Appel d'Oxygène
Pour montrer l’opposition au projet Oxylane, grand rassemblement sur le site
le samedi 31 janvier à 10h.
Rendez-vous à l’entrée du campus de Bissy (RD127e3)
Saint-Clément-de-Rivière (sortie Montferrier et Saint Clément sur la route de Ganges)
Le projet Oxylane, porté par l’enseigne de la famille
Mulliez (Auchan) et concernant un ensemble commercial sur 24 ha, est en fait
une vieille histoire qui a commencé par se faire discrète. C’est en 2012 qu’on
en a entendu parler, pour la première fois, sur les bords du Lez, entre
Montferrier et Saint-Clément-de-Rivière. Mais c’était de façon assez vague. Et
puis, en septembre dernier, un panneau est apparu inopinément sur le site
prévu, affichant l’ouverture d’une enquête d’utilité publique avec visée
d’implantation dudit projet.
Pourtant les échos politiques parvenus du village maître
d’ouvrage de la démarche, Saint-Clément-de-Rivière, lors des élections
municipales de mars, ne laissaient rien présager prochainement. Tout au plus
courait l’idée (exercice de diversion ?), qu’un terrain de sport pourrait
voir le jour en ce lieu... On ne s’étonnera pas que la démocratie locale,
particulièrement du côté de cette mairie de droite, n’ait pas brillé de mille
feux. Les élus d’opposition de celle-ci, parfois sollicités, de-ci, de-là, sur
le sujet, ne se disaient guère au courant de ce qui pouvait être en train de se
concocter dans l’arrière-boutique municipale.
L’effet de surprise initial est finalement retombé pour
cause d’erreur dans ledit affichage : le délai de consultation ne
respectant pas les obligations légales, c’était un mois de gagné pour lancer la
mobilisation.
L’association SOS Lez Environnement, créée en 1983, très vigilante et active en matière d’environnement sur le secteur de Montferrier-sur-Lez, a été la première à réagir en diffusant un tract lors de la foire aux associations du village. En septembre. L’idée d’une première réunion publique a vite pris corps. Coorganisée avec Vivons Montferrier (liste d’opposition au maire UMP de Montferrier, très minoritaire, soutenue par le PS et EELV), elle a rassemblé, le 15 octobre, 120 personnes.
L’association SOS Lez Environnement, créée en 1983, très vigilante et active en matière d’environnement sur le secteur de Montferrier-sur-Lez, a été la première à réagir en diffusant un tract lors de la foire aux associations du village. En septembre. L’idée d’une première réunion publique a vite pris corps. Coorganisée avec Vivons Montferrier (liste d’opposition au maire UMP de Montferrier, très minoritaire, soutenue par le PS et EELV), elle a rassemblé, le 15 octobre, 120 personnes.
Pourquoi à Montferrier et non à Saint Clément ? Cette
question ouvre sur un des aspects les plus significatifs de la conception qu’ont
certaines mairies, avec mention spéciale pour celle de Saint Clément, de
l’aménagement de leur territoire. Ici, en l’occurrence, l’implantation du
projet permet, d’une part, d’envisager, en ces temps de difficultés des
finances locales, de consistantes retombées fiscales, via la perception de la
totalité de la cotisation foncière des entreprises et de près de 27% de la
cotisation sur leur valeur ajoutée. La fin (financière) justifie les moyens.
D’autre part, par le lieu choisi, ce projet met à distance
des zones d’habitation, du moins du cœur de village de Saint Clément,
probablement de façon illusoire, les nuisances induites. Par exemple celles
qu’apportera un trafic routier pouvant atteindre, comme il est reconnu dans les
dossiers déposés à l’enquête d’utilité publique, un pic de 8000 véhicules par
jour.
Alors, bien entendu, ce dispositif d’éloignement de soi des
nuisances, en profitant de la configuration d’une bande reliant Saint Clément à
la route de dégagement au nord de Montpellier, dite route de Ganges, se paye d’un rapprochement de ces
inconvénients vers la commune voisine de Montferrier ! D’où la réactivité
première de ce village lors de la réunion publique d’octobre dernier, à
l’annonce du projet (les élus de la majorité, eux, décidaient de ne pas se
prononcer par vote sur le sujet !). Il n’en reste pas moins que la
présence à cette réunion de personnes de Saint-Clément, comme de villages
proches, Prades-le-Lez, Grabels ou Saint-Gély-du-Fesc, est prometteuse quant à
la prise de conscience de la nécessité de raisonner collectivement contre le
projet, en somme en termes de territoire commun.
Suite à cette réunion, invitation a été faite de porter le
plus largement possible nos objections sur les registres de l’enquête d’utilité
publique déposés en mairie. Ce qui fut fait avec force argumentation, tant de
particuliers que de nombreuses associations locales environnementales.
