Non au racisme institutionnel qui s'exprime dans le traitement étatique et municipal des populations rroms !
Une « politique de la race » assigne
les Rroms à une différence supposément culturelle pour justifier en
retour de les traiter de manière discriminatoire
Fruit d'un travail collectif, cet appel condamne les politiques de
racialisation et appelle à une reprise collective de l’initiative, pour
mener une campagne nationale contre la banalisation des pratiques
discriminatoires touchant les Rroms comme les populations héritières de
l’immigration postcoloniale ou de religion musulmane.
Nous assistons actuellement à une régression idéologique : l’antiracisme se réduit trop souvent à un combat contre le racisme individuel à l’occasion de « dérapages » qui se multiplient effectivement. C’est minimiser la réalité du racisme systémique, c’est-à-dire, au-delà des idéologies racistes, des discriminations au quotidien, mais c’est aussi occulter le rôle du racisme institutionnel : le traitement étatique et municipal des populations rroms venues de Roumanie ou de Bulgarie, pays membres de l’Union européenne, en est l’illustration la plus brutale.
En France, depuis dix ans, des familles rroms ont subi une quinzaine d’expulsions qui les rejettent toujours davantage dans la misère la plus extrême. Les démantèlements à répétition de bidonvilles continuent sous François Hollande comme sous Nicolas Sarkozy, à la demande de municipalités de la majorité gouvernementale d’hier comme de celle d’aujourd’hui. Ce n’est que la partie la plus visible de pratiques non seulement scandaleuses, mais aussi illégales, qui se banalisent : refus de domiciliation au Centre communal d'action sociale (CCAS) ici, entraves à la scolarisation des enfants là, non-ramassage des ordures ménagères ici et là, etc. Il s’agit d’un processus massif de marginalisation, d’exclusion et de stigmatisation d’une population. Cliquer ici
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