Hollande, Valls, Fioraso, députés... "y'en a marre !"
Info continue sur Sciences en marche...
18 octobre
17 octobre
Montpellier. 500 manifestants devant la Préfecture
(Lire ici sur Midi Libre)
Reportage photo NPA 34
La suite ci-dessous
24 octobre
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Paris, 17 octobre
La manifestation parisienne de Sciences en marche a réuni plusieurs
milliers de personnes dans une ambiance très combative. Après l'arrivée
des cyclistes, en route depuis les laboratoires du CNRS de Gif sur
Yvette, le cortège s'est ébranlé vers la place Vauban après une prise de
parole de Patrick Lemaire pour Sciences en marche. Cliquer ici
(cliquer sur la première photo pour dérouler le diaporama)
Photos de Romain pour le NPA 34
Jour J : Paris, nous voilà !
C'est le jour de Sciences en marche.
Le dernier cortège de cyclistes va rallier les laboratoires de Gif sur
Yvette à la Porte d'Orléans ce matin, arrivée prévue vers 14h30 après un
pique nique en route. Puis, vers 15h, une manifestation s'ébranlera de la Porte d'Orléans à la place Vauban, non loin de l'Assemblée Nationale. Un rendez vous avec des députés y est prévu. […] Jacques Chirac a eu affaire à «Sauvons la recherche», siglé SLR, en 2004 qui l’a fait reculer. Nicolas Sarkozy s’est heurté à «Sauvons l’Université»,
siglé SLU, en 2009, mais il n’a pas cédé malgré la plus puissante grève
universitaire depuis 1968. François Hollande fait face à «Sciences en marche», siglé SeM, et le résultat du match n’est pas écrit. Cliquer ici
16 octobre
Comment espérer le soutien de la population... sans remettre en question un système de
recherche qui ignore trop souvent
les voix, elles aussi légitimes, des citoyens réclamant une
participation réelle aux choix scientifiques et techniques ?
La Fondation Sciences Citoyennes approuve les revendications du mouvement Sciences en Marche,
qui sillonne la France et convergera à Paris le 17 octobre pour
manifester contre la précarisation grandissante des personnels dans le
secteur de la recherche scientifique. Mais elle aurait souhaité que ce
mouvement aille « plus loin dans ses analyses et sa volonté de changement », notamment dans son rapport à la société civile, dont il réclame le soutien. Cliquer ici
Le gâchis de la précarité et du chômage...
L'excellence en recherche ? Le résultat de la passion, pas de la compétition entre équipes !
Ce mouvement [Sciences en marche] est né en juin dernier à Montpellier, d’une intuition soudaine de Pascal Lemaire. […] Installé à Montpellier depuis 2010, il poursuit ses études sur les ascidies,
mais il a viré sa cuti quant au financement et l’organisation de la
recherche.
Non qu’il souffre personnellement des réformes conduites sous Nicolas Sarkozy et confirmées par François Hollande, qui mêlent précarité et contrats de court terme sur appels compétitifs. Avec son poste de Directeur de recherche au CNRS, payé 4.400 € net, il a le temps pour lui. Et son équipe, où se côtoient des post-docs de plusieurs pays européens, cumule les contrats de l’ANR. Mais la quasi-disparition des crédits de base pour l’activité scientifique et «l’explosion de la précarité, avec les dizaines de CDD qui ne débouchent sur rien pour les jeunes scientifiques ainsi dupés», lui sont devenues insupportables.
Non qu’il souffre personnellement des réformes conduites sous Nicolas Sarkozy et confirmées par François Hollande, qui mêlent précarité et contrats de court terme sur appels compétitifs. Avec son poste de Directeur de recherche au CNRS, payé 4.400 € net, il a le temps pour lui. Et son équipe, où se côtoient des post-docs de plusieurs pays européens, cumule les contrats de l’ANR. Mais la quasi-disparition des crédits de base pour l’activité scientifique et «l’explosion de la précarité, avec les dizaines de CDD qui ne débouchent sur rien pour les jeunes scientifiques ainsi dupés», lui sont devenues insupportables.
