Si l’on peut trouver en islam une ascendance quelconque à la
violence, on ne la rencontre que dans des mouvements sectaires très
minoritaires
Lire l'avertissement au lecteur à la suite de ce texte
Que peut dire l’historien devant l’innommable, sinon que le présent est
responsable du présent et que l’innommable présent ne saurait se
justifier ni se légitimer à partir d’un passé. Le drame qui se joue
aujourd’hui avec la violence que l’on sait réclame, au-delà de
l’urgence, une réflexion fondamentale sur ce qu’a été l’islam au long de
son histoire millénaire. Or, c’est là que surgit une difficulté qui est
loin d’avoir été surmontée. Les sociétés musulmanes sont orphelines de
leur passé historique, celui des hommes qui les ont précédées et qui ont
vécu un islam qui était le leur et que nul ne saurait pouvoir revivre
aujourd’hui sauf à s’inscrire dans une totale illusion.
Avertissement au lecteur
Pour prévenir toute polémique, précisons que la publication sur ce blog
de la tribune ci-dessus ne participe d'aucune promotion de l'islam. Le
NPA est une organisation qui se réclame de la laïcité, étant entendu que
celle-ci n'a rien à voir avec la "nouvelle laïcité" portée par la
droite et l'extrême droite et qui fait des ravages dans une partie de la
gauche. Notre laïcité est conforme aux lois historiques de 1905 qui
associent étroitement "séparation" et liberté de pensée, y compris donc liberté
religieuse. Cette position de respect laïque du droit d'expression des
religions nous donne au demeurant toute latitude, toute liberté, pour critiquer ce que
les religions, à des titres divers, portent comme culture des
inégalités, comme légitimation des oppressions en particulier envers les
femmes ou comme tentative d'entraver le développement à l'école de la
culture scientifique. Ceci étant posé, nous considérons que, dans le
contexte actuel de développement accéléré d'une islamophobie
(strictement parlant "phobie de l'islam") visant à faire de tout-e
musulman-e (pratiquant-e ou non pratiquant-e) un suspect ou même un danger
pour une supposée "démocratie civilisée occidentale", l'universitaire
Jacqueline Chabbi procède, dans son texte, à un travail salutaire
établissant un contre-feu nécessaire : ce texte participe d'un refus
réflexif, à proprement parler historien, non religieux et en cohérence
avec toute approche laïque, de la diabolisation de cette religion
qu'alimentent les horreurs dont se rendent coupables les "fous de Dieu"
de l'Etat Islamique. L'islam est posé ici comme objet à penser d'abord
en raison pour qu'y prenne appui la déconstruction des fantasmes et
déraisons antimusulmans tels que les propage, par exemple, le boutefeu Eric Zemmour.
A lire aussi
La dernière sortie pseudo"laïco-féministe" de Nadine Morano : Morano : «Faire du buzz sur la burqa ? N'importe quoi »
Et aussi
Et aussi
Voir la vidéo à partir de 29:29
Mais, attention, il faut contrer Zemmour à bon escient car, accrochez-vous bien Mariages mixtes : et si (pour une fois) Zemmour disait vrai ?
Rien de changé en fait sur la nécessité de combattre le bonhomme.
Mais, attention, il faut contrer Zemmour à bon escient car, accrochez-vous bien Mariages mixtes : et si (pour une fois) Zemmour disait vrai ?
Rien de changé en fait sur la nécessité de combattre le bonhomme.
En toute bonne conscience le fantasme du choc des civilisations...
... où il est postulé, en toute logique communautariste-identitaire que l'islam est l'en-dehors "par essence" de l'Occident, une menace (voir le sous-titre) pour les acquis occidentaux ! Mobilisation !
NPA 34, NPA