Syndicalistes. "Y a pas marqué ... moutons à tondre" !


Le 13 janvier, un postier, Yann Le Merrer, s’est vu notifier sa révocation par la Poste. C’est la plus lourde sanction qui puisse frapper un fonctionnaire. Du jamais vu depuis 1951, quand deux syndicalistes de la CGT avaient été révoqués [1]. Son délit ? Des faits liés à son activité syndicale dans le conflit qui a agité les Hauts-de-Seine au premier semestre 2014. Au terme de 173 jours de mobilisation, les grévistes ont notamment obtenu la titularisation de trois salariés, qui enchainaient les contrats précaires.
A l’issue de cette grève, la direction de l’entreprise publique a lancé de multiples procédures disciplinaires. Gardes à vue, mutations d’office, mises à pieds, licenciements... Face à l’arsenal des mesures disciplinaires déployées par la Poste, le cas de Yann Le Merrer, secrétaire département adjoint chez Sud PTT, est emblématique. « Il y a un principe en cas de grève, c’est celui d’aller avec les grévistes faire la publicité de la grève dans d’autres centres, souligne le postier, c’est à dire de travailler à la convergence des luttes. Et ça c’est le truc qu’ils ne supportent pas, c’est cela qu’ils attaquent aujourd’hui et c’est pour cela que je suis révoqué. » Cliquer ici
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La réaction militante à la
révocation de Yann a été plus large que lors des précédentes procédures
disciplinaires ou pénales qui avaient frappé des syndicalistes postiers.
La fédération SUD-PTT qui était directement visée était bien entendu
présente, mais la CGT-FAPT a également officiellement pris position pour
la réintégration de Yann. Les milieux militants qui se sentent
concernés par cette affaire sont bien plus larges que les réseaux de
solidarité habituels des postiers du 92. Et à raison.
En effet, si un fonctionnaire peut désormais être révoqué pour son activité militante, plus personne n’est à l’abri ! En s’appuyant sur ce sentiment, il est possible de fédérer les équipes militantes frappées par la répression dans le monde du travail et dans les mouvements sociaux.
Regrouper les militantEs concernés, défendre le droit à s’exprimer, à s’organiser, à manifester et à faire grève, en un mot construire un collectif national contre la répression, voilà la tâche de l’heure !
Correspondant (Cliquer ici)
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