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Montpellier. Roms : "odeur intenable" à FO ! C'est quand la grande lessive ?


Le syndicalisme indigne... qui réjouit le FN !

11 avril 

 
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Communiqué de presse inter-associatif en réaction à la proposition d’un syndicat de mettre en place une navette spéciale pour les « Roms » à Montpellier


 VU SUR LE WEB

Le syndicat FO des chauffeurs de bus de la ville se plaint d'une odeur «intenable» et affirme que cette situation représente un «danger sanitaire».


Un bus spécial pour les Roms parce qu’ils sentiraient trop mauvais. Voilà ce que propose le délégué syndical FO Dominique Granier à la TaM (Transports de l’agglomération de Montpellier) dans la Gazette de Montpellier, datée du jeudi 2 avril et relayée par Midi Libre. Chaque jour, des familles roms empruntent les bus de la ligne 9 pour circuler entre le centre-ville et leur camp du quartier de Grammont, à côté du cimetière. Mais selon Dominique Granier, «c’est une véritable infection» etcette situation représente un «danger sanitaire». Le syndicaliste a donc proposé de «créer une navette spécialement pour eux tout en précisant ne rien avoir contre ces gens-là».

Bernard Gotis, délégué syndical CGT à la TaM, affirme à Libération : «Notre direction a décidé de suivre ce syndicat en supprimant un morceau de cette ligne de bus très fréquentée par les Roms et de faire sous-traiter cette portion de ligne.» Interrogé par France TV info, Djamel Boumaaz, conducteur à la TaM et élu au conseil municipal de Montpellier sur la liste du Front national, affirme aussi que la direction aurait promis un nettoyage spécifique plus poussé pour les bus de la ligne 9, en attendant de sous-traiter la portion de la ligne voire de la supprimer totalement. Si c’est le cas, la direction, qui reste injoignable ce mercredi soir, ne pourra le faire «sans l’accord de la métropole qui gère l’organisation des transports», explique le service presse de la Métropole de Montpellier qui ne souhaite pas se prononcer avant d’en savoir davantage. Cliquer ici

"Luttons contre la pauvreté, pas contre les pauvres !"

Comme l’a dit la CGT, qui a répondu au syndicat FO des chauffeurs de bus : "Luttons contre la pauvreté, pas contre les pauvres !". Malheureusement, il est plus facile d’attaquer ces populations que de mettre en place une politique d’intégration correcte.
C’est le rôle des pouvoirs publics, des communes ou encore des départements. Les collectivités sont en effet responsables des conditions de vie de ces populations, qui sont pour la plupart des ressortissants européens et qui doivent bénéficier d’une protection constitutionnelle de la France.
Pour régler le problème, la ville de Montpellier doit simplement appliquer la loi : les communes sont dans l’obligation d’apporter, entre autres, l’eau et l’électricité aux populations migrantes. L’installation de douches publiques est donc la solution.  Cliquer ici

Rétropédalage ?
  

Ne pas oublier ceux/celles qui, se revendiquant républicains, voire de gauche, labourent le terrain du racisme...

Qui a dit ... 

« Ces populations ont des modes de vie extrêmement différents des nôtres et qui sont évidemment en confrontation. Les Roms ont vocation à revenir en Bulgarie ou en Roumanie » 

« Il est illusoire de penser que l’on règle le problème des populations Roms à travers uniquement l’insertion. »
 
Marine Le Pen ? Non, Manuel Valls !  Cliquer ici

Même question...

« Je ne les mets pas sur le même plan [il s'agit des déchets traités par une usine de méthanisation], mais la nuisance est peut-être pire avec les Roms.»

Jacques Domergue (UMP)  Cliquer ici 

Les futurs logements des Roms seront construits sur "un lieu un peu éloigné des habitations et du centre-ville" 

Serge Fleurence, le premier adjoint socialiste à la maire de Montpellier en exercice en 2013

Nous écrivions à ce propos...

