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Gare de la Mogère : un révélateur des moeurs politiciennes (Frêche pas mort !) sévissant à Montpellier...


... où se fourvoie une partie de la "gauche radicale" !

 A lire ci-dessous Point de vue
 
Avec les élections départementales, le débat autour de la construction d’une seconde gare à Montpellier a été ranimé. La secrétaire nationale d’Europe écologie les verts (EELV), Emmanuelle Cosse, le maire de Grabels et membre du bureau national du Parti de gauche (PG), René Revol, le député européen, José Bové, le député du Gard, Christophe Cavard, l’ancien conseiller général de l’Hérault, Christian Dupraz : tous ont dit leur refus de voir sortir de terre la Gare Sud de France, aussi dite gare de la Mogère. Durant cette campagne l’intégralité des binômes d’EELV et du Front de Gauche ont axé leurs programmes autour de cette problématique. Pas de roses sans épines profite donc de ce coup de projecteur pour faire le point politique, citoyen et médiatique sur le sujet. […]

Entre Philippe Saurel en campagne et Philippe Saurel aux manettes, il y a ici comme ailleurs, un véritable gouffre. D’un opposé au tout béton, il est devenu le fervent défenseur d’un grand projet inutile et de ce qui l’entoure. […]

En plein été, le 31 juillet 2014, se tenait un conseil d’agglomération, ancêtre de la métropole. Quatre affaires traitant « du projet de la gare et du projet Oz qui sont liés » étaient à l’ordre du jour. […]

Au final, seuls deux conseillers communautaires ont votés contre. On peut logiquement penser qu’il s’agit de René Revol et Isabelle Touzard, les deux élus ardemment opposés à ces projets d’après leurs prises de positions médiatiques. Mais il n’en est rien. Isabelle Touzard, la maire de Murviel-lès-Montpellier n’était même pas présente ce jour là, elle est considérée comme « excusée » par l’Agglomération tout en prenant bien soin de ne pas transmettre son pouvoir à un ou une autre élu-e qui aurait voté contre à sa place. René Revol, maire de Grabels, était quant à lui bien présent et votera pour cette délibération sans même prendre la parole. Il faut dire que l’homme avait prévenu : « Je suis la caution de gauche de Saurel », avait-il dit un jour aux militants du PG. Nul doute qu’Isabelle Touzard tient alors le rôle de « caution verte ». Ces deux là sont vice-présidents et donc membres de l’exécutif de Philippe Saurel. À quoi vous attendiez-vous ? […]

Quant aux deux élus qui ont votés contre, ils sont au Front national. Les opposants du dimanche ayant capitulés, le seul contestataire de ces projets devient le FN. Les mêmes qui se demanderont pourquoi il progresse. Ce genre de retournement de veste y est sûrement pour quelque chose.
[…]


Quand Revol quitte l’hémicycle il redevient un farouche opposant aux grands projets inutiles, de même pour Christian Dupraz qui oubliera bien vite l’absence révélatrice du seul élu EELV de l’Agglomération lors du vote en question. Mais qu’importe, leur objectif est de conserver cette image de gauche et écolo, c’est leur fond de commerce. Cliquer ici

Illustration NPA 34.

Point de vue

Quand le train politicien siffle trois fois...
  • Saurel fait du Frêche pur jus, sa parole (celle que l'on donne aux électeurs) ne vaut rien dans une logique assumée "du fait du prince". Mais on était quelques uns à n'avoir aucune illusion sur celui qui a été élevé dans les couveuses "socialistes" et qui, cerise sur le mauvais gâteau, est, malgré sa "rupture" avec le PS, le pote de Valls ! La messe était dite d'emblée...
  • Revol continue à se renier et à se payer la tête de tout ce qui se trouve sur la gauche du PS. Il faudra se rendre à l'évidence, "à gauche du PS", c'est un lieu introuvable...depuis que le PS et ses faux dissidents, passés à l'unisson à droite, continuent à polariser sur leur gauche ... autour d'eux ! La preuve par le PG 34 qui, opposé aux grands projets inutiles, n'a rien à dire, encore moins à redire, au jeu revolien à la con qui dit "oui" à la gare de la Mogère et à Oz et "non"...à la gare de la Mogère et à Oz.  
  • Faut dire qu'à la récente élection départementale, au PG, on est allés jusqu'à s'allier, avec, pour bannière, le combat contre la gare en question, à des Verts (EELV) qui, eux-mêmes, ont déserté la bagarre contre cette gare à la Métropole. Tout en moulinant contre elle, en conférence de presse, avec le Dupraz (conseiller général battu à l'élection départementale) de service ... Et avec, serpent se mordant la queue, Revol (lire ici), quand il revient de boire le pastis avec Saurel, qui était contre mais (on l'a dit, tant pis, on ne se lasse pas d'y revenir) qui désormais est pour ! Tout le monde suit ?
Comme disent les auteurs de ce méchant, mais singulièrement pertinent, article, on voudrait faire monter le FN (et l'abstention que l'on dit déplorer) qu'on ne s'y prendrait pas mieux...

