Où il est question d'élections départementales à la lumière crue de ce qu'est le pouvoir de Goldman Sachs !
Point de vue
Ils dansent sur nos têtes et on joue petit bras, petit pied...


Jean-Claude Trichet, passant le relai de la BCE, à un boy de Goldman Sachs
Il a été assez perdu de temps. L'espoir soulevé par Syriza est certes quelque peu douché par l'orientation que le gouvernement et la direction de ce parti ont prise pour riposter à l'agression sans nom de l'Eurobord (et des gens de Goldman Sachs). Reconnaissons, sans pour autant céder au suivisme envers une politique de gauche qui privilégie des négociations à froid avec les ennemis et ne table pas sur la relance des mobilisations populaires, que la tâche est des plus difficiles. La solidarité des peuples européens avec la Grèce, malgré tous nos efforts, n'est pas, pas encore, au rendez vous et ne permet pas d'aider à renverser le rapport de force. Mais peut-être faudrait-il commencer par poser la question : comment appeler en France à aider le peuple grec à desserrer l'étau européen si, dans le même temps, on perd, pour cause d'électoralisme petit bras, toute crédibilité à offrir à notre propre peuple une alternative tant aux libéraux (PS et UMP) qu'au FN ? Les difficultés sont énormes pour relancer la confiance dans les mobilisations mais pourquoi s'échiner à les accentuer en cédant aux mirages des alliances pour des urnes par où se neutralise et s'édulcore l'idée même de rupture avec le système ? Le paradoxe de tant de responsables politiques qui ici se revendiquent de l'actuelle dynamique de Podemos en Espagne, en particulier dans le Front de Gauche, est qu'ils font exactement le contraire de ce que met en oeuvre ce parti : la rupture sans tergiversation, sans recherche de pseudo frondeurs (en France Hollande est en train de les amadouer par des perspectives de promotion...gouvernementale !) ou écologistes présentables, avec la "caste" socialiste et celle de la droite ! Tant la Grèce que l'Espagne pourraient nous inviter, par-delà leurs spécificités, à faire sauter les enfumages et autres timidités qui plombent la gauche dite radicale ici et qui laissent le monde de Goldman Sachs, Merkel, Hollande, etc. continuer à danser sur nos têtes, sur nos vies... Il faudrait simplement, si l'on peut dire, avoir le courage de sortir des routines politiques et se retrousser les manches pour de vrai en traçant la ligne de rupture avec le système là où il faut ! Pas là où il est notoire que c'est faux !
Antoine
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