Note du blog NPA 34 

Le renoncement de la mairie au projet du village d'insertion des Roms sur le quartier Nord de la ville était prévisible : le premier adjoint du maire avait, fin février, annoncé la couleur, dans des déclarations proprement indignes d'un élu se réclamant de la gauche : les futurs logements des Roms seront construits, avait-il claironné devant la levée de bouclier antiRoms pilotée par la droite, sur "un lieu un peu éloigné des habitations et du centre-ville". Nous commentions : il est entendu que, pour ce type de personnage, le Rom est toujours bienvenu [enfin n'exagérons rien] mais à distance du peuplement "autochtone" ! L'infamie était cependant autrement condensée dans la déclaration suivante qui renvoyait en fait la construction desdits logements aux calendes grecques car, voyez-vous,  la ligne budgétaire pour financer la construction du "village d'insertion", eh bien, "on n’est pas près de [la] créer !" (voir ci-dessous le lien vers notre article).
Derrière le langage plus policé de Madame le maire (1) c'est toute cette crapulerie de la gauche de droite, mise en musique depuis le Ministère de l'intérieur avec l'assentiment de tout le gouvernement, qui est à l'oeuvre et qui consacre la victoire du quarteron de droite qui a mené l'offensive antiRoms sur le quartier de Veyrassi-Plan-des-Quatre-Seigneurs. On cherchera par ailleurs en vain dans les propos d'Hélène Mandroux la moindre allusion à un lieu (éloigné du centre ville !) et d'une date pour la construction de logements devant se substituer au projet abandonné. Fleurence avait bien donné le la : pas de sous, pas de logements ! Tant pis pour les Roms ! Où il se vérifie bien que, par-delà certains effets d'annonce et quelques mesures sociétales certes importantes (égalité des droits-mariage pour tous), c'est le consensus qui prévaut entre les deux variantes du libéralisme couvées par le Medef comme le vérifient, outre les Roms mais aussi les sans-papiers, les salariés, les chômeurs et chômeuses, les femmes seules et/ou salariées, les jeunes...Etonnons-nous que le FN se frotte les mains..
On ne peut, à ce propos (l'organisation d'une réponse de gauche qui combatte la récupération des frustrations par l'extrême droite), que rappeler avec regret que les composantes du Front de gauche représentées à la mairie, qu'elles soient en alliance (!) avec madame le maire (PCF) ou en opposition avec elle (GA-Fase), n'ont à ce jour, à notre connaissance, pas pris position dans cette affaire (leur site ou blog sont muets sur le sujet). Mais peut-être le conseil municipal qui s'est tenu ce jour aura-t-il - tardivement - quelque peu pallié cette carence... sans pour autant régler le problème politique induit (un rapport au PS à géométrie variable dans le Front de gauche) qui rend difficile à l'heure actuelle la construction de la nécessaire opposition au gouvernement. A suivre donc.

Antoine (comité NPA du Pic-Saint-Loup)

(1) Langage policé qui ne résiste pas cependant à suggérer, sans avoir l'air d'y toucher, que la qualité de la vie dans un quartier de la ville aurait quelque chose à voir avec la non-présence de Roms en son sein ! Quant à la qualité de la vie des Roms, cela relève du hors sujet, n'est-ce pas ? On vous le dit, le refoulé frêchiste a du mal à rester à sa place... Cliquer ici

 A lire aussi


En 2014

Pour les Roms, 2014 aura cruellement ressemblé à 2013. L’année s’est soldée par au moins 13 483 expulsions de personnes vivant dans des camps, selon le European Roma Rights Centre (ERRC) et la Ligue des droits de l’Homme (LDH). Ce qui signifie un rythme de près de 3 expulsions de lieux de vie par semaine. Cliquer ici


Notre dossier

 Depuis cinq ans, plusieurs familles roms entretiennent des potagers en plein cœur de Montreuil, en banlieue parisienne. De quoi redonner espoir à ces anciens agriculteurs roumains qui partagent de temps à autre leurs légumes avec les habitants. L’association Ecodrom espère ainsi favoriser leur intégration. Cliquer ici
NPA 34, NPA

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