Nous souhaiterions
que le débat puisse se poursuivre sereinement...
Des désaccords existent dans différentes organisations et au sein du mouvement féministe sur la façon d’articuler les combats antiraciste et féministe, la place de la lutte contre l’islamophobie dans ce combat, les cadres d’action, etc. Ils sont réapparus dernièrement, en particulier à l’occasion du meeting du 6 mars intitulé « Contre l’islamophobie et le climat de guerre sécuritaire ». Nous souhaiterions que le débat puisse se poursuivre sereinement sur cette question car il nous semble que les enjeux sont décisifs pour l’avenir de nos luttes.
Nous sommes particulièrement inquiètes de la montée du racisme en
général, et des attaques contre des populations décrites comme
« dangereuses ». Ces attaques s’inscrivent dans une période de crise
sociale et de politiques d’austérité particulièrement dures pour les
personnes et les groupes les plus fragilisés, mais aussi dans un climat
idéologique - celui du « choc des civilisations » - qui, au nom de la
« guerre contre le terrorisme » entretient la haine contre ceux et
celles qui sont décrits, en tous les cas traités, comme « étrangers et
étrangères » et représenteraient une menace pour la République, pour la
sécurité, la laïcité, les droits des femmes, etc.
Comme l’antisémitisme est un racisme spécifique prenant les Juifs comme cible parce que de confession juive, l’islamophobie est le racisme spécifique prenant les personnes de religion musulmane, ou supposées telles, comme cible. Il constitue un terreau privilégié au développement de l’extrême droite (tracts électoraux FN très éloquents). Mais c’est aussi devenu la manifestation d’un racisme d’État qui se traduit par la relance régulière d’initiatives législatives visant à stigmatiser les musulman-es (notamment les femmes musulmanes, cf le port du voile à l’université) ou à les désigner comme des terroristes en puissance (retrait de la nationalité française, contrôle des départs à l’étranger, etc.). Tout cela conduit à une multiplication de paroles et d’actes racistes touchant des personnes de confession musulmane ou supposées telles. Les femmes en sont les premières victimes : 81,5 % des agressions physiques islamophobes sont dirigées contre elles. Cliquer ici
Comme l’antisémitisme est un racisme spécifique prenant les Juifs comme cible parce que de confession juive, l’islamophobie est le racisme spécifique prenant les personnes de religion musulmane, ou supposées telles, comme cible. Il constitue un terreau privilégié au développement de l’extrême droite (tracts électoraux FN très éloquents). Mais c’est aussi devenu la manifestation d’un racisme d’État qui se traduit par la relance régulière d’initiatives législatives visant à stigmatiser les musulman-es (notamment les femmes musulmanes, cf le port du voile à l’université) ou à les désigner comme des terroristes en puissance (retrait de la nationalité française, contrôle des départs à l’étranger, etc.). Tout cela conduit à une multiplication de paroles et d’actes racistes touchant des personnes de confession musulmane ou supposées telles. Les femmes en sont les premières victimes : 81,5 % des agressions physiques islamophobes sont dirigées contre elles. Cliquer ici
S’il vous plaît, Mesdames et Messieurs les membres du gouvernement, ayez
au moins la décence de ne pas dissimuler vos errances électoralistes
sous le voile du féminisme ! Et n’allez pas crier au loup au soir du
22 mars si d’aventure le FN venait à faire un score élevé : vos
politiques d’austérité et de stigmatisation des jeunes des quartiers
populaires font le lit de l’extrême droite qui a toujours prospéré sur
la misère sociale et la recherche d’un ennemi intérieur, que vous leur
servez là, sur un plateau d’argent. Cliquer ici
Contre l'interdiction du port du voile à l'Ecole supérieure du
professorat et de l'éducation de Créteil (Val-de-Marne), à l'ordre du
jour du conseil de l'école ce jeudi 19 mars, cinquante universitaires,
enseignant-es, étudiant-es, militant-es, se mobilisent: « Il n’existe
pas de législation interdisant le port de signes religieux au sein de
l'enseignement supérieur, et il est crucial que cela reste le cas. » Cliquer ici
La position opposée d'autres féministes
Ce qui est discriminatoire et stigmatisant, ce n’est pas de refuser que le voile soit porté mais au contraire de l’afficher.
On ne peut qu’être secoués de rire devant la prose accusatrice d’un lot d’universitaires dans une tribune publiée le 9 mars dans Libération envers notre Secrétaire d’Etat au droit des femmes coupable d’avoir laissé échapper qu’elle «préférait qu’il n’y ait pas de voiles à l’université» partageant en cela une opinion certainement majoritaire dans le pays. Cliquer ici
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Cédant à la panique électorale, le chef de l'UMP s'est soudain prononcé, mardi sur TF1, contre le voile à l'université et contre les menus de substitution dans les cantines scolaires.
Menus des cantines, voile à l'université : l'arnaque laïque de Wauquiez
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Signes religieux et laïcité, quand le gouvernement perd la tête...
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Pour rendre hommage aux victimes des attentats, François Hollande et Manuel Valls ont revêtu la kippa et se sont rendus à la Grande synagogue de Paris,
le dimanche 11 janvier. En portant ostensiblement un signe religieux,
ils n'ont pas respecté la séparation de l'Eglise et de l'Etat,
estime David Simard, philosophe et co-auteur de "La laïcité" (Ed.
Bréal). Lire ici
NPA 34, NPA