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Sport. Le choc des images, le pouvoir du fric, la force du machisme !


 "Avec un jeu d’ombre, on va donner l’impression qu’elles font la course le bas du ventre nu"


 A notre avis

Libération nous rapporte (voir ci-dessous) le coup de génie des marchands de sport (pardon pour le pléonasme mais il est vrai qu'il y a encore du sport amateur. Encore que...) qui subordonnent la "promotion" de la femme (oui, chez eux et quelques autres on parle comme ça) à la sollicitation enflammée de la libido des mecs : ce qui déjà est une saloperie antimasculine puisque ce qui est promu chez nous - re-oui, c'est un homme qui écrit -, c'est la bite, pour faire court, très court, surtout quand on nous la vante en loucedé si longue et si grosse qu'elle en devient l'oeil qui voit les choses. Qui voit, en fait, mais, dans cette logique-là, c'est pareil, des femmes, les femmes. 

On a trop dit que le sexisme c'est déplacer le centre de gravité de la femme vers les étages inférieurs de sa plastique personne au détriment de l'intelligence, la sensibilité... Mais regardez bien la photo ci-dessus, ce qui devrait sauter aux yeux, ce n'est pas une "dénudation" de ces femmes, au demeurant frauduleuse et trafiquant le désir, mais ce qu'elle dit du regard censé être convoqué : des yeux, passez-moi l'expression, à la con qui se focaliseront sur ce point précis qui de con n'en a d'ailleurs que l'apparence puisque tout, "là", n'est que bout de tissu et appliques de couleur, enfin, du noir. De con il n'y a point à part nous, du moins dans l'injonction qui nous est faite d'aller, sur le mode macho, voir du sport, des sportives se bouger... le cul pour qu'on en ait tout notre soûl. De cul ! Du cul frelaté littéralement attrape couillon par le fric mais tant pis, c'est bon, coco, pour le fantasme. Ensuite, côté passage à l'acte, on voit à la maison, si on est dehors; dans la chambre ou la salle de bain, où on voudra, si on est devant son bière-téléviseur-cacahuètes : chérie, tu es là ? Mais on peut aussi faire avec la veuve poignet !

Il se vérifie dans cette manip' où le fric se prend en visée orgiaque-solitaire de lui-même et, pour cela, fait ellipse de nos désirs, que le sexisme fonctionne bien en ses deux volets indissociablement redoublés de mépris des femmes et de mépris des hommes. Mépris contre lesquels, au demeurant, se dessine en creux, si vous voulez bien ne pas y voir (que) malice sexualiste, la possibilité et la nécessité d'une alliance révoltée de ces cons et connasses que l'on voudrait que nous soyons les uns/les unes et les autres : dans l'emblème de ce leurre constitué par ces pubis féminins - et "plus" - à exhiber, absents, sur selles et pédales avec tout autour des femmes se déhanchant et suant pour gagner la course, est inscrit ce que nous encourons si nous "acceptons". Notre défaite, leur victoire. Eux, c'est le capitalisme pris en flagrant délit (pour autant que l'on s'en donne la peine) de nous dicter ce qui leur sied que nous soyons pour qu'eux soient ce qu'ils sont. Nous, allez, on se répète, des cons, des connasses, eux, des salauds... Les maîtres du monde. Donc de nous-mêmes. 

"Libérons nos sexualités !"

Antoine

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Ce n'est pas du sport, c'est toujours du fric et du sexisme. Et un (gros) zeste de pseudocommunisme...

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