Il y a 70 ans. Au sortir du cauchemar fasciste...un "supplément" barbare de la "civilisation occidentale" !
Le bombardement de Tokyo fut «l’un des massacres les plus impitoyables et barbares de non-combattants de toute l’histoire»
Le
10 mars 1945, l'armée américaine déversait un tapis de bombes
explosives et incendiaires sur la capitale pour acculer le Japon à la
défaite.
Dans la nuit du 9 au 10 mars 1945, le nord et l’est de la capitale japonaise ont subi un déluge de bombes explosives et d’engins incendiaires qui ont réduit à néant plus de 40 kilomètres carrés (un tiers de la ville) et tué 95 000 personnes, selon le chercheur Masahiko Yamabe du Centre de Tokyo sur les raids aériens et les dommages de guerre, qui nous a autorisé à publier une série de clichés attestant de l’ampleur du carnage. En l’espace de quelques heures, 335 B-29, des avions au large rayon d’action, ont déversé plus de 1 700 tonnes de bombes sur Tokyo. La quantité et la densité étaient telles que plusieurs engins s’abattaient en même temps sur une seule et même maison. Cliquer ici
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Lors
de l’intervention militaire au Laos, dès les années 1970, les stratèges
du Pentagone proposèrent de compenser l’absence de troupes au sol par
des bombardements aériens d’une intensité sans précédent sans égard pour
les « dommages collatéraux », qui tendent peu à peu à devenir, non plus
des bavures regrettables, mais le but même d’une guerre visant
désormais à terroriser les populations civiles. Violant ainsi le
prétendu principe de « proportionnalité » entre fins poursuivies et
moyens utilisés, cette nouvelle guerre aérienne constituait, selon le
journaliste du New York Times lauréat du prix Pulitzer, Neil Sheehan,, «
un crime de guerre massif de la part du gouvernement états-unien et de
ses dirigeants ». Depuis, le blocus économique et les bombardements
intermittents infligés à l’Irak entre la première et la seconde guerre
du Golfe ont constitué un autre crime massif, entraînant, selon
l’Unicef, une « surmortalité infantile » de 5000 enfants par mois dans
les dernières années du siècle écoulé ; et faisant au total, selon la
Commission des Nations Unies pur la promotion et la protection des
droits de l’homme, entre 500 000 et 1 million 500 000 victimes, dont une
majorité d’enfants (soit, trois fois les dégâts des bombes atomiques
larguées sur le Japon). Interpellée à ce propos par un journaliste de
l’émission 60 Minutes, Madeleine Albright, alors ambassadrice aux
Nations Unies, avait répondu par ces immortelles paroles : « Je crois
que c’est un choix très difficile, mais nous estimons que ça en valait
le prix. »
Le kamikaze ceinturé de dynamite ou lancé dans la foule d’un marché au volant d’une bombe roulante, ressemble comme un jumeau au pilote de bombardier, dont Walter Benjamin écrivait en 1933, bien avant les largages d’Hiroshima et de Nagasaki, ou les bombardements de Bagdad et de Beyrouth : « Le simple jeteur de bombes qui, dans la solitude de ses hauteurs, est seul avec soi-même et avec son dieu, a une procuration de son chef supérieur gravement malade, l’Etat, et là où celui-ci appose sa signature, l’herbe ne repousse plus » (Daniel Bensaïd - Terreurs et violences)
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