... une rebellitude « antisystème », un rapt néoconservateur sur la critique qui appellent une réaction du côté des gauches d'alternative au capitalisme !
Quand l’aimantation du débat politique et idéologique par l’extrême
droite se nourrit, entre autres, du goût transgressif du « politiquement
incorrect », les gauches critiques et radicales apparaissent
phagocytées de l’extérieur et de l’intérieur sans guère s’en apercevoir.
Á propos du livre Les années 30 reviennent et la gauche est dans le brouillard (cliquer ici)...Il y a aujourd’hui quelque chose de pourri au royaume dit « républicain » de France ! La triple lepénisation, soralisation et zemmourisation des esprits devient pesante. C’est ce dont j’ai voulu proposer une analyse globalisante dans mon livre Les années 30 reviennent et la gauche est dans le brouillard, en associant la consolidation d’un terrain culturel néoconservateur, la progression électorale du Front national et des brouillages diversifiés à gauche.
Automatismes de l’idéologie néoconservatrice à la française
Un néoconservatisme xénophobe, sexiste, homophobe et nationaliste déploie aujourd’hui ses évidences dans les espaces publics, à travers les médias, le marché éditorial et internet. On y distingue deux pôles aux larges intersections ... Cliquer ici
Un néoconservatisme xénophobe, sexiste, homophobe et nationaliste déploie aujourd’hui ses évidences dans les espaces publics, à travers les médias, le marché éditorial et internet. On y distingue deux pôles aux larges intersections ... Cliquer ici
A lire aussi de Philippe Corcuff
La promesse d’émancipation s’exprime aujourd’hui en France à travers une
variété de résistances et d’aspirations à la justice sociale, à la
dignité personnelle, à l’autogouvernement de soi et des collectivités au
sein desquelles nous sommes insérés ou à la sauvegarde des conditions
écologiques de vivabilité de la planète. Ce qui dément la thèse de la
prétendue « droitisation de la société française ». Mais ces
potentialités émancipatrices ne sont presque plus audibles au sein des
institutions de notre régime représentatif professionnalisé. Et même,
tant du côté de la politique dominante que de discours néoconservateurs
montants dans les médias et sur Internet, c’est l’extrême droitisation
politique et idéologique qui sert d’aimant principal à l’air du temps
parmi les élites. Cliquer ici
Lavignotte appelle à « une approche laïque du fait religieux », prenant
appui sur l’histoire et la sociologie, pour « désessentialiser » les
religions. Qu’est-ce à dire ? Qu’il y a une diversité d’usages
historiques et sociaux des religions, parfois réactionnaires, parfois
progressistes, parfois hybrides. Or une essence, c’est une entité
homogène et durable. L’essentialisme ne voit plus alors les
contradictions des réalités socio-historiques (comme les religions ou
l’anarchisme) au profit d’une approche compacte. Le grand philosophe du
XXe siècle Ludwig Wittgenstein a associé cette dérive de
l’activité intellectuelle à un écueil langagier : la « recherche d’une
substance qui réponde à un substantif ».
Un substantif, c’est un nom comme « la religion » ou « l’anarchisme ».
Et quand on a tel nom, on a tendance à aller chercher derrière,
automatiquement, sans trop y réfléchir, une substance ou une essence, un
truc clos et cohérent, positif (« l’anarchisme ») ou négatif (« la
religion »). Wittgenstein caractérise aussi ce substantialisme ou
essentialisme comme un « constant désir de généralisation » et un
« mépris pour les cas particuliers ». Quand cela ne rentre pas dans la
case fermée que l’on a constituée, on détourne le regard pour ne pas
incommoder ses certitudes. Cliquer ici
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