Communiqué du NPA 34
Non à l’application des décrets
sur les rythmes scolaires à Montpellier !
Comme nous en informe Midi Libre, c'est un camouflet que les conseils d'écoles ont infligé à Philippe Saurel en désapprouvant sa proposition d'entériner la réforme des rythmes scolaires qu'il avait pourtant promis de ne pas mettre en place.
Précisons que, si, comme l'indique
le quotidien régional, il y a dans ce rejet l'expression de ceux qui, à
l'instar de la FCPE, protestent contre la modalité d'application (le
blocage des activités périscolaires le vendredi après-midi) d'une
réforme qu'ils approuvent sur le fond, la grande majorité des enseignants qui
siègent aux conseils d'écoles comme nombre de parents mobilisés depuis
des mois réclament, eux, l'abrogation de cette réforme. Le communiqué du
NPA 34 qu'on lira ci-dessous revient sur les bonnes raisons qu'il y a
de rejeter les mesures gouvernementales en matière de rythmes scolaires
et de refuser les manoeuvres politiciennes du maire. On trouvera à la
suite de ce communiqué le lien vers l'article de Midi Libre.
Communiqué du NPA 34
La décision du maire de
Montpellier, Philippe Saurel, d'appliquer la réforme des rythmes scolaires dès
septembre 2014, est un reniement de plus de ses engagements électoraux.
La proposition qui est
faite pour la rentrée prochaine est actuellement rejetée par la majorité des enseignant-e-s
et des parents d’élèves au sein des conseils d'écoles. Cette proposition pose en
effet de nombreux problèmes pratiques qui provoqueront une rentrée scolaire
chaotique pour les élèves, les enseignant-e-s et le personnel municipal. Il
n’existe pas de « bonne application » de la réforme Peillon/Hamon car
celle-ci ne permet ni d’améliorer les conditions d’apprentissage des enfants ni
d’améliorer le travail des personnels des écoles.
En effet 1/ la majorité
des élèves aura des semaines plus chargées (les parents ne pouvant pas aller
chercher leurs enfants plus tôt à l'école : à quand la réduction du temps
de travail des parents ?) et 2/ l’option du samedi matin, qui est à même
de respecter le rythme des enfants, n'a jamais été évoquée. Par ailleurs, il
est incontournable que, pour créer les conditions d’un enseignement de qualité
permettant la progression du niveau scolaire dans le primaire, soit satisfaite la
revendication principale des enseignant-e-s et des parents d’élèves : moins
d'élèves par classe par la création de postes d’enseignants permettant
de ne pas dépasser 20 élèves par classe
et moins en ZEP. Or, actuellement à Montpellier, les effectifs se situent bien
souvent à 30 élèves et des enfants se retrouvent sur liste d’attente pour la
rentrée prochaine.
Enfin, le NPA 34 s'oppose
à la séparation entre des enseignements dits « fondamentaux »
(« lire, écrire, compter ») et ceux qui, supposés
« secondaires » car « culturels » (musique, arts
plastiques, sport, théâtre, etc.), seraient rendus facultatifs, pourraient
devenir payants et seraient gérés localement par les mairies, tant sur le plan
des contenus que de l’encadrement des élèves, de par la définition du Projet
Educatif Territorial. Cette municipalisation de l’école et le désengagement de
l’État ne peuvent qu’augmenter les inégalités entre mairies riches et pauvres en
contradiction avec toute idée de solidarité territoriale. Nous voulons un
service public de l’Éducation Nationale qui permette à tous les élèves d’acquérir
esprit critique, autonomie et solidarité par le savoir ET la culture. Nous
refusons les dérives de la gestion managériale de l'école et la logique de
l’austérité qui la porte.
Le NPA 34 soutient
l'appel de l'intersyndicale nationale FNEC
FP-FO, SPS-FO, CGT-Educ’action, CGT services publics, SUD-éducation, SUD
Collectivités Territoriales et FAEN, qui s’est réunie le 30 mai, à des
rassemblements et des délégations devant les Inspections Académiques en juin
pour porter la revendication d’abrogation du décret de janvier 2013. Le NPA 34
soutient localement le SNUipp 34, la CGT-Atsem et appelle les personnels
municipaux, enseignant-e-s et parents d'élèves de Montpellier à coordonner et à
élargir leurs actions pour demander à la Mairie, y compris dans
la rue, un moratoire dans l’application de la réforme Peillon/Hamon.
NPA 34, le 7 juin 2014
Les résultats (au 6 juin, à compléter et confirmer) de la consultation des conseils d'écoles de Montpellier sur la proposition du maire
32 Conseils d'écoles CONTRE -> 58% 351
23 Conseils d'écoles POUR -> 42% 211
Dans le détail des voix exprimées :
351 voix CONTRE -> 62,5%
211 voix POUR -> 37,5%
23 Conseils d'écoles POUR -> 42% 211
Dans le détail des voix exprimées :
351 voix CONTRE -> 62,5%
211 voix POUR -> 37,5%
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