
Particularité de cette mobilisation : deux cortèges partis, l'un du quartier du Petit-Bard, l'autre de la Comédie, ont fait leur jonction au Plan-Cabanes. Signe de l'enracinement et de l'élargissement d'une mobilisation qui hausse sa riposte au niveau du défi terroriste d'Israël : son agression se poursuit, la solidarité avec les Palestiniens s'inscrit dans la durée et signifie à cet Etat indigne que l'on ne lâchera rien, là non plus, qu'on ne le lâchera pas d'une semelle, parce qu'on ne peut pas lâcher un peuple que l'on écrase sous les missiles !
Outre la forte mobilisation des quartiers populaires de la ville avec, à
nouveau, une forte présence de jeunes et de femmes, outre aussi la
présence en grand nombre d'habitants des autres quartiers de la ville, c'est la formidable capacité d'initiative de BDS 34 qui a marqué ce défilé : de
nombreux tee-shirts reproduisant les slogans de cette campagne parsemaient la
manifestation.
Pour le NPA, Gérard est revenu sur la récidive liberticide du gouvernement qui a interdit la manif de Paris de ce jour. On trouvera ci-dessous l'intégralité de son intervention qui s'est terminée par l'appel à solidarité envers Ibrahim Abdallah emprisonné depuis trente ans dans les geôles françaises.
La manifestation, déterminée malgré une indignation infinie, s'est conclue à l'Esplanade par diverses interventions dont celle d'un étudiant gazaoui rappelant l'importance pour son peuple que le monde entier mobilise une solidarité qui délégitime l'action de l'Etat israélien et le soutien qu'il reçoit de nombreux gouvernants.
Comme il a été scandé en boucle tout au long de cette superbe après-midi : "Israël assassin, Hollande complice" !
Deux rendez-vous ont été donnés par BDS et les organisations appelant à la manif de ce jour : l'un, dont l'objectif est tenu secret jusqu'au dernier moment, est à l'arrêt du tram Corum mercredi à 11 h, l'autre est à la Comédie, samedi prochain à 15 h, pour une nouvelle manifestation.
Texte et photos d'Antoine pour le NPA 34
Reportage photo NPA 34
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La jonction des deux cortèges...
La déclaration du NPA au début de la manifestation
Je profiterai de la parole qui nous est donnée
pour dénoncer le
positionnement du gouvernement français et de la politique de Hollande et
Valls qui vise à déporter le mouvement de solidarité envers le peuple
palestinien sur le terrain de l'antisémitisme.
Un. Interdire les manifestations de solidarité, c’est nier
un droit démocratique élémentaire.
Deux. L'antisionisme n'est pas l'antisémitisme. En revanche
la politique de la terreur pratiquée par Israël contre les Palestiniens est un
puissant ferment d’antisémitisme... La tentative de transformer des synagogues
de France en lieu d’approbation de la politique d’oppression, d’apartheid et de
massacre des Palestiniens est un irresponsable facteur d’antisémitisme. Le CRIF
en particulier joue le rôle du pompier pyromane de l’antisémitisme. Pompier
pyromane, le gouvernement français l’est aussi en couvrant le massacre du
peuple palestinien et en n’hésitant pas à cette fin à porter atteinte au droit
de manifester notre solidarité avec ce peuple. En tout état de cause notre
antisionisme combat à la fois la politique de l’Etat d’Israël et
l’antisémitisme auquel il contribue.
Nous dénonçons tout amalgame sur ce terrain et rappelons
que le problème palestinien est avant tout un problème politique, c'est le
problème de l'impérialisme, du colonialisme, de l'hégémonie d'un peuple sur un
autre.
Plus que jamais aujourd'hui nous nous devons de faire vivre
la campagne BDS à l'encontre d'Israël.
Le NPA réaffirme toute sa solidarité avec le peuple palestinien.
Malgré l’interdiction nous appelons à manifester
aujourd'hui à Paris et nous continuerons d'appeler à manifester, interdiction
de manifester ou pas, tant que ce sera nécessaire !
Un mot sur Georges Ibrahim Abdallah, combattant communiste
révolutionnaire et militant de la cause palestinienne, aujourd'hui le plus
vieux détenu des prisons françaises, dans sa 30ème année de détention. Pour
qu'il ne sombre pas dans l'oubli.
Avec le collectif de soutien, exigeons sa libération.
Comme le dit Georges Ibrahim : « Ensemble camarades nous
vaincrons et ce n'est qu'ensemble que nous vaincrons »
La solidarité est une arme faisons en bon usage.
Merci
Israël assassin, Hollande complice !
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