagères régulières du train ou non, et qui soutiennent les
cheminots en grève.
A la SNCF, les retards à répétition, l’attente aux guichets, les trains
surchargés, les retards d’investissement et d’entretien sont de la
responsabilité de l’Etat et de la direction de l’entreprise. Contre
cette politique, il n’y a pas d’autre réponse que de se mobiliser, comme
le font aujourd’hui les cheminots, pour la mettre en échec. Le texte complet (cliquer ici)
Cliquer sur les liens ci-dessous
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La grève à la SNCF reconduite ce lundi pour 24 heures Voir ici aussi / Réforme ferroviaire : le ton monte à Perpignan / Les cheminots votent à la gare Saint-Lazare / Je suis cheminot et voici pourquoi je suis en grève / SNCF : la grève expliquée à Aphatie / BAC 2014 ET GRÉVE SNCF : LES LYCÉENS REFUSENT D’ÊTRE PRIS EN OTAGE PAR LE GOUVERNEMENT / Nîmes : les cheminots manifestent devant la préfecture du Gard / Voyageurs si vous saviez
Le 15 juin : La grève SNCF reconduite lundi / Privatisation du rail ? / Demande d’un débat télévisé sur l’avenir de la SNCF (Fédérations CGT et SUD-Rail)
La "gauche", comme fait la droite, "prend en otage" les candidats du bac pour casser les cheminotEs
Alors que les médias accusent les cheminots grévistes de « prendre le bac en otage », le syndicat CGT des cheminots de Bourg-en-Bresse a écrit un tract en direction des jeunes qui passent leur bac à partir de lundi. On le reproduit intégralement ci-dessous.
« Alors qu’ils sont pris en étau par une réforme qui tend à les faire disparaître, les cheminots sont accusés par les médias de « prendre le bac en otage ». C’est vraiment moche.
Cheminots, nous n’en sommes pas moins parents. Pour certains, nos enfants sont aussi concernés par cette période d’examens. Nous sommes donc bien conscients du stress qui peut être le tien.
Le texte complet
Les cheminotEs sont en grève depuis le 10 juin. Ils refusent
l’éclatement de la SNCF prévue par la réforme ferroviaire et la fin du
service public qui ira de pair avec la libéralisation du rail. Cette
réforme prépare en effet l’arrivée d’opérateurs privés sur les activités
susceptibles de dégager des bénéfices (TER, TGV…)… en laissant à la
charge de l’Etat l’entretien et la gestion du réseau jugés trop couteux.
Côté pile en tant que contribuables, nous paierions pour l’entretien
des voies, côté face comme usagers nous aurions un service dégradé sur
certains axes et des prix en hausse comme en atteste la libéralisation
d’EDF-GDF. Cette réforme n’est pas dans nôtre intérêt !
Le
gouvernement mène en parallèle une attaque en règle contre la
réglementation du travail des 150 000 cheminots du public en
l’harmonisant par le bas sur celle des 3 000 cheminots du privé. Comme
ailleurs, gouvernement et patronat profitent de la crise pour raboter
les droits sociaux et s’attaquer aux conditions de travail et de vie des
plus modestes.
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L'Hérault du jour du 14 juin 2014
Vidéos tirées de Vivent les cheminots et vive la grève!
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