La communauté des chercheurs sous le choc !
Cet été de nombreuses équipes scientifiques françaises ont dû
renoncer à leurs projets de recherche. En cause, le résultat du dernier
appel d’offres de l’Agence nationale de la recherche (ANR), publié début
juillet. Un appel dit «générique», autrement dit sans priorités
programmatiques fixées par les autorités politiques et la direction de
l’ANR. Or, plus de 90% des projets proposés par les chercheurs n’auront
aucun financement.
Pourtant, la ministre (jusqu’à ce jour au moins) Geneviève Fioraso s’était (auto) félicitée d’un succès de 28% des demandes et des 300 millions ainsi distribués.
Sauf que le calcul était effectué… après une première sélection qui
avait éliminé une bonne part des demandes. Si l’on opère le calcul sur
la base des projets initiaux, le taux de succès chute à 8,5% signale
avec vigueur un communiqué du mouvement «Science en marche».
Une des conséquences majeures est que, après avoir servi «les plus
grosses pointures», il ne reste plus rien pour idées originales, même
lorsqu’elles ont fait la couverture de Nature, montrant ainsi leur top niveau mondial, à l’exemple
des recherches sans équivalent au plan international conduites par
Aberrazak El Albani (Université de Poitiers) sur l’émergence d’une vie
complexe il y a 2,1 milliards d’années.
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