Un nouveau contrat de travail réclamé par le patronat serait à l’ordre
du jour...
ECONOMIE - Le ministre de l’Économie, Emmanuel Macron, a annoncé ce
lundi 30 mars une nouvelle loi pour l'été afin "d'accélérer la reprise
qui est en cours" en apportant des mesures de simplification pour les
PME et le numérique, tout en relançant les investissements privés. […] Selon Les Echos,
un nouveau contrat de travail réclamé par le patronat serait à l’ordre
du jour, où l’employeur pourrait licencier un salarié embauché si les
résultats économiques ne sont pas à la hauteur des prévisions. "Il faut
que les patrons ne se sentent pas pieds et poings liés", a expliqué un ministre aux Echos.
Note : illustration "Une de Libération" par NPA 34
Cette proposition pour moins de « rigidité » rappelle […] le
texte du Medef envoyé la semaine dernière aux syndicats, en vue de la
conférence sociale qui se tiendra vendredi au ministère du travail.
L’organisation patronale, outre qu'elle se réjouit des mutations
profondes qui seraient à l’œuvre depuis 2008, aspire à encore plus de
souplesse. D’abord, donner la possibilité de signer des accords de
maintien dans l’emploi (qui permet de réduire le temps de travail et de
baisser les salaires), pour gagner en compétitivité et pas seulement
lorsque le carnet de commandes est à la baisse. Le Medef accentue aussi
son travail de lobbying sur un CDI « sécurisé », qui prévoirait dès sa
signature de licencier si la situation économique de l’entreprise se
dégrade.
Jean Tirole, nobélisé l'an dernier, en a rajouté une couche en
établissant, à moins de quatre jours de la conférence sociale, une vraie
feuille de route pour un "jobs act" à la française. […]
Le texte [cosigné par 15 autres économistes], dans le détail, est explosif. Pour faire baisser le chiffre du
chômage, il faudrait transformer profondément le marché du travail et
favoriser les créations d'emploi « en sécurisant les conditions de rupture du contrat de travail ». Alors
que la loi Macron prévoyait déjà d’encadrer l’indemnisation du salarié
en cas de licenciement non justifié et de limiter à la France
l'obligation de reclassement des salariés, ces économistes veulent « aller beaucoup plus loin ». L’entreprise peut pour le moment licencier pour sauvegarder sa compétitivité. Elle doit pouvoir le faire pour « l ’améliorer ». Pour
y arriver, un contrat de travail simplifié, dont la rupture se ferait
non pas en fonction de la situation économique mais au regard de
l’organisation de l’entreprise. Plus loin, Jean Tirole et ses collègues
souhaitent également que l’obligation de reclassement incombe non pas
aux entreprises, mais au « service public de l'emploi ». Le coût
du travail doit de son côté baisser, et les aides se concentrer autour
du SMIC, un niveau de salaire davantage créateur d’emploi.
Plus que des ballons d’essai, il s'agit bien d'une véritable convergence
idéologique qui se fait jour entre ces économistes, le patronat et le
gouvernement français. La pièce maîtresse du dispositif est ce CDI
rénové, devenu un attribut incontournable de la doctrine de la « flexisécurité »
à l'échelle européenne. Ses promoteurs oublient de préciser que son
succès repose, dans les pays du Nord souvent présentés comme modèles,
sur une politique ambitieuse et coûteuse de l’emploi et la formation, un
niveau de pauvreté faible et un rapport de force bien plus équilibré
entre patrons et salariés.
Le point le 4 avril : le gouvernement, fragilisé par les élections, louvoie mais le tropisme patronal reste très fort...
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Finalement, on me vend quoi comme projet politique, si ce n’est la peur du FN ? Et celle du chômage. Marrant, plus ces deux mulétas
sont combattues et plus elles grimpent de conserve, comme des jumelles
embarquées sur un tandem de cauchemar. Et plus toute l’action politique
se résume à eux : les fachos et le chomdu. Les épouvantails de la
République, qui justifient absolument tout et l’importe quoi. Et surtout
la constance et la domination implacable d’une politique de régression
sociale qui, très logiquement, ne fait que nourrir les monstres du
placard. Nous sommes tous à dire
non, vraiment, arrêtez le lavement, ça nous fait maigrir toujours plus, nous sommes de plus en plus maladeset on nous répond
OK, pas de problème, on va changer l’infirmièreCliquer ici
Le PS perd des fiefs, comme l'Essonne de Manuel Valls, le Corrèze de François Hollande, ou encore les Côte-d'Armor.
L'UMP-UDI-UD rafle 1956 sièges (+ 438 DVD), la gauche (PS-PRG-UG) 1248 (+234 DVG), le FN 62, selon un décompte que nous avons effectué à partir de la liste définitive des élus. 28 départements basculent de gauche à droite. Un seul fait la bascule inverse, passant de la droite à la gauche : la Lozère. Cliquer ici
Pour en rire ?
Par-delà le rire : la droite est battue, la droite gagne... le patronat triomphe ! Magie de l'alternance ! Pusillanimité et compromissions sans nom de "la gauche de la gauche" (?) électoraliste !
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