Alors quid de l'alternative à opposer à ce minable microcosme montpelliérain ? Question posée cherche réponse. Ce n'est pas le NPA 34 qui aura la prétention de la jouer chevalier blanc-ya'ka. Echaudé par le torpillage (assumé par toutes les composantes du FdG) de son initiative unitaire contre la droite, contre le PS  et contre Saurel, lors de la municipale montpelliéraine de l'an passé, il ne peut que constater la débâcle de ceux qui prétendaient, depuis la dynamique Mélenchon de 2012, incarner une autre politique... Le train du Front de Gauche n'est plus en gare de la crédibilité... Il a déraillé...

Le NPA 34 ne peut évidemment pas se reconnaître dans la mollassonne critique par Ensemble 34-Front de Gauche de ce qui boucle la capitulation politique, pire, politicienne, de René Revol, toujours lui : son vote "pour" le budget austéritaire de son "camarade" métropolitain Saurel (1). Ce qui prévaut inévitablement, aux yeux de nombre de Montpelliérain-es, c'est que, malgré cette critique, ces camarades sont toujours, de par leur appartenance commune au Front de Gauche, indéfectiblement... Ensemble avec les adeptes des plus tortueuses dérives politiciennes. Le discrédit ne peut qu'aller Ensemble...

S'il y a à débattre sur les voies de sortie de la crise que vivent les forces politiques se réclamant de l'alternative politique et de la rupture avec le système, il existe cependant un incontournable somme toute logique : l'autre rupture, corollaire nécessaire de la première, avec les gens du système, avec les partis du système qui se réclament de la gauche ! Avec Saurel, mais aussi obligatoirement avec son allié Revol, comme avec Valls et Hollande mais aussi avec Duflot et Cosse (ne parlons même pas des "frondeurs" du PS) et avec tous ceux qui, d'une façon ou d'une autre, ouvertement ou en biaisant, composent avec eux. Disons-le clairement "l'unité  de la gauche" (dont l'avatar le plus accompli est "l'union de la gauche" de triste mémoire) est un piège par lequel se déconstruisent toutes les oppositions radicales à la droite (celle de gauche comprise !) ! Lâchons le mot : il y a là un préalable, celui par lequel, s'il est accepté, le NPA est disponible pour participer à reconstruire l'alternative politique la plus large qui, au demeurant, ne saurait faire l'impasse sur le nécessaire travail de relance de la mobilisation sociale ! Pour parodier les Espagnols de Podemos : tous ensemble contre la caste, qu'elle soit de droite comme de gauche ! Pour gagner sur la gare de la Mogère (dont le collectif de lutte mérite mieux que le spectacle offert par les politiques institutionnels) comme sur les revendications sur le travail et tant d'autres permettant de retrouver l'espoir en une vie meilleure !

Antoine

(1) "René Revol, vice-président, a voté « pour » s’inscrivant ainsi dans la majorité de Saurel. Le PG dit ne pas se retrouver dans la politique de Saurel. Pourtant, si René Revol est maire de Grabels, il est aussi membre du Bureau National du PG. Le débat sur l’autonomie des élu-es est un vieux débat. Pour Ensemble !, si nous comprenons qu’un-e élu-e ait une part d’autonomie, il nous paraît évident que sur les grandes questions comme le vote du budget, le logement social ou la Gare de la Mogère, l’élu-e doit représenter la position de son parti et en conséquence, voter contre. Cliquer ici

Cela a à voir avec le sujet...
  

 A lire aussi

Du lundi 30 mars au jeudi 30 avril 2015: enquête publique «Loi sur l'eau» de la zone OZ1
Pour ce projet immobilier (dont Saurel avait promis l'abandon), qui est la véritable justification de la gare de la Mogère, les questions liées à l'eau (risques d'inondation, pollution de la nappe phréatique...) font l'objet d'une enquête publique au titre de la «Loi sur l'eau». Les problèmes hydrauliques de la gare TGV seront examinées à part, «saucissonnage» oblige. Lire l'annonce de cette enquête publique.


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NPA 34, NPA

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