Lettre
ouverte d'Eau Secours 34 aux élus de Montpellier Agglomération
Monsieur le Président, Madame, Monsieur,
En 2013 aucune eau du bas-Rhône n'a été injectée dans la station de potabilisation Arago.
Lors de la
réunion du conseil d'Agglo du 18 décembre vous vous
prononcerez sur l'exploitation de la source du Lez. Par ailleurs, le schéma
directeur d'alimentation en eau potable prévoit la construction d'une usine de
potabilisation de l'eau du Rhône à Valedeau. Cette usine va coûter dans
les 75 millions d'euros. Les analyses de l’eau du Rhône ont révélé des taux
importants de métaux lourds et de pesticides, la présence de résidus
médicamenteux et de nanoparticules n’est pas contrôlée. L’eau de bonne qualité,
qui nous alimente à partir de la source du Lez sera mélangée avec celle du
Rhône qui est classée comme tout juste potabilisable.
Il est possible d'éviter la construction de cette usine en réduisant les pertes entre la source et le robinet, il y a aujourd'hui 26% de perte soit plus de 8 millions de m3 par an.
Il est possible d'éviter la construction de cette usine en réduisant les pertes entre la source et le robinet, il y a aujourd'hui 26% de perte soit plus de 8 millions de m3 par an.
L'économie de consommation est déjà réelle et peut encore s'améliorer. Pour
Montpellier-Juvignac, entre 2009 et 2013 le
volume distribué est passé de 30.301.000 à 28.145.000 m3 en 2013 alors
que la population a progressé de 7.596 habitants ( Rapport du délégataire
2013).
En 2013 aucune eau du bas-Rhône n'a été injectée dans la station de potabilisation Arago.
Concernant
l'exploitation actuelle, l'étude du BRGM en date du 22 mai 2014 commandée par
l'Agglo constate page 7 : « un recours à la ressource BRL d'appoint
faible, entre 0,6 et 2% des besoins en production du système Lez (environ 340
000 habitants)». On lit dans Synthèse et Conclusion de l'étude
page19 : « Les résultats des simulations montrent que
l’aquifère du Lez serait capable de soutenir un débit d’exploitation supérieur
à l’actuel, un recours à la ressource de substitution (BRL,…) resterait
ponctuellement nécessaire. »
Il faut
réserver l’eau de la source du Lez à la consommation humaine directe et
développer des réserves d’eau notamment par stockage des eaux fluviales lors
des périodes de pluie et de crues des rivières pour les besoins secondaires de
lavage des rues, arrosages des jardins, irrigation.
A investir
75 Millions d’euros il serait plus avisé de les investir dans la construction
de réservoirs et de réseaux secondaires d’eau brutes à partir de ces ressources
saisonnières. Ce faisant on pourrait ainsi du même coup améliorer la lutte
préventive contre les inondations et donner un coup de fouet à la relance d’une
agriculture de proximité à l’échelle de la « métropole ». Avec de la meilleure
eau que celle du Rhône!
Aussi, Eau
Secours 34 vous demande d'agir afin que soit abandonnée la construction de
l'usine de potabilisation de l'eau du Rhône envisagée à Valedeau.
En attendant
que notre demande soit prise en compte, nous vous prions Madame, Monsieur de
recevoir nos salutations associatives.
Eau
Secours 34, le mercredi 17 décembre 2014
email :
eau34@orange.fr
Le récent rapport de PSIRU, TNI et l’Observatoire des multinationales
faisant un état des lieux de la remunicipalisation de l’eau dans le
monde donne une vision partielle et déformée de la privatisation et de
la marchandisation de l’eau.
[…] Le nombre de remunicipalisations à un instant t n’est pas la bonne unité
de mesure de la remunicipalisation. Par exemple, 17 DSP de
l’agglomération de Montpellier viennent d’être remplacées par 1 régie
publique pour l’eau et 3 DSP pour l’assainissement. Une moins mauvaise
unité de mesure aurait été le nombre d’usagers desservis en gestion
publique à un instant t. C’est cette unité que privilégie France Eau
Publique.
[…] En se focalisant sur la gestion publique/privée des services d’eau
potable, le rapport passe complètement à côté de l’OPA massive des
entreprises privées sur la gestion intégrée de l’eau, c’est à dire sur
le « grand cycle » de l’eau. Cliquer ici
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