Celles-ci mobilisaient leur expertise et leur vision de la préservation des
espaces agricoles et paysagers ainsi que des aménagements compatibles avec
cette préservation. Comme on pouvait s’y attendre, ce fut peine perdue ;
en bonne logique de déni démocratique, le commissaire enquêteur se prononçait,
dans son indigent rapport, contre les avis ultra majoritairement opposés au projet,
qu’il validait donc, à deux petites réserves près.
Une deuxième réunion publique, organisée le 16 décembre à
Montferrier, prenant acte de cet échec, a vu l’émergence du collectif Oxygène,
regroupant aujourd’hui onze associations. En très grande majorité leur profil
est environnementaliste. Mais, tout en se dotant d’une déclaration de principes
conforme avec cette caractéristique de fond et avec leur prévisible
revendication de n’être animées d’aucune orientation politique, elles
apparaissent conscientes de l’impérieuse nécessité d’en appeler à la
mobilisation, sinon politique, du moins publique, tant du côté des habitants
des zones concernées, que des élus et des médias.
C’est dans cette perspective qu’en parallèle de la
contestation administrative et juridique mise en place (auprès de la Commission
Nationale d’Aménagement Commercial pour contester le feu vert donné par la
branche départementale de cette commission ou pour attaquer le décret de permis
d’aménager délivré récemment par la mairie de Saint Clément), et en mettant à
profit le délai accordé par la nouvelle enquête d’utilité publique instituée au
titre de la loi sur l’eau, Oxygène organise un premier rassemblement en face du site le
samedi 31 janvier à partir de 10 heures.
L’objectif, avec l’encouragement qu’a constitué la récente
invalidation d’un projet Oxylane à Saint-Jean-de-Braye, dans le Loiret, est de
porter à un niveau plus élevé la claire et sonore revendication « Non à
Oxylane ».
On retrouvera sur le site du collectif ainsi que sur le blog
NPA 34, notamment sur son agenda, l’ensemble des arguments avancés qui portent
évidemment sur le refus d’une mesure de substitution d’un espace à vocation,
entre autres, agricole, participant d’une économie locale des circuits courts
de commercialisation, par un mégaprojet consumériste. Mégaprojet fondé, non sur
des besoins avérés, mais sur la création, de toutes pièces de besoins nouveaux,
comme les marchands et les publicitaires, associés, s’échinent à les
promouvoir. Le tout assorti du mirage de créations d’emplois dont on cherche à
faire oublier qu’elles se payeront de suppressions d’autres emplois dans les
zones commerciales avoisinantes.
Voilà des raisons essentielles, parmi quelques autres comme
le refus d’une bétonisation aggravée des sols ruinant l’écoulement
naturel des eaux (voir les désastres qui en ont résulté, lors des récentes
inondations, sur la commune voisine de Grabels), qui sous-tendent la volonté de
résister à l’implantation d’Oxylane.
Oxygène en appelle à la mobilisation de tous, étant entendu
que l’ampleur du projet concerne bien au-delà des populations les plus
immédiatement impactées. Par le sud, avec le projet de gare de la Mogère, comme
par le nord, avec ce projet Oxylane, c’est la ceinture verte de Montpellier qui
est gravement agressée (voir la lettre d’ACNAT à Ségolène Royal : http://www.acnatlr.org/enquetes-publiques-courrier-segolene-royal).
A court terme, le grand Montpellier (la Métropole) devrait être le niveau
pertinent pour que la mobilisation crée le rapport de force. Celui qui est
nécessaire pour rompre avec les processus d’artificialisation à outrance des
espaces et avec la dépossession ... politique des populations sur ce qui touche
au plus près de leur vie.
Oxylane-Mogère, même combat !
Les militants et sympathisants du comité NPA du Pic Saint Loup participent aux actions et réunions proposées par Oxygène. Avec l’ensemble du NPA 34 et à travers son blog (www.npa34.org), ils diffusent largement l’information et appellent à répondre aux mobilisations, à participer à la souscription mise en place pour financer les recours en justice et à signer la pétition (1661 signataires à ce jour. Voir sur le site d’Oxygène : http://collectif-oxygene.fr/?page_id=64).
Antoine, membre du NPA 34 et de SOS Lez Environnement
Oxylane-Mogère, même combat !
Les militants et sympathisants du comité NPA du Pic Saint Loup participent aux actions et réunions proposées par Oxygène. Avec l’ensemble du NPA 34 et à travers son blog (www.npa34.org), ils diffusent largement l’information et appellent à répondre aux mobilisations, à participer à la souscription mise en place pour financer les recours en justice et à signer la pétition (1661 signataires à ce jour. Voir sur le site d’Oxygène : http://collectif-oxygene.fr/?page_id=64).
Antoine, membre du NPA 34 et de SOS Lez Environnement
Anne, membre du NPA 34 et de la Commission Nationale Ecologie du NPA
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