Climat. Hollande-Canada, match Totalement nul
3 novembre
Les poissons sont difformes, cancers et maladies respiratoires font des
ravages. Mais tous les hommes travaillent ou ont travaillé pour les
compagnies pétrolières, car il n'y a pas d'autre employeur.
Pour l'instant, peu de Français le savent : l'extraction du bitume des sables dans l'ouest du Canada est l'entreprise humaine la plus importante de la Terre. Le potentiel pétrolier de ces sables est estimé à 2 500 milliards de barils, assez pour nous nourrir en or noir, au rythme insensé où nous le consommons, pendant encore deux siècles et demi.
[…] Cette exploitation pétrolière en Alberta est déjà responsable des deux tiers des émissions de gaz à effet de serre de tout le Canada, et son expansion est incessante. C'est à cause d'elles que le Canada refuse de signer le protocole de Kyoto, à cause d'elles que M. Harper insiste pour supprimer, d'une directive européenne, la clause exigeant que les raffineurs rapportent les niveaux de CO2 émis par leur production (107 g pour les sables bitumineux, par contraste avec 93,2 pour le brut conventionnel). Selon toutes les prévisions sérieuses, si le président Obama approuve la construction de l'oléoduc Keystone XL qui doit relier l'Alberta au Texas et qui rencontre une vive opposition, la quantité de gaz à effet de serre lâchée dans l'atmosphère fera grimper la température de la Terre d'encore un demi-degré. Mais M. Obama lui-même a été élu grâce au dieu pétrole, et on ne lui permettra jamais de l'oublier. Cliquer ici
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L’extraction du pétrole brut à partir des sables bitumineux est incroyablement énergivore et consomme des quantités considérables de gaz naturel, d’électricité et de diesel. Autrement dit, la production du pétrole brut à partir des sables bitumineux dégage beaucoup plus de gaz à effet de serre que le pétrole brut provenant de sources conventionnelles. Cliquer ici
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Les scientifiques du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) ont envoyé un nouveau coup de semonce aux gouvernements, dimanche 2 novembre, avec la publication de la synthèse de leur cinquième rapport sur le changement climatique. Si le document – comme son nom l'indique – n'apporte pas d'éléments nouveaux par rapport aux trois volets publiés depuis septembre 2013, il confirme la gravité de la situation et souligne la responsabilité des Etats dans la réponse qu'il est encore temps d'apporter pour écarter les risques les plus sévères liés à l'élévation des températures. Cliquer ici
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