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Montpellier. Retour sur la mobilisation des étudiants en travail social


 Une action d'urgence ... qui s'inscrit dans le temps !

A lire ci-dessous Le soutien du NPA 34

L'IRTS [Institut Régional du Travail Social] de Montpellier vient d'être le centre d'un mouvement de mobilisation des futurs travailleurs sociaux autour d'un certain aspect de leurs conditions de formation.

Relayant ainsi un mouvement national, les étudiants (Educateurs Spécialisés, Assistants de Service Social et Educateurs Jeunes Enfants) de l'IRTS entendent protester contre les conséquences de la loi du 26 juin 2014 (modifiée par la loi du 10 juillet 2014) relative notamment à la gratification obligatoire pour tout stage d'une durée supérieure à deux mois. En effet, la mise en oeuvre de cette loi a entraîné une véritable pénurie en matière de lieux de stages proposés aux étudiants, mettant ainsi en péril leur processus même de formation: à deux semaines de la date de début de leur stage obligatoire, 70% des étudiants n'avaient encore trouvé aucun terrain de stage susceptible de les accueillir.

Le mercredi 9 octobre, les différentes filières de l'IRTS de Montpellier réunies en Assemblée Générale votent donc une grève reconductible, dans un premier temps jusqu'au lendemain 17h. En parallèle, une manifestation est prévue pour le lendemain, en solidarité avec le mouvement national qui se mobilise sur tout le territoire.

Le jeudi 10, environ 400 étudiants de l'IRTS mais aussi de l'IFME de Nîmes se réunissent donc devant la préfecture de Montpellier et donnent le départ pour une marche pacifique vers la DRJSCS (Direction Régionale de la Jeunesse, des Sports de de la Cohésion Sociale), où une délégation sera reçue par M. Etienne (Directeur de la DRJSCS) et Mme Touve (responsable des formations); toutefois aucune solution ne leur est proposée, une poursuite du mouvement est donc votée.

Le vendredi 11, le mouvement se structure autour d'un texte fondateur: le mouvement "Collectif Social en Danger" est né!

Il est à noter que la communication est maintenue avec les formateurs et que les étudiants souhaitant assister aux cours n'en sont pas empêchés.

S'ensuivent alors un certain nombre d'actions surprises: le 13 à l'Hôtel de Région, le 15 à l'ARS (Agence Régionale de Santé) et le 17 au Conseil Général, les étudiants bloquent l'accès des bâtiments à grand renfort de café chaud et de musique. Cela leur permet d'être entendus et reçus par un certain nombre de représentants de ces différentes instances. Ils sont notamment invités à interpeller les députés par le biais d'un courrier.

Lors de l'Assemblée Générale du 20 octobre, les étudiants décident de mettre fin à leur mouvement de grève mais restent bien entendu vigilants et mobilisés: ils préparent d'ores et déjà leur participation à la manifestation du collectif national à Paris au mois de décembre (date non définie à ce jour), ainsi qu'aux Etats Généraux du Travail Social en janvier 2015 (id).

Sandrine (NPA 34)

Le soutien du NPA 34

Les étudiants en travail social, notamment ceux de l'IRTS de Montpellier, se mobilisent afin de défendre leurs conditions de formation: depuis la mise en oeuvre de la loi du 26 juin 2014 exigeant une gratification pour tout stage d'une durée supérieure à 2 mois, nombreux sont les établissements du secteur médico­social qui ne sont plus en capacité de recevoir des stagaires, ayant déjà à faire face à une réduction systématique de leurs budgets de fonctionnement (en tant qu'établissements publics ou relevant de la loi 1901, donc à but non lucratif).

Les étudiants doivent donc faire face à une pénurie de terrains de stages, ce qui vient mettre en péril leur cursus de formation.

C'est pourquoi ils se sont regroupés autour du collectif "Travail Social en Danger", et ont montré leur détermination à défendre leurs conditions de formation ­ et donc leurs futurs métiers ­ au travers d'un certain nombre d'actions: une grève menée à l'IRTS, une manifestation le jeudi 10/10, puis des actions surprises devant l'Agence Régionale de la Santé, l'Hôtel de Région et le Conseil Général. Leurs revendications ont été relayées par les Députés du département par un courrier qu'ils ont cosigné et adressé à la ministre Marisol Touraine afin de l'alerter sur leur situation et de lui demander de leur accorder un entretien.

Le NPA 34, conscient que ces étudiants sont les travailleurs sociaux de demain, défend une politique de solidarité et de bien­-vivre ensemble orientée particulièrement en direction des populations fragilisées, déstabilisées, précarisées et parfois totalement marginalisées par ce capitalisme que nous combattons. Le NPA 34  soutient donc le collectif dans ses revendications.



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