«J’ai
vu autour de moi les jeunes baisser la tête, renoncer et les chefs
d’équipes se regarder en chiens de faïence en attendant de savoir qui
allait décrocher le gros lot. Alors que nous avons besoin de temps, de
confiance, d’un continuum entre la recherche fondamentale et les
applications ou le transfert à l’industrie privée, nous avons le
sentiment que les pilotes, au gouvernement, ne savent pas comment
fonctionne le système», plaide-t-il.
Certes, nous sommes dans un milieu «compétitif, seul le premier découvreur emporte le morceau»,
précise-t-il. Mais la fameuse excellence tant vantée ne provient pas de
cette compétition entre équipes, elle provient d’une passion, de
scientifiques «qui vont au bout de ce qu’ils ont dans le ventre».
C’est cette conviction qui l’a poussé à faire cette proposition
improbable, au soir d’une réunion. Puis à enfourcher son vélo sur les
routes de France. Cliquer ici
15 octobre
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14 octobre
Recherche. Pour un plan d’urgence de recrutement, pour un financement favorisant la recherche fondamentale sur la durée...
Le temps fort qui doit construire la convergence de ces initiatives est la manifestation du vendredi 17 octobre, à 14h30 Porte d’Orléans à Paris, initiée par Sciences en marche et soutenue par une large intersyndicale
qui appelle aussi à la grève, à une journée morte dans les laboratoires
et à des rassemblements partout en province. Nul doute que les
directrices et directeurs de laboratoires seront nombreux Porte
d’Orléans pour accueillir les centaines de cyclistes de Sciences en
marche qui convergeront ce jour-là à Paris, en provenance de toute la
France. Cliquer ici
13 octobreMontpellier-Paris : Sciences en marche... Jour J-2
Sciences en marche, ça roule toujours et très bien ! Arrivée bientôt à Paris !
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12 octobre
"La recherche n’obéit pas aux cycles politiques"
Nous avons engagé une série d'initiatives aux niveaux nationaux et européen afin de nous opposer fermement à la destruction systématique des infrastructures nationales de R&D et de contribuer à la construction d'une Europe sociale initiée par la base. Cliquer ici
Intéressant, les académiciens prennent le train de Sciences... en marche. Pas les vélos...
9 octobre
Le contenu général de ce message est sans ambiguïté: le gouvernement doit changer de politique.
Sur plusieurs points précis, l’Académie rejoint les analyses et demandes du mouvement «Sciences en marche». […] Alors que les cortèges de Sciences en marche partis de Marseille et Aix, Montpellier, Toulouse, Grenoble, Bordeaux, Strasbourg, Lyon et Nantes convergent vers Paris pour un rassemblement devant l’Assemblée nationale le 17 octobre, cette déclaration de l’Académie des sciences donne un visage nouveau à cette contestation. Un visage plus pondéré, moins… effervescent, mais susceptible de convaincre les députés de gauche, majoritaires à l’Assemblée, d’agir sur ce terrain pour obtenir du gouvernement un infléchissement de sa politique. Cliquer ici
Sur plusieurs points précis, l’Académie rejoint les analyses et demandes du mouvement «Sciences en marche». […] Alors que les cortèges de Sciences en marche partis de Marseille et Aix, Montpellier, Toulouse, Grenoble, Bordeaux, Strasbourg, Lyon et Nantes convergent vers Paris pour un rassemblement devant l’Assemblée nationale le 17 octobre, cette déclaration de l’Académie des sciences donne un visage nouveau à cette contestation. Un visage plus pondéré, moins… effervescent, mais susceptible de convaincre les députés de gauche, majoritaires à l’Assemblée, d’agir sur ce terrain pour obtenir du gouvernement un infléchissement de sa politique. Cliquer ici
A notre avis : l'auteur de ces lignes cède à la naïveté de croire qu'en jouant la carte de la "pondération" on devient convaincant. Qui plus est auprès de députés de gauche (sans guillemets ?) qui, malgré quelques bleus à l'âme et des velléités de frondes de-ci, de-là, restent majoritairement des godillots qui se couchent régulièrement devant leurs chefs. Il est fort dommageable que ce soit la droite des Marches pour tous qui détienne le mode d'emploi de ce qui fait céder le gouvernement, comme on l'a vu sur la PMA et les ABCD de l'égalité. Les routiers ont, eux, su brandir la bonne menace pour faire reculer Ségolène Royal sur l'écotaxe : le rapport de force dans la rue. Les universitaires à velo dans les rues et routes de France sont bien là où il faut être et vont dans le bon sens. Il vaudrait mieux cependant qu'ils ne cèdent pas à l'angélisme du chroniqueur de Libération qui surestime l'impact politique de la déclaration de l'Académie des Sciences et qu'ils évitent l'écart de vélo qui les ferait s'emboutir dans les bureaux feutrés desdits académiciens. Il y a là danger de crash politique au bénéfice des politiciens socialistes tellement pondérés et si peu "effervescents" qu'ils ne peuvent convaincre que d'une chose... Non seulement on ne peut pas compter sur eux pour obtenir des avancées, mais on a tout à craindre qu'ils continuent à oeuvrer aux pires régressions ...
