... Hollande et Fioraso magouillent et manipulent les chiffres !
Correspondance NPA 34
Nous étions 150 à manifester ce jeudi 11 décembre dans le cadre de la
journée d'action nationale ESR [Enseignement Supérieur et Recherche] intersyndicale avec Sciences En Marche,
le collectif des précaires de Montpellier et les étudiantEs,
principalement de l'Université Paul Valéry. Après une brève prise de
parole devant le Corum, nous sommes partis pour un cortège aux
flambeaux sur l'Esplanade et la place de la Comédie. Nos chants
revendicatifs et nos slogans ont été très bien accueillis par les
MontpelliérainEs présentEs au marché de Noël ou sur la patinoire à ciel
ouvert (on gaspille combien d'énergie avec cette installation là ?!!).
ArrivéEs sur la place de la Préfecture, nous avons monté un "mur de la
colère", constitué des CVs des précaires et des collègues solidaires,
des demandes refusées de financement sur projet... Par chance, on ne
s'est pas fait gazer par les flics (c'est pourtant dans l'air du temps).
Ils étaient tout de même déçuEs que nous ne refassions pas le magnifique
flashmob exécuté pour la dernière manifestation du 17 octobre....La
prochaine fois, nous devrons peut-être envisager de mettre le feu à notre
mur de la colère, histoire d'avoir la joie de se prendre une charge de
CRS. En tout cas nous sommes repartis en laissant le mur en place.
Voir en d'article le tract du NPA
Nous
avons salué deux collègues précaires très militantEs, qui, après 6 ans de
bons et loyaux CDDs, se font virer et seront au chômage le 1er janvier.
C'est ça l'esprit de Noël PS/Medef! Une anecdote pour finir: le CNRS
paye chaque mois les allocations chômage d'environ 600 ex-collègues. Cet
argent permettrait de recruter plus au moins 400 fonctionnaires pour les facs ou les
labos. En clair : l'employeur public préfère payer le chômage des ex-CDDs
viréEs plutôt que de les titulariser....sympa non? Et pendant ce
temps-là certainEs se gavent...
Texte et photos Romain pour le NPA 34
L'Hérault du jour. Montpellier : une marche contre la casse des universités
Cliquer ici
A lire aussi
[Après la journée de mobilisation des personnels de l'ESR] François Hollande proclamait que, de sa propre
initiative, il allait rétablir 70 millions d'euros au budgets des
Universités, évaporés à la suite d'un amendement déposé par son propre
gouvernement et adopté le 18 novembre par l’Assemblée nationale. Une
annonce faite lors d'un diner avec des Présidents d'Universités.
Que faut-il comprendre de cette annonce pour le moins étrange ? Le groupe Jean-Pierre Vernant vient de publier un calcul,
assez simple, qui dénonce de manière assez convaincante les faux
calculs présidentiels qui prétendent que le budget des Universités est
"sanctuarisé". […]
Par un calcul élémentaire, on obtient que l'enfumage consiste à faire passer une baisse de (230+123+136+350/5-70) = 489 M€
pour une "sanctuarisation" retrouvée. Le budget de deux universités
omnidisciplinaires disparait et nous sommes supposés applaudir.
L'équivalent de 8150 postes se volatilisent et nous sommes supposés
remercier les complices.»
Le pas de deux entre Geneviève Fioraso et François Hollande sur le
budget signifie tout simplement que la promesse du candidat de 2012 d'un
rétablissement du financement de l'Enseignement supérieur et de la
recherche à un niveau correspondant aux besoins du pays n'a pas été
tenue. Une enquête d'Educpros montre
ainsi que près de 40% des 1.000 postes créés que la Secrétaire d'Etat
souligne avec régularité, sont en réalité non pourvus en raison des
difficultés financières des Universités. Cliquer ici
Le collectif Sciences en marche, constitué de
chercheurs et enseignants, a lancé un blog qui montre l’état de
délabrement de certaines universités.
Des graffitis du sol au plafond dans les toilettes de
la bibliothèque de l’université Paul Valéry à Montpellier. Des stores
coincés, des prises arrachées, des toilettes démontées, des portes
sorties de leurs gonds à Paris 8. La bibliothèque de l'université Paris-Est Marne-la-Vallée
fermée pour "raisons climatiques" : pas de chauffage. Un écran de
projection percé à l’université Paul Sabatier de Toulouse. Bienvenue
dans les locaux de l’enseignement supérieur français. Ce sont dans ces
conditions que les étudiants et les chercheurs doivent travailler et ils
en ont assez. Le Tumblr "Ruines d’universités" collecte les photos des dégâts pour mieux les dénoncer. Cliquer ici
Et aussi
On se demande pourquoi le programme grenoblois "Nano 2017" a une telle
importance. Et l’on découvre alors que ce programme est porté par la
société ST microélectronique et... le LETI.
Le LETI nous en avons déjà parlé plusieurs fois sur ce blog. Le
LETI est la branche nanotechnologies de la direction de la recherche
technologique du CEA. Une direction technologique dont le compagnon de
Geneviève Fioraso était directeur délégué. Cela a d’ailleurs valu
à Mme Fioraso de se voir interdire toute intervention sur cette
direction du CEA par décret du 1er aout dernier. Manifestement si
Mme Fioraso n’a pas le droit d’intervenir dans la direction
technologique du CEA cela ne l’empêche pas de lui donner 274 Millions
d’euros...
Le LETI c’est le coeur du projet de
technopole grenobloise, une structure hébergée par Minatec Entreprise,
une SEM dont Mme Fioraso était le PDG avant d’être ministre et
devant le stand duquel elle posait il y a quelques mois, lors du salon
SEMICON EUROPA, le lobby... des nano-technologies ! Les
nanotechnologies, un domaine que connaît bien... Vincent Berger, ancien
président de l’université Paris Diderot et actuel conseil Recherche de
François Hollande... Cliquer ici
Recherche : le pont d’or fait aux nanotechnologies met Fioraso sur la sellette - Lucie Delaporte, Mediapart, 12 décembre 2014
Et encore
Et en allant en amont des universités...
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