Afin de modifier la «mentalité passive» des chômeurs, il convenait de modifier le
statut des inactifs de longue durée pour le rendre le plus
inconfortable possible
A notre avis En ce jour où Rebsamen le "libéral" se lâche, puis rétropédale (1) après s'être déjà lâché en proposant de faire la chasse aux chômeurs "fraudeurs", après que Valls est allé à Berlin promettre des réformes à Angela Merkel,
il nous semble utile de revenir sur ce qui "travaille" ces petits marquis du libéralisme "socialiste", leur fascination pour le "modèle allemand" qu'ils souhaitent importer ici : les textes auxquels nous renvoyons ci-dessous sont un utile rappel de ce qu'est, par-delà les cabrioles rhétoriques de la "gauche" gouvernante "hollandaise", le libéralisme appliqué en Allemagne, soit un capitalisme bien sec comme un coup de trique social !
Antoine
(1) Il y avait eu un précédent à ce coup de sonde en forme de sortie du bois prolibéralisme dans le PS : en 2008 Bertrand Delanoë avait déclaré dans un livre : "Oui, je suis libéral ET socialiste" qui avait fait flop pour cause d'éclatement d'une "crise" très vite apparue justement comme une crise du libéralisme ! Le procédé avait été bien décortiqué dans le site de Contretemps : La bibliothèque rose (pâle) du Parti Socialiste
La différence aujourd'hui c'est que Rebsamen fait son coming out rétropédalant en pleine "crise" et en claire revendication d'un parti pris patronal ! Pour une sortie ouvertement libérale-dure de ladite crise, sans plus de faux fuyants "delanoiens" sur le progrès social inhérent au libéralisme !
(1) Il y avait eu un précédent à ce coup de sonde en forme de sortie du bois prolibéralisme dans le PS : en 2008 Bertrand Delanoë avait déclaré dans un livre : "Oui, je suis libéral ET socialiste" qui avait fait flop pour cause d'éclatement d'une "crise" très vite apparue justement comme une crise du libéralisme ! Le procédé avait été bien décortiqué dans le site de Contretemps : La bibliothèque rose (pâle) du Parti Socialiste
La différence aujourd'hui c'est que Rebsamen fait son coming out rétropédalant en pleine "crise" et en claire revendication d'un parti pris patronal ! Pour une sortie ouvertement libérale-dure de ladite crise, sans plus de faux fuyants "delanoiens" sur le progrès social inhérent au libéralisme !
Comprendre ce qui se dissimule
derrière la mise en avant de la soi-disant réussite allemande tout à la
fois en terme d’emplois et d’équilibre budgétaire n’est pas chose aisée.
Cette question intéresse en premier lieu celles et ceux qui se donnent
pour objectif de construire une alternative aux politiques d’austérité
actuellement en cours. Dans cette perspective, Terrains de Luttes
va publier deux extraits d’une étude rédigée par Klaus Dörre,
enseignant à l’université d’Iéna, consacrée à cette question du
« miracle de l’emploi allemand ». L’étude a été publiée par la fondation
Rosa Luxemburg.
Le premier extrait est consacré à un
exposé synthétique des mutations intervenues au sein de la structuration
capitaliste en Allemagne, entre l’ancien capitalisme social – souvent
appelé également capitalisme rhénan – et l’actuel capitalisme inséré
dans les rapports concurrentiels mondialisés. Cliquer ici
La réussite de l’économie allemande par le maintien de son tissu industriel est régulièrement mise en avant à l’appui de thèses souvent contradictoires. Du côté patronal, cela démontrerait l’importance de mener de vastes réformes du marché du travail (Hartz IV), mises en place par le gouvernement Schröder. Ces réformes « courageuses » permettraient de sauver et même de développer l’emploi. Du côté syndical, le « succès » allemand plaiderait en faveur d’une politique de soutien et de développement de notre industrie, en se protégeant de la prédation « étrangère » des entreprises mondialisées comme Mittal. A rebours de ces illusions, le travail de Klaus Dörre constitue la tentative la plus récente de dresser un bilan complet de l’évolution du capitalisme allemand. Cliquer ici
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Notre pays n'est pas celui « où l'on travaille le moins dans l'année », comme l'affirme Hervé Mariton, car on trouve notamment, plus bas dans le classement… l'Allemagne là encore (1 387 heures), les Pays-Bas (1 380 heures) ou encore la Norvège (1 407 heures). Cliquer ici
Lors de la fondation de la Société du Mont-Pèlerin, face au keynésianisme ambiant après 1945, ces néolibéraux paraissent condamnés à la marginalité. Il y a pourtant un pays où leurs idées – à tout le moins les idées ordolibérales – bénéficient d’une audience réelle : la République fédérale allemande. Dans celle-ci, Ludwig Erhard est nommé ministre de l’économie en 1948. C’est un chaud partisan de l’ordolibéralisme et il fait entrer dans le Conseil scientifique dont il s’entoure des gens tels Eucken, Böhm et Müller-Armack. Erhard impose immédiatement une large libéralisation des prix et entreprend la privatisation des grandes entreprises publiques. En agissant ainsi, Erhard va nettement à contre-courant d’un certain dirigisme économique et d’une certaine planification mis en œuvre dans d’autres pays européens. En 1957, deux autorités indépendantes du pouvoir politique sont installées :
► la Deutsche Bundesbank (la Banque centrale allemande). Responsable de la monnaie allemande, elle est chargée de veiller à la stabilité des prix ; elle n’a pas à se soucier du maintien du pouvoir d’achat de la population ni de l’obtention et du maintien du plein-emploi ;
► l’Office fédéral des cartels est chargé de veiller au respect strict de la concurrence.
Dans cette République fédérale allemande, il n’y a pas place pour une politique industrielle impulsée par les pouvoirs publics : il n’y a pas trace d’un équivalent du « Concorde » franco-britannique, il n’y a pas l’équivalent du MITI japonais. Il n’est pas question que la main de l’État interfère avec la « main invisible du marché ». Un peu comme le village gaulois d’Astérix, l’Allemagne de l’Ouest est un îlot néolibéral (ou, plus précisément, ordolibéral) isolé parmi les autres pays d’Europe où le keynésianisme est de mise.
L’ordolibéralisme ainsi institué en Allemagne occidentale est aussi appelé « économie sociale de marché ». Ce terme, inventé par Müller-Armack, recèle une double ambiguïté : le mot « social » lui-même et le contenu que prendra cette économie sociale de marché dans la réalité. Cliquer ici
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