Annonce de «3 milliards de plus pour l’Université». Les faits sont têtus : cette déclaration est à la fois un non-événement, un leurre et un cadeau empoisonné. […]
Nos ministres n’annoncent en rien une nouvelle enveloppe
budgétaire, et encore moins une réponse aux attentes de la communauté
scientifique qui ne réclame pas des financements «d’excellence» mais des
financements de base lui permettant de remplir ses missions ainsi qu’un
véritable plan pluri-annuel d’emplois permettant d’offrir un avenir aux
milliers de «précaires de la recherche». Cliquer ici
"Métropolisation" des universités... Les "socialistes" en rêvent, le cauchemar libéral est en marche...
... le texte du jour !
Langue de bois et dissimulation ne font pas une politique universitaire convaincante !
TRIBUNE Jean-Yves Mérindol s’est fendu, dans Libération du vendredi 26 septembre, d’un article d’éloge complaisant et sans nuance sur la politique de regroupement des universités au sein de «communautés d’universités et d’établissements» (dites Comue), regroupements pouvant aller jusqu’à la fusion. Un article d’auto-éloge pourrait-on dire d’ailleurs, puisque c’est la même personne qui, en tant que conseiller à l’Elysée pour l’enseignement supérieur pendant deux ans, a été l’une des chevilles ouvrières de la loi Fioraso de 2013.
L’article de Monsieur Mérindol ne vous dira bien sûr rien de cela ; pas plus qu’il ne vous dira – et c’est beaucoup plus important - que les nouvelles communautés d’universités pourraient bien s’avérer être une machine bureaucratique rajoutant une strate, coûteuse et stérile, au mille-feuille institutionnel que le «choc de simplification» voulait remettre en question ; pas plus qu’il ne vous parlera de l’éloignement mécanique des gouvernants par rapport aux gouvernés dans ces nouveaux mastodontes comptant parfois plus de 100 000 étudiants. Cliquer ici
A lire aussi
Le RESAU demande à tous ceux qui font l’Université, étudiants, BIATSS,
enseignants, chercheurs, de se mobiliser contre une politique du fait
accompli qui impose sans débat une transformation radicale et
irréversible de l’Université française. La défense d’universités
autonomes à taille humaine exige que la loi soit pleinement respectée et
que l’association d’établissements soit examinée à parité avec les
autres formes de regroupement possibles. Pour ce faire, il faut des
débats larges, ouverts et contradictoires sur toutes ces possibilités de
regroupement, et donc un moratoire sur le calendrier, trop contraint. […]
Alors que la loi pose le principe d’une harmonisation de l’offre de
formation, le ministère tente d’imposer des suppressions massives de
faux « doublons » et d’accroître les inégalités entre universités. Cliquer ici
Le dossier Fusions, acquisitions, ComUE, etc. de SLU!
