Un nouveau contrat de travail réclamé par le patronat serait à l’ordre
du jour...


Note : illustration "Une de Libération" par NPA 34

Jean Tirole, nobélisé l'an dernier, en a rajouté une couche en
établissant, à moins de quatre jours de la conférence sociale, une vraie
feuille de route pour un "jobs act" à la française. […]
Le texte [cosigné par 15 autres économistes], dans le détail, est explosif. Pour faire baisser le chiffre du
chômage, il faudrait transformer profondément le marché du travail et
favoriser les créations d'emploi « en sécurisant les conditions de rupture du contrat de travail ». Alors
que la loi Macron prévoyait déjà d’encadrer l’indemnisation du salarié
en cas de licenciement non justifié et de limiter à la France
l'obligation de reclassement des salariés, ces économistes veulent « aller beaucoup plus loin ». L’entreprise peut pour le moment licencier pour sauvegarder sa compétitivité. Elle doit pouvoir le faire pour « l ’améliorer ». Pour
y arriver, un contrat de travail simplifié, dont la rupture se ferait
non pas en fonction de la situation économique mais au regard de
l’organisation de l’entreprise. Plus loin, Jean Tirole et ses collègues
souhaitent également que l’obligation de reclassement incombe non pas
aux entreprises, mais au « service public de l'emploi ». Le coût
du travail doit de son côté baisser, et les aides se concentrer autour
du SMIC, un niveau de salaire davantage créateur d’emploi.
Plus que des ballons d’essai, il s'agit bien d'une véritable convergence
idéologique qui se fait jour entre ces économistes, le patronat et le
gouvernement français. La pièce maîtresse du dispositif est ce CDI
rénové, devenu un attribut incontournable de la doctrine de la « flexisécurité »
à l'échelle européenne. Ses promoteurs oublient de préciser que son
succès repose, dans les pays du Nord souvent présentés comme modèles,
sur une politique ambitieuse et coûteuse de l’emploi et la formation, un
niveau de pauvreté faible et un rapport de force bien plus équilibré
entre patrons et salariés.
Le point le 4 avril : le gouvernement, fragilisé par les élections, louvoie mais le tropisme patronal reste très fort...
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non, vraiment, arrêtez le lavement, ça nous fait maigrir toujours plus, nous sommes de plus en plus maladeset on nous répond
OK, pas de problème, on va changer l’infirmièreCliquer ici
Le PS perd des fiefs, comme l'Essonne de Manuel Valls, le Corrèze de François Hollande, ou encore les Côte-d'Armor.

Pour en rire ?
Par-delà le rire : la droite est battue, la droite gagne... le patronat triomphe ! Magie de l'alternance ! Pusillanimité et compromissions sans nom de "la gauche de la gauche" (?) électoraliste !
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