L'usine Comurhex-Areva traite 25 % de la production mondiale de concentré
d'uranium. L'information de la population est maltraitée à 100% !
Plus de 250 personnes ont assisté, samedi, à la réunion d'information et au débat qui étaient organisés par le réseau audois Sortir du nucléaire, au Palais du travail de Narbonne. Le réseau Sortir du nucléaire fait régulièrement parler de lui par ses actions : marches de protestation, blocages de camions, démarches devant les tribunaux, etc.
Mais il est bien rare de voir une conférence
faire le plein. Les responsables du réseau ont souhaité «lever le voile»
sur l'usine narbonnaise Comurhex-Areva.
Vu la fréquentation de cette demi-journée, il est de constater que le sujet préoccupe la population. Selon Laura Hameau, membre de Sortir du nucléaire : «L'usine Comurhex-Areva est très peu connue au niveau de ses activités. Pourtant, elle traite le concentré d'uranium naturel importé de l'étranger, débarqué en France au port du Havre ou à celui de Hambourg en Allemagne puis acheminé jusqu'à Narbonne par le train. Comurhex-Areva traite 25 % de la production mondiale. Cela représente 19 000 transports de matière radioactive par an».
Invité
d'honneur de la manifestation, Bruno Chareyron, responsable de la
Criirad, créé en 1986 après l'accident de Tchernobyl, a donné son point
de vue. Il a procédé à plusieurs relevés autour de l'usine Comurhex qui
révèlent des taux de radioactivité anormaux et souhaite qu'une
information claire soit donnée à la population. Une vidéo de Bruno
Chareyron, postée sur Youtube, montre un compteur Geiger qui s'affole
alors qu'il s'approche de Malvési, le site sur lequel se trouve la
Comurhex. Plusieurs personnes ont également apporté leurs témoignages
comme Michel Leclerc, ancien mécanicien sous-traitant de la Comurhex,
avec qui il est en procès. Il a souffert d'une leucémie chronique qu'il
estime due à une exposition répétée à de fortes doses de radioactivité.
Il a également témoigné sur ce qu'il a vu à l'hôpital de Montpellier où
des enfants étaient opérés après l'événement de Tchernobyl. Pour Bruno
Chareyron et le réseau Sortir du nucléaire, un gros travail est à faire
en matière d'information. L'article sur le site de La Dépêche
Le programme était alléchant...
- Publié le 23/02/2015
Aux portes de Narbonne, l'imposante usine Areva Malvési, traite le quart de la production mondiale d'uranium.
Aréva minimise-t-il l'impact sur la population ?
Il y a eu des études, menées par l'institut de radioprotection française, qui ont montré qu'il y avait une contamination de l'environnement avec de la matière radioactive par l'air, par les cheminées et qui vont jusque Narbonne.", assure Viviane Thivent, journaliste indépendante. Cliquer ici (voir aussi la vidéo)
Sur la défensive.... : Narbonne "cité nucléaire" : Areva nie "l'impact sanitaire"
Dans son numéro 29 qui vient de paraître, la revue XXI propose un
intéressant reportage sur l’usine Comurhex de Narbonne. Dans un article
intitulé “Une si discrète usine”, la journaliste scientifique
Viviane Thivent remonte le temps pour rappeler la création de cette
usine qui est la porte d’entrée de l’uranium en France.
Elle raconte surtout le parcours de ceux qui se sont mis en travers de
cette « si discrète usine », notamment Sandrine Camps et son époux,
anciens riverains, qui en 2004 ont vu les boues de la rupture d’une
digue du site s’écouler jusqu’à leur jardin. Le début d’un long combat. Cliquer ici
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