Liberticide...
Des
rassemblements [ont été organisés] ce lundi 4 mai contre le projet de loi sur
le renseignement que l’Assemblée nationale se prépare à voter mardi. Les
organisations de défense des libertés et des droits dénoncent un texte
qui met en place une surveillance de masse de la population. De la
captation en temps réel des métadonnées des abonnés à Internet, à la
mise en place d’algorithmes pour la détection automatique des profils
suspects sur le réseau, petite synthèse des points qui font débat dans
cette loi.
Lire aussi Liste des députés ayant approuvé la loi renseignement
(Musée de l’Europe et de l’Afrique)
On a demandé à des spécialistes en informatique s’il était possible de concevoir un programme répondant aux attentes du gouvernement en matière de renseignement. Résultat : techniquement, c’est très foireux. Cliquer ici
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Le but de ce texte est évidemment clair, il ne vise pas
uniquement les actes de terrorisme mais vise toutes activités
citoyennes qui pourraient entrer en collision avec les intérêts
économiques et scientifiques essentiels de la France ou les « intérêts
essentiels de la politique étrangère et l’exécution des engagements
internationaux de la France », intérêts dont la décision est laissée à
la discrétion du pouvoir.
Quant à la prévention des violences collectives de nature à porter
atteinte à la paix publique, là encore le caractère général de cette
expression peut conduire à une extension généralisée du contrôle. Cliquer ici
Mais, qu’est-ce qu’un panoptique, dira-t-on ? Bentham, philosophe et
juriste de son état, le définit bien sûr [dès 1780] sous les angles les plus
divers, dont nous retiendrons le suivant : «L’ensemble de cet
édifice est comme une ruche dont chaque cellule est visible d’un point
central. L’inspecteur invisible lui-même règne comme un esprit ; mais
cet esprit peut, au besoin, donner immédiatement la preuve d’une
présence réelle. Cette maison de pénitence serait appelée panoptique,
pour exprimer d’un seul mot son avantage essentiel, la faculté de voir
d’un coup d’œil tout ce qui s’y passe.» Cliquer ici
Du côté du NPA
La loi est étendue à des champs tellement vastes que son domaine est
quasi illimité : la politique étrangère, les intérêts économiques et
industriels de la France, la prévention des violences collectives
pouvant remettre en cause la paix publique... Le secret défense va
continuer de protéger les OPEX (les « opérations extérieures », l’autre
nom de la guerre...), ainsi que les barons de l’industrie et leurs
actionnaires, car ce qui est vraiment attaqué par ce projet, ce sont
bien nos droits fondamentaux à une vie privée et à la protection de nos
données, à la critique et à la manifestation, bref à la contestation, à
la rébellion. Cliquer ici
Nos dossiers droits démocratiques,
Sécurité/Sécuritaire
"Il n'y a aucune disposition dans ce texte de loi qui soit attentoire aux libertés. En revanche il y a des dispositions qui peuvent être considérées comme remettant en cause la vie privée et le droit à la vie privée"
NPA 34, NPA