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A notre avis
A notre avis
La sélection... Voilà la solution aux "problèmes" rencontrés par les très sérieux gestionnaires des universités, ayant parfois le coeur à gauche, qui doivent, doivent, doivent (ayons de la compassion mais frères et soeurs) bien gérer, par définition, la pénurie et l'austérité ... Les étudiants ? Ah oui..oui, bien sûr, mais bon, que voulez-vous, on le sait bien, on ne fait pas d'omelettes gestionnaires sans casser d'oeufs étudiants. Cliquer ici
L'éditorialiste de Libération, lui, comme d'habitude, tourne autour du pot mais finit par cracher le morceau même si c'est d'une façon biaisée qui ne permet pas de s'émanciper vraiment dudit tournoiement (lire ici) : la sélection, pardon, chez lui ça s'appelle l'"orientation", ce n'est ni plus ni moins que l'intégration des étudiants dans "les filières qui leur correspondent". Ben voyons. Osons la question sacrilège : on peut savoir quelle est la filière qui "correspond", comme ça, tout "naturellement" à chacun de ces étudiants salariés (et à quelles conditions ?) qui n'arrivent pas à suivre les cours, s'écroulent de fatigue après le boulot au moment de rattraper lesdits cours, résoudre les problèmes (sans guillemets), faire les disserts et autres commentaires, potasser les bouquins, etc. ?
Allez, Libération est bien passé de l'autre côté du miroir... Il ne peut plus regarder ce qu'il était, qui il était... quand ce qui l'occupait et l'indignait au plus haut point (avec quelques simplismes populisto-maoïsants certes) était la condition sociale de chacun, le statut qu'une société, pourtant bien moins inégalitaire qu'aujourd'hui, assignait, dans sa logique profonde, à chacun... C'était du temps où les bourdieusiens avaient revitalisé le vieux concept de reproduction sociale des inégalités : concept que les passeurs de plats du libéralisme chez le Libé du jour détournent hypocritement pour l'inscrire dans une lutte contre l'échec scolaire et universitaire qui mette chacun sur les rails qui leur "correspondent" et qui, bien entendu, ne mènent pas vraiment à Polytechnique... On le sait bien, il faut de tout pour faire un monde et il n'y a pas de sot métier, n'est-ce pas, dit l'écho recycleur des idées reçues... qui, en circularité redoublée, insidieusement parfois (chez Libé), de plus en plus cyniquement chez les "réalistes" camarillas des directions universitaires, reproduit l'idéologie de la reproduction sociale...
Antoine
L'éditorialiste de Libération, lui, comme d'habitude, tourne autour du pot mais finit par cracher le morceau même si c'est d'une façon biaisée qui ne permet pas de s'émanciper vraiment dudit tournoiement (lire ici) : la sélection, pardon, chez lui ça s'appelle l'"orientation", ce n'est ni plus ni moins que l'intégration des étudiants dans "les filières qui leur correspondent". Ben voyons. Osons la question sacrilège : on peut savoir quelle est la filière qui "correspond", comme ça, tout "naturellement" à chacun de ces étudiants salariés (et à quelles conditions ?) qui n'arrivent pas à suivre les cours, s'écroulent de fatigue après le boulot au moment de rattraper lesdits cours, résoudre les problèmes (sans guillemets), faire les disserts et autres commentaires, potasser les bouquins, etc. ?
Allez, Libération est bien passé de l'autre côté du miroir... Il ne peut plus regarder ce qu'il était, qui il était... quand ce qui l'occupait et l'indignait au plus haut point (avec quelques simplismes populisto-maoïsants certes) était la condition sociale de chacun, le statut qu'une société, pourtant bien moins inégalitaire qu'aujourd'hui, assignait, dans sa logique profonde, à chacun... C'était du temps où les bourdieusiens avaient revitalisé le vieux concept de reproduction sociale des inégalités : concept que les passeurs de plats du libéralisme chez le Libé du jour détournent hypocritement pour l'inscrire dans une lutte contre l'échec scolaire et universitaire qui mette chacun sur les rails qui leur "correspondent" et qui, bien entendu, ne mènent pas vraiment à Polytechnique... On le sait bien, il faut de tout pour faire un monde et il n'y a pas de sot métier, n'est-ce pas, dit l'écho recycleur des idées reçues... qui, en circularité redoublée, insidieusement parfois (chez Libé), de plus en plus cyniquement chez les "réalistes" camarillas des directions universitaires, reproduit l'idéologie de la reproduction sociale...
Antoine
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... et demain "je retourn´ mon pantalon" (Jacques Dutronc)
NPA